La « Convention de la Paix » du quotidien Haaretz a tenu ses promesses dans le domaine de la haine et l’intolérance politique. La démonstration a une nouvelle fois été faite que l’esprit démocratique n’est pas vraiment dans le camp qui s’en prévaut depuis quelques siècles.
Ils étaient pourtant nombreux à droite à avoir exhorté Naftali Benett, Ayelet Shaked ou Israël Katz de ne pas se rendre à cette convention co-organisée par le New Israel Fund et qui accueille le « who’s who » de la gauche et l’extrême gauche israélienne. Mais les ministres ont indiqué vouloir s’y rendre justement pour y faire entendre leur voix dans cette arène post-sioniste et haineuse.
L’assistance se mit à huer et à siffler lorsque le ministre de l’Education Naftali Benett monta sur l’estrade. Sa réaction fut intelligente et judicieuse : « Laissez-moi parler comme vous le feriez si j’étais Marwan Barghouti ! » Une pique qui pourrait aussi bien s’adresser aux journalistes des chaînes Aroutz 2 et 10.
Naftali Benett tenta avec difficulté de s’exprimer, expliquant que la gauche n’a pas le monopole de la volonté de paix tout comme la droite n’a pas le monopole du patriotisme. Il a poursuivi en indiquant qu’il y avait aussi des plans de paix de droite qui se basent sur une position de force et non de renoncement. Le ministre a exposé rapidement son plan d’annexion des zones C avec autonomie élargie accordée aux zones A et B avec responsabilité sécuritaire israélienne. « Il n’y aura pas de deuxième Gaza en Judée-Samarie » a promis Naftali Benett qui a rajouté sous les sifflets qu’il préfère garder Jérusalem réunifiée sans accord de paix que l’inverse.
Avec intelligence, Naftali Benett a cité David Ben-Gourion qui avait déclaré qu’aucun Juif n’avait le droit de céder la moindre parcelle d’Erets Israël. De quoi énerver encore davantage cette gauche qui a perdu tous ses repères.
A la fin de son intervention, l’assistance redoublait de huées, mais le summum fut atteint lorsqu’une femme au fond de la salle fit le salut nazi sans qu’il n’y eut de réaction particulière.
Une belle démonstration de ce qu’est la gauche actuelle en Israël, donneuse de leçons mais incapable d’écouter d’autre voix que la sienne.
Source http://www.lphinfo.com