Quiconque ne vit pas dans le pays ne peut pas savoir par quelles turbulences l’establishment passe actuellement, et il n’est pas toujours très sain d’en parler en effet. Il s’agit de perturbations souvent d’origine psychologiques, qui n’ont la plus part du temps aucun rapport avec la réalité objective. Mais que doit faire un media qui est censé en parler ? Se taire ? Cela n’est pas évident, car, à un certain niveau, il s’agit d’informations… Alors, tentons d’en dire deux mots, tout les préfaçant avec cet avertissement…
« Folie absolue »: une requête à la Haute Cour contre la nomination de Derhy au poste de ministre et une demande d’annulation de l’accord de plaidoyer… Comme prévu, avant la nomination d’Arié Derhy comme ministre du futur gouvernement de droite et avant même l’approbation de la loi qui le lui permettrait, une requête a déjà été déposée devant la Haute Cour contre le président du Shas. « Derhy va retourner sur les lieux du crime pour la deuxième fois – c’est une folie totale ! »
JDN – Baruch Shapira
Avant même l’approbation de la « loi Derhy » à la Knesset, le Mouvement pour la qualité du gouvernement a saisi la Haute Cour aujourd’hui (dimanche) contre la nomination du président du Shas, Aryé Derhy, au poste de ministre, demandant l’annulation du verdict rendu dans son l’affaire au motif qu’il avait induit le tribunal en erreur.
Il s’agit d’une pétition connue d’avance, qui a conduit à exiger la promulgation du projet de loi permettant à Derhy d’être nommé ministre au sein du gouvernement. L’avocat Eliad Sharaga a profité de l’occasion et s’est exprimé de manière très dure contre lui.
En réponse à la pétition du Mouvement pour la qualité du gouvernement à la veille des élections, le président de la commission électorale, le juge Amit, a déclaré que, selon Derhy, il existe une présomption de déshonneur en raison de la peine de prison avec sursis à laquelle il a été condamné. Amit a déclaré dans sa décision que si la composante gouvernementale voulait nommer Derhy comme ministre, il devrait contacter le juge Amit et demander la levée de la présomption de disgrâce.
Apparemment, pour le moment, le Premier ministre désigné Netanyahou a choisi de ne pas s’adresser à un collègue juge et à la place, la coalition a entamé une procédure législative pour modifier rétroactivement la Loi fondamentale : le gouvernement, qui stipule que la diffamation ne sera prononcée que lorsqu’une peine de prison réelle sera prononcée.
Dans sa requête, le mouvement cherche à contraindre Netanyahou à se tourner vers un collègue juge pour déterminer si Derhy a été diffamé, et affirme que la nomination apparente est « une grave violation de la moralité, de la confiance du public dans les élus et du principe de loyauté gouvernementale », et qu’il est entaché d’un manque de propreté et de bonne foi, d’un caractère déraisonnable et d’un manque extrême de proportionnalité.
Le mouvement affirme également que Derhy a induit le tribunal en erreur, lorsqu’il lui a présenté une fausse représentation selon laquelle il avait l’intention de se retirer de la vie publique, et donc le verdict et la peine dans son cas sont nuls et non avenus puisqu’ils ont été obtenus par tromperie.
L’avocat Eliad Sharga, président du Mouvement pour la qualité du gouvernement, a commenté : « Arié Derhy est un criminel condamné, qui est retourné sur les lieux du crime et a de nouveau commis un crime. C’était une erreur de laisser Derhy revenir sur les lieux du crime une première fois, mais le laisser revenir une seconde fois est une folie complète et une perte d’humeurs éthiques et morales ! »
Selon lui, « si Derhy est nommé ministre pour la troisième fois, il ne sera plus question de savoir s’il commet un crime pour la troisième fois et quand, à moins que nous ayons alors un système d’application de la loi qui l’arrêtera ». La Haute Cour doit intervenir et empêcher cette disgrâce, et annuler l’accord de plaidoyer conclu avec Arié Derhy ».
Voilà ce qu’on en dit. Evidemment, il faudrait savoir ce que ces braves gens pensent de Liebermann, dont les gens autour de lui sont condamnés à diverses peines, et qui, lui-même, vient d’être accusé par un ancien collaborateur de lui avoir proposé de l’argent pour aller tuer l’un des responsables de la police. Cela est correct ? Ah bon.