Vu sur le site Le Monde juif
Le site Mediapart publie le rapport confidentiel des consuls européens à Jérusalem et Ramallah, qui vient d’être transmis à Bruxelles. Selon ce texte, dont nous publions quelques extraits, « la situation à Jérusalem n’a jamais été aussi menaçante depuis 1967 ».
Dans ce document à charge contre Israël, les consuls répertorient les « discriminations » qu’exercerait l’Etat juif contre les Arabes à Jérusalem, sans jamais préciser que les Juifs ne peuvent accéder en sécurité dans les quartiers arabes sous peine de mort par lynchage. Curieux oubli, mais les Européens veulent regarder ailleurs. Extraits.
« À ce manque de locaux scolaires [dans les quartiers arabes ndlr.] s’ajoute, comme pour les six hôpitaux de Jérusalem-Est, un sérieux problème de liberté de circulation du personnel. Entre 70 et 80 % du personnel des hôpitaux de Jérusalem-Est ont besoin d’un permis – renouvelable tous les six mois – pour entrer en ville. Et le quota d’employés originaires de Cisjordanie, qui est variable, est notifié verbalement aux directeurs d’hôpitaux. Une centaine de médecins sont autorisés à entrer à Jérusalem en voiture, les infirmières et le reste du personnel doivent franchir les check-points à pied. »
On imagine bien que, dans de telles conditions, l’économie de Jérusalem-Est, qui repose essentiellement sur un tissu de petites ou très petites entreprises, vit des temps difficiles, d’autant que « le secteur du tourisme palestinien ne reçoit qu’une part très modeste des revenus générés par le tourisme international ». « En raison de son isolement et du système strict des permis israéliens, la ville a largement cessé d’être un centre économique et commercial, constatent les diplomates. Surtout, la contribution globale de Jérusalem-Est au PNB palestinien a décliné de 15 % avant les Accords d’Oslo à moins de 7 % aujourd’hui. » Le taux de chômage avoisine 35 % chez les jeunes et 19,9 % chez les femmes. Et le taux de pauvreté est passé entre 2006 et 2016 de 64 à 75 %.
Quant aux infrastructures de transport, « elles servent surtout, constate le rapport, à renforcer le contrôle israélien sur Jérusalem-Est ». « Le tramway illustre la politique israélienne qui consiste à relier les colonies israéliennes de Jérusalem-Est avec le centre-ville à Jérusalem-Ouest, affirme le document. À l’exception de quelques stations, à Shu’afat et Beit Hanina, le tram ne dessert pas les quartiers palestiniens. La municipalité de Jérusalem prévoit de doubler pratiquement la longueur de la ligne de tram existante jusqu’à la colonie de Nevé Ya’akov, pour relier d’autres colonies (Nevé Ya’akov, Gilo, Ramot) à Jérusalem-Ouest. » D’autres infrastructures, notamment un téléphérique urbain et des routes en construction ou en projet dont la liste figure dans le rapport, illustrent l’intention israélienne de « consolider la liaison entre les principales colonies israéliennes et Jérusalem ».
Evidemment, c’est oublier d’où proviennent les menaces contre la vie des paisibles citoyens juifs ! Et quand Israël construit le tramway dans la partie Est, les arabes le démolissent et le bombardent de pierres .Cette situation ne pousse pas à l’usage d’occasionnel de voyageurs misérables. En français cela s’appelle de la » self-destruction ».