Conseil pour mériter des enfants…

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Autour de la table de Chabbath, n° 303 Vayéra

Ces paroles de Tora seront lues et étudiées le-‘ilouï Nichmath (l’élévation de l’âme) de mon père, haréni kaparath michkavo, Ya’acov Leib ben Avraham Naté (Jacques Gold) תנצבה dont son Yahrzeit (jour anniversaire de décès) tombe le 21 ‘Hechvan (mercredi prochain). Je pense qu’il aurait un mérite particulier si mes lecteurs impriment ce feuillet et lisent ces Drivé Tora à la table du Chabbath.

Conseil pour mériter des enfants…

Notre paracha commence par le récit de la venue de trois voyageurs du désert dans la tente d’Avraham Avinou. Nous sommes trois jours après sa Brith Mila (décrit à la fin de la paracha précédente). La tradition enseigne qu’il s’agissait d’anges d’apparence humaine dépêchés par D’. Rachi explique que chacun de ces envoyés avaient une fonction particulière. Le premier doit guérir Avraham, le second lui annonce la naissance de son fils Yits’hak et le dernier doit détruire la ville de Sodome et ses environs. Avraham les invita à prendre un repas sous sa tente et s’occupa d’eux de la meilleure manière.

Ce passage dévoile une qualité incomparable d’Avraham : son souci de faire le bien. En effet, Avraham souffrait de douleurs aiguës (post-Mila) et pourtant cela ne l’empêcha pas d’accueillir des étrangers sous sa tente ! A tel point qu’Hachem provoquera une chaleur torride afin de ne pas indisposer Avraham afin qu’il n’y ait pas de passants dans les environs. Mais Avraham resta dehors à la rencontre d’éventuels voyageurs ! Au final Hachem envoya des émissaires pour l’apaiser et le faire rentrer chez lui avec ses invités. On voit d’ici le trait de caractère sensationnel de notre Patriarche; celui de la bonté de cœur, sans borne, et son amour pour les créatures de D’ afin de les rapprocher du service Divin.

Au détour de cette section, les saints livres (Kad Hakéma’h de rabbénou Be’haï/Ohrim) nous apprennent que la Mitsva d’inviter des étrangers dans sa maison à la faculté (segoula) d’apporter la délivrance aux couples sans enfants car finalement Avraham aura l’année suivante le mérite d’avoir Yits’hak. Ce même phénomène apparaît au sujet du prophète Elicha’. Ce saint homme sera invité dans une famille sans enfant et l’année suivante la maîtresse de maison mettra au monde un garçon. Dans le même esprit, le ‘Hafets ‘Haïm donnait le conseil à un couple qui souhaitait avoir des enfants d’inviter à leur table des pauvres.

J’ai entendu une explication intéressante du rav Eliahou Diskin chlita pour comprendre le rapport entre cette Mitsva (d’inviter) et le mérite d’avoir des enfants. Le rav explique (sur « Kol Halachon « dans son dernier cours audio sur la paracha Vayéra/Il y en a 76 enregistrés !) que d’une manière générale il n’existe pas d’assurance que les enfants suivront le chemin spirituel des parents. Par exemple même si le père est un érudit en Tora ou qu’il a développé une grande crainte révérencielle devant Hachem, il n’est pas dit que ses enfants suivront le même chemin. Cependant, en ce qui concerne les Midoth/traits de caractère il en va différemment. Dans une famille où l’on pratique l’altruisme et la générosité vis-à-vis de son prochain, ces traits de caractères se retrouveront d’une manière générale chez les enfants. Donc lorsque les parents s’occuperont de leurs prochains d’une manière désintéressée, la descendance continuera sur cette même voie. C’est la raison pour laquelle Hachem voudra donner une descendance à un tel couple qui s’occupe de faire du bien) car cette même tendance existera chez les enfants de faire le bien à autrui…Et comme mes lecteurs le savent bien, Hachem VEUT QUE L’ON FASSE DU BIEN A SON PROCHAIN.

Une autre manière de comprendre le phénomène c’est que D’ Se comporte avec les hommes mida kenégued mida : en fonction de leur comportement. Donc si un homme ouvre grand sa maison et fait venir des indigents ou des gens à vie difficile, qui sont aussi des créatures de D’, n’est-ce pas ?, alors Hachem fera en sorte que sa maison soit remplie de sa propre descendance… Car en m’occupant des créatures de D’, Hachem fera, mesure pour mesure, et j’aurais aussi le droit de m’occuper de ma propre descendance… Formidable explication entendue d’un Talmid ‘Hakham, le rav Itamar Habchouch chlita de la ville d’Elad, qui, après trois années de mariage, sans avoir d’enfants, avait hébergé des proches parents, pendant plusieurs semaines, lorsque les missiles tombaient dans le nord du pays et finalement, il a eu le mérite d’avoir un fils.

Vers la fin de la paracha est décrit un épisode fondamental de la vie d’Avraham. Hachem lui demandera de ligoter Yits’hak/Akédat Yits’hak (ndlr : le Midrach enseigne que D’ a dit à Avraham de « faire monter (‘ola) ton fils… ». Avraham a compris qu’il s’agissait de le sacrifier car ‘Ola’ a une double signification : monter ou sacrifier. Or le Midrach enseigne que l’intention de D’ était uniquement d’élever spirituellement Yits’hak). L’épreuve est difficile puisqu’elle est diamétralement opposée aux aspirations du Patriarche. Cependant, le saint ‘Hafets ‘Haïm demande dans son livre Chemirath Halachon : comment considérer cette épreuve si grande, au point que son mérite perdure pour le Clall Israël jusqu’à la fin des temps ? Si Hachem demandait à n’importe quel membre de la communauté de sacrifier son fils, ne l’aurait-il pas fait de la même manière ? La réponse qu’il donne suit l’explication du Rambam dans son Guide des égarés. Que toute l’épreuve d’Avraham était de savoir s’il allait accomplir la Mitsva avec joie et d’un cœur entier. Or, les versets le disent, Avraham est parti à l’aube avec son fils et c’est lui-même qui a attelé ses ânes alors qu’il avait de nombreux serviteurs. C’est une preuve qu’il a fait la Mitsva avec amour et empressement afin d’accomplir la volonté du Créateur.

Cet engouement de notre Patriarche pour cette Mitsva peut-être compris à partir d’une Guemara connue qui enseigne qu’il existe trois associés dans la création d’un enfant. Il existe la part du père qui donne l’ossature et le blanc de l’œil, celle de la mère qui donne la chair et le troisième c’est Hachem. C’est D’ qui donne l’âme et la vie à cet assemblage de chair et d’os. Donc lorsque ce troisième associé décide de retirer Sa part, alors immédiatement l’homme part pour un monde meilleur. Avraham avait bien compris ce principe fondamental de l’existence humaine et donc il n’a eu aucune difficulté à accomplir le commandement même s’il apparaissait contraire à son cheminement.

Une « Akédath Yits’hak »(sacrifice de Yits’hak), sans le savoir…

Cette semaine on aura droit à une histoire véridique extraordinaire. Elle est rapportée dans le livre Barekhi Nafchi du rav Zilberstein chlita. Elle commence quelque part au-dessus de l’Atlantique entre l’Amérique et Israël. Il s’agit d’un Talmid ‘Hakham de la communauté américaine qui revenait d’un séjour en Israël. Notre homme prenait son repas en même temps que son voisin de siège. Cependant ce dernier, un homme assez âgé, prenait un sandwich qui n’était pas du tout cacher. Notre érudit jeta un coup d’œil sur l’identité de son voisin, il s’agissait d’un certain M. Weinstein. Il ne faisait pas de doute qu’il faisait partie de la communauté. L’érudit lui demanda avec beaucoup de tact, pourquoi ne prenait-il pas un repas cacher alors que cette ligne aérienne propose des repas en adéquation avec la loi de Moché rabbénou. L’ancien eut alors une réaction épidermique : « En aucune façon je ne mangerais cacher ! ». Puis l’homme continua : « C’était mon fils, mon unique… Ils l’ont pris… » et il éclatera en sanglots… L’homme religieux se sentait très gêné et ne dit plus un mot. Quelques instants après, M. Weinstein lui dit : « Durant la guerre, j’ai perdu toute ma famille dans les camps. Je n’avais plus personne à part mon plus jeune fils, Kétériel, que je gardais de toutes mes forces. Une fois il y a eu une sélection dans la cour du camp. Il y avait des nazis de tous les côtés qui nous gardaient et opéraient un genre de sélection parmi les détenus pour en pendre. On était dans la plus grande des peurs. Tout le temps de ce rassemblement j’avais la main de mon fils dans la mienne, je sentais son sang circuler dans mes veines… Puis à un moment, ces maudits allemands m’ont arrachés mon Kétériel… Peu de temps après, un ami m’a dit qu’il avait été assassiné un peu plus loin… La nouvelle m’avait abattu et depuis j’ai complétement abandonné toute pratique religieuse ». Toutes ces paroles de M. Weinstein étaient mêlées de sanglots. Tandis que le Talmid ‘Hakham assis tout prêt de lui n’ouvrit plus la bouche tout le reste du trajet jusqu’à l’arrivée à destination de la ville de Houston. Fin du premier épisode.

Quatre années plus tard, notre érudit américain passa les fêtes de fin d’année en Terre sainte avec sa famille. C’est dans la ville sainte de Jérusalem qu’ils avaient choisi de passer le jour de Yom Kippour. A un moment, dans la matinée, notre homme sortit de la synagogue pour se rendre brièvement à sa maison. Lors du trajet, il vit au loin la silhouette d’un homme assis sur un banc en train de fumer en ce jour de Kippour ! C’était étonnant car la grande majorité de la population juive fait attention de ne pas profaner ce jour saint. Il s’approcha de l’individu, sa silhouette ne lui était pas inconnue. Et effectivement, il se rendit compte que c’était le M. Weinstein de Houston… Il se dit à lui-même, que s’il le rencontrait une deuxième fois, ce n’était pas pour rien… Certainement que du Ciel on voulait qu’il fasse quelque chose pour renforcer cet homme éprouvé. Il s’approcha donc de notre homme avec un grand sourire. De suite, M. Weinstein le reconnut. La première des paroles du Talmid ‘Hakham sera : « Tu sais, aujourd’hui c’est le jour saint de Kippour… C’est peut-être le moment de faire quelque chose pour l’âme de ton fils. Viens avec moi à la synagogue, dans peu de temps on fait la prière du Yizkor (prière pour l’élévation des âmes des disparus). Qu’en dis-tu ?  » M. Weinstein répondit par l’affirmative, et c’est avec beaucoup d’émotion qu’il ira pour la première fois depuis bien longtemps en direction d’une synagogue. Arrivé dans une des synagogues du quartier de Mea Chéarim, les deux s’installèrent sur des chaises jusqu’au moment du « Yizkor ». Les deux hommes se dirigèrent alors vers le ‘hazan (le ministre officiant). L’homme se tenait près de la bima (la table haute sur laquelle on lit le Séfer Tora). M. Weinstein s’approcha alors de lui pour dire le nom de son fils et faire une Tsedaka en son souvenir. Il épèlera le nom de son fils : « Kétériel Mena’hem ben (fils de) Ye’hezkel Sarga… ». A ce moment s’est déroulée une chose compétemment hallucinante. Le ‘hazan commença à blêmir puis ses yeux sortirent de ses orbites… Et il cria : « Papa… Papa… en version originale : Taté, Taté… » Puis s’évanoui… On lui aspergea de l’eau fraiche sur le visage et reprit ses esprits mais continuait à dire : « C’est mon père ! » Le ‘hazan de cette synagogue de Méa Chéarim était bien Kéteriel, fils chéri du vieil homme ! En fait, il n’avait pas été tué par les nazis, c’était une mauvaise information et avait survécu aux camps après la guerre. Puis sans aucune nouvelle de son père il fut rapatrié en Israël et continua son cheminement dans la communauté orthodoxe de la veille ville. Reb Kétériel avait fondé une grande famille dans la pratique de la Tora et des Mitsvoth (tandis que son père était à Houston sans que personne ne sache que le second était bien vivant…). La fin de cette histoire extraordinaire sera que M. Weinstein s’installera auprès de son fils et de ses petits enfants (et arrière-petits-enfants) et se rapprochera de la Tora… Il finira son passage sur terre de la même manière qu’il l’avait commencé en Pologne, dans la crainte du Ciel et des Mitsvoths…

Coin Halakha (loi de Netilat Yadaïm avant le repas) : après avoir mis l’eau dans un récipient, on verse le contenu sur les mains. On sera obligé d’utiliser un ustensile; on ne pourra pas se suffire d’ouvrir et de fermer le robinet d’eau courante car le robinet n’est pas considéré comme un récipient (il faut un objet qui est la capacité de contenir le volume de 15 cl). D’autre part, on ne pourra pas remplir l’ustensile et plonger les mains dedans : il faut obligatoirement verser l’eau grâce à l’action de l’homme (Koa’h gavra).

Chabbat Chalom et à la semaine prochaine, si D’ le veut  

David Gold

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