L’agence de presse iranienne IRNA a publié une enquête approfondie sur une vague de rumeurs qui ont envahi les réseaux sociaux, annonçant la démission imminente du président iranien Massoud Pezhkian. Cette enquête révèle la panique du régime face à une industrie de la désinformation qui menace sa stabilité.
Le président iranien au cœur des tensions
JDN – Zeev Gur Aryeh
Un conflit interne au sommet du régime iranien pourrait-il mener à la chute du président Massoud Pezhkian ? Des rumeurs récentes en Iran prétendent que le président envisagerait de quitter ses fonctions. Ces spéculations évoquent des tensions avec le guide suprême Ali Khamenei et l’échec de Pezhkian à mettre en œuvre les réformes sociales et économiques qu’il avait promises.
Cette semaine, IRNA a dévoilé une enquête détaillée, presque ironique dans son ampleur, visant à identifier l’origine de ces rumeurs et à réfuter une affirmation qui a ébranlé le régime de Téhéran. L’enquête, qui analyse minutieusement chaque plateforme sociale, met en lumière l’angoisse profonde du régime iranien face à l’instabilité qui le guette.
Une obsession pour les rumeurs internes
L’obsession du régime pour identifier la source de ces rumeurs intervient dans un contexte de crainte accrue à Téhéran, alors que la Syrie, alliée proche de l’Iran, vacille, et que cette chute pourrait avoir des répercussions sur la stabilité du régime iranien.
Le guide suprême Ali Khamenei, dans ses récents discours, a multiplié les avertissements contre la « guerre de l’information » menée par l’ennemi. Toutefois, l’enquête révèle que ce sont principalement des éléments conservateurs internes, et non des « ennemis de la révolution » extérieurs, qui ont alimenté ces rumeurs.
Les tensions autour des finances et des réformes
Un aspect particulièrement préoccupant pour le régime est que ces rumeurs lient la démission de Pezhkian à un désaccord avec Khamenei sur l’utilisation des fonds du Trésor public. Selon les rumeurs, Pezhkian aurait demandé d’utiliser deux milliards de dollars pour payer les salaires, une demande refusée par le guide suprême. Cette situation rappelle aux Iraniens la grave crise économique qui frappe le pays.
Des échecs qui alimentent les spéculations
Les rumeurs selon lesquelles Pezhkian pourrait annoncer sa démission dans les 24 heures et convoquer de nouvelles élections se sont propagées comme une traînée de poudre. Ces spéculations évoquent son incapacité à lever la censure sur Internet, un échec qui a suscité de vives critiques.
D’autres raisons potentielles évoquées incluent son incapacité à réformer les lois sur le hijab et le code vestimentaire des femmes, ainsi que la relation tendue avec Khamenei sur les questions budgétaires. Certains associent également la démission présumée de Pezhkian à l’effondrement du régime syrien, laissant penser que cette question a été abordée lors des récentes réunions du gouvernement.
La lutte contre la désinformation
Il convient de rappeler que le guide suprême, Pezhkian lui-même et d’autres hauts responsables du régime mettent régulièrement en garde contre les manipulations et les informations déformées diffusées en Iran par « l’ennemi sioniste ».
Bien qu’Israël n’ait jamais revendiqué la responsabilité de ces rumeurs, il est raisonnable de supposer que ses services de renseignement ne restent pas passifs face aux agents iraniens déployés pour semer le chaos en Israël. Il est tout aussi plausible que des agents israéliens mènent des opérations similaires à Téhéran dans divers domaines.