Au pas de charge, l’administration Trump a lancé sa nouvelle offensive pour convaincre d’autres pays arabo-musulmans d’emboiter le pas à Abou Dhabi et établir des relations diplomatiques avec Israël. Une mission confiée à Mike Pompeo et Jared Kushner.
A cet effet, le premier compte se rendre du 23 au 27 août en Israël, Soudan, Bahreïn, Emirats arabes unis et Oman. Quant au conseiller spécial du président américain, il est attendu dans les jours à venir notamment au Maroc et en Arabie saoudite.
Pour officialiser le rapprochement de ces pays avec Israël, Washington compte les réunir tous autour de la même table dans le cadre d’une «conférence régionale pour la paix», rapportent des médias israéliens.
Les Américains sont déjà assurés de la participation, à un niveau supérieur, du Maroc, Oman, Emirats, Bahreïn, Soudan et le Tchad.
En revanche l’Autorité palestinienne a décliné l’invitation.
Pire, Mahmoud Abbas a refusé de recevoir Mike Pompeo à Ramallah, ajoutent les mêmes sources.
Le Maroc quant à lui n’a raté aucune initiative internationale portant la signature de l’administration Trump au Moyen-Orient. Rabat est d’ailleurs un membre fondateur du Processus de Varsovie, lancé le 14 février 2019, à l’occasion de la Conférence ministérielle sur la paix et la sécurité au Moyen-Orient.
Le Maroc était représenté par le ministre délégué aux Affaires étrangères, Mohcine Jazouli, alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait conduit la délégation de son pays.
Le Maroc a également pris part aux travaux de l’ «Atelier sur la paix et la prospérité», entrant dans le cadre du «Deal du siècle», organisé fin juin 2019 à Manama.
Un engagement qui s’est confirmé, début mars 2020, en accueillant à Marrakech une session du Processus de Varsovie consacrée à la lutte contre le terrorisme et le financement illicite des groupes.
Israël était présent à la réunion en la personne de Mme Dana Benvenisti-Gabay, qui dirige la direction de la sécurité régionale et du contre-terrorisme au ministère des Affaires étrangères.
Dimanche 23 août, Saad-Eddine El Othmani affirmait haut et fort devant les jeunes du PJD que le «Maroc rejette toute normalisation avec Israël» avant d’opérer un rétropédalage en affirmant qu’il ne s’exprimait qu’au nom de son parti, le PJD, et non en tant que chef du gouvernement.
Source Yabiladi