Le Shin Bet, service de sécurité intérieure d’Israël, a révélé lundi que l’Iran cible activement les familles d’otages et les citoyens israéliens via plusieurs plateformes en ligne. Les agents de sécurité iraniens utilisent des faux profils pour collecter des renseignements sensibles en Israël, avec des tactiques allant de l’espionnage des domiciles à l’utilisation de manifestations publiques pour photographier les participants.
L’une des plateformes identifiées par le Shin Bet est « Tears of the War« , présentée comme un outil de recrutement d’Israéliens pour l’activisme en faveur des otages, accompagnée de fausses offres d’emploi. Une autre, « Here+« , se fait passer pour une plateforme de recherche et d’enquête, utilisant des méthodes de phishing pour collecter des informations personnelles. Enfin, « BringHomeNow« , active principalement sur Telegram, se présente comme un mouvement pour le retour des otages, utilisant de faux formulaires de volontariat pour obtenir des informations sur les citoyens israéliens.
Le Shin Bet a également souligné que les agents iraniens ciblent les familles des otages en exprimant de fausses expressions de chagrin, notamment en envoyant des bouquets de fleurs et des messages. D’autres moyens de collecte de renseignements incluent de fausses propositions d’enquête et des formulaires de volontariat, utilisés pour obtenir des informations détaillées sur les individus, y compris leurs compétences.
L’organisation de surveillance israélienne « Fake Reporter » a réagi à ces révélations en soulignant qu’elle a averti depuis longtemps que les frontières en ligne étaient violées. Ils ont affirmé que ces nouveaux rapports confirment que les barrières sur Internet sont depuis longtemps brisées, et que les ennemis se sont infiltrés parmi la population.
Fake Reporter a également critiqué le gouvernement israélien, affirmant qu’il ne fait pas assez pour protéger le public dans le cyberespace. Le groupe a appelé à la mise en place d’un plan national pour la sécurité en ligne, permettant aux citoyens israéliens de signaler les attaques en ligne de manière similaire à la manière dont les attaques physiques sont signalées. La nécessité de renforcer la sécurité virtuelle devient ainsi une préoccupation majeure pour Israël, confronté à des menaces provenant de l’Iran sur le front numérique.
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