La tension récente entre Emmanuel Macron, président français, et Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, ainsi que celle entre le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, et Israël, trouve son origine dans l’opération militaire israélienne secrète, qui a conduit à la mort de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah. Cet événement a mis en lumière les subtilités de la diplomatie, où chaque geste peut être détourné à des fins stratégiques.
Bien avant la mort de Nasrallah, Israël était déjà au courant de l’existence d’un bunker spécial utilisé par le Hezbollah pour ses réunions stratégiques, mais les mouvements de Nasrallah restaient secrets et dispersés. Il était difficile pour les services de renseignement de déterminer avec précision sa localisation, car il n’utilisait que des moyens de communication rudimentaires, tels que des messages papier ou des pagers.
Cependant, suite à une série d’opérations israéliennes, l’Iran et le Hezbollah ont ressenti l’urgence de coordonner leurs actions, craignant une attaque imminente d’Israël. C’est à ce moment précis que le président Macron a proposé une trêve de 21 jours, pensant que cela permettrait d’apaiser les tensions dans la région. Bien que Netanyahou n’ait jamais eu l’intention de l’accepter, ses conseillers militaires lui ont recommandé de faire semblant d’envisager cette option. Ainsi, il a donné son accord de principe à Macron, créant l’illusion qu’une pause dans les hostilités était possible.
Macron, croyant à la sincérité de l’engagement israélien, a contacté le président américain Joe Biden pour renforcer cette proposition. Lloyd Austin, suivant les instructions de Biden, a également fait pression sur Israël pour soutenir l’idée de trêve. Galant, le ministre israélien de la Défense, a fait savoir qu’Israël était d’accord, ce qui a suscité une vague de satisfaction à Paris et à Washington.
Cependant, tout ceci n’était qu’une ruse habilement orchestrée par Israël pour piéger le Hezbollah et l’Iran. En divulguant l’information à la presse, la France et les États-Unis ont sans le savoir contribué à renforcer la tromperie israélienne. Israël a suspendu ses frappes pendant 12 heures, donnant l’impression que la trêve allait commencer.
Convaincus qu’Israël respecterait la trêve, l’Iran et le Hezbollah ont décidé de tenir une réunion stratégique cruciale dans le bunker. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est qu’Israël attendait précisément ce moment. Dès que les services israéliens ont confirmé la présence de Nasrallah et d’autres hauts responsables iraniens et du Hezbollah dans le bunker, les bombardements ont été lancés.
Cette frappe a éliminé Nasrallah ainsi que plusieurs commandants du Hezbollah et un général iranien chargé de la coordination entre l’Iran et le Hezbollah. Cette opération, planifiée de longue date, n’a été possible que grâce à la fausse impression de sécurité donnée par la proposition de trêve.
Lorsque Macron et Austin ont réalisé qu’ils avaient été manipulés pour faciliter cette attaque, leur colère était palpable. Ils ont senti que leur rôle diplomatique avait été instrumentalisé par Israël pour atteindre un objectif militaire. En effet, la proposition de trêve n’avait jamais eu pour but de calmer la situation, mais plutôt de faire baisser la garde des ennemis d’Israël, les amenant à commettre une erreur fatale.
Macron, en particulier, se retrouve vexé, son ego blessé par le fait d’avoir été utilisé dans une stratégie militaire sans en avoir conscience. Lui qui espérait jouer un rôle central dans la pacification de la région se trouve désormais face à un profond ressentiment vis-à-vis d’Israël.
Cette situation illustre à quel point la diplomatie internationale peut être un jeu d’échecs où chaque mouvement a des conséquences inattendues. Macron et Austin, malgré leurs bonnes intentions, se sont retrouvés au cœur d’une manœuvre israélienne qui a exploité leur quête de paix pour aboutir à un objectif militaire. Cette tension révèle également les complexités des relations entre Israël et ses alliés, et le rôle subtil que joue la manipulation dans les conflits géopolitiques.
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