Comment les médias présentent les représailles israéliennes

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Il y a un problème avec la manière dont sont couvertes les représailles israéliennes à l’attaque de drones houthis contre Tel-Aviv. Cela ressemble étrangement à la manière dont sont couvertes les informations sur Gaza – en légitimant une attaque terroriste…

Channa Rifkin

La manière dont les représailles israéliennes à l’attaque de drones houthis contre Tel-Aviv sont couvertes pose un problème. Elle ressemble étrangement à la manière dont les reportages sur Gaza sont traités : en légitimant un groupe terroriste et en omettant un contexte important.

Certaines publications, comme l’impudente UPI, ont choisi de titrer leur article de dimanche en qualifiant d’« attaque » la frappe de représailles d’Israël contre une cible militaire houthie dans la ville de Hodeidah, utilisée pour le trafic d’armes iraniennes. Il ne s’agissait évidemment pas d’une attaque aléatoire.

L’article du journaliste de l’UPI Adam Schrader couvre une pléthore de réponses et de propagande des Houthis telles que celle-ci : Le ministère officiel de la Santé publique et de la Population du Yémen a condamné l’agression israélienne contre le Yémen qui a ciblé les installations civiles à Hodeidah.

Pourquoi n’a-t-il pas mentionné les plus de 220 missiles et drones que les Houthis ont tenté de lancer contre Israël au cours des neuf derniers mois ? Ou encore le blocage et le piratage de cargos dans la péninsule ? Les frappes britanniques et américaines contre les Houthis au cours des derniers mois ?

Et que dire de la dernière information la plus évidente à inclure : les Houthis ont frappé un immeuble d’appartements civils dans le centre de Tel Aviv, tuant une personne et en blessant 10 autres ? Sans oublier de donner un contexte et de clarifier la réponse d’Israël, et non une attaque aléatoire, contre l’infrastructure portuaire yéménite où le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a révélé que les Houthis recevaient et stockaient des armes en provenance d’Iran.

Non, rien de tout cela. Il s’agit simplement de flatter l’ego des Houthis et du Hamas.

D’autres, comme l’Associated Press, font des reportages paresseux à Sanaa, au Yémen, en interrogeant une seule personne sur sa réaction à la frappe israélienne sur la cible portuaire contrôlée par les Houthis, puis en affirmant que les habitants de Sanaa dans leur ensemble dénoncent la frappe contre le groupe rebelle qui a provoqué l’angoisse dans tout le pays pendant des années.

Il y a également eu le choix de formulation d’ABC News lors d’une émission en direct dimanche, où le présentateur fait référence à l’emplacement de la frappe comme étant la péninsule arabique : il s’agit d’une terminologie potentiellement incendiaire, qui dit qu’Israël « a ciblé plusieurs cibles houthies dans la péninsule arabique », plutôt que de préciser que la frappe visait le port du Yémen. Bien que le port du Yémen soit situé au large de la péninsule, il s’agit d’un terme extrêmement vague qui peut être interprété par les téléspectateurs comme une frappe israélienne n’importe où.

Alors que les médias continuent de couvrir ce nouveau développement entre Israël et les Houthis au Yémen, ils devraient garder les faits intacts et ne pas déformer l’histoire en un récit biaisé et malheureusement familier selon lequel Israël est un agresseur sauvage.

JFourm.fr avec HonestReporting 

Channa Rifkin
Channa a débuté sa carrière dans le journalisme audiovisuel en tant que productrice et correspondante chez ILTV et i24NEWS, se concentrant sur Israël, le Moyen-Orient et le monde juif. Elle a étudié la communication et les sciences politiques à l’université Bar-Ilan et a obtenu un master en diplomatie et études des conflits à l’université Reichman en Israël.

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