Des explosions mystérieuses sont survenues contre plusieurs bases pro-iraniennes en Irak, appartenant aux Forces de Mobilisation Populaire, au cours des dernières semaines. Ce regroupement de forces comprend des milices chiites iraniennes qui se trouvent avoir aussi combattu Daesh par opportunisme en Irak et en Syrie.
Le 20 août, on a révélé qu’un avion non-identifié a pris pour cible une base des FMP, dans la base aérienne de Balad, au nord de Bagdad. Le site abritait des conteneurs de navigation transportant vraisemblablement des munitions. L’imagerie satellite collectée par Image Sat International, une compagnie satellitaire implantée en Israël, démontre les dégâts considérables provoqués par l’explosion sur la base. L’un des dirigeants des FMP, Abu Mahdi al-Muhandis, a accusé les Etats-Unis et Israël d’être à l’origine des explosions sur les bases des FMP.
Les explosions qui ont éclaté dans ces bases peuvent être mises en relations avec le pic d’attaques à la frontière de Gaza. Depuis plusieurs semaines, des djihadistes armés tentent de s’infiltrer à travers la barrière de sécurité, le long de la frontière de Gaza, provoquant des heurts avec les soldats de Tsahal. Une poignée de terroristes infiltrés ont rejoint les 72 vierges et plusieurs soldats de Tsahal ont été blessés. Durant la nuit de samedi dernier 24 août, une cellule de cinq hommes s’est approchée de la barrière de sécurité à la frontière de Gaza. Elle a instantanément été repérée par une soldate de Tsahal manœuvrant une caméra d’observation à distance. La cellule a subi l’attaque d’un tank et d’un hélicoptère qui ont fait feu. Trois des djihadistes ont été tués, l’un a été gravement blessé et on pense qu’un autre a réussi à s’échapper. On pense que le djihadiste blessé doit être Abdul Karim Shabakhi. Son image illustrait déjà une newsletter de GroundBrief, il y a environ un mois, à cause de son activité de lancement de ballons incendiaire contre Israël. Bien qu’Israël ait attaqué des sites des Brigades Al Qassam, après les nombreux affrontements frontaliers au cours de ces dernières semaines, Tsaha, a accusé de ce récent pic dans le nombre d’attaques, le groupe terroriste parrainé par l’Iran, le groupe du Djihad Islamique Palestinien. On peut aussi attribuer pour partie, les frappes de drones israéliens contre les milices chiites en Irak à ces affrontements à la frontière de Gaza. Les cellules palestiniennes armées, tentant de s’infiltrer à travers la barrière de sécurité – dans certains cas, avec succès – constitue le dernier front le plus probable, où les groupes parrainées par l’Iran sont en mesure de lancer des représailles à cause des opérations militaires israéliennes en Irak et en Syrie. Ce serait une erreur de croire que les opérations de Tsahal sur les théâtres irakiens et syriens ne sont pas liés aux événements qui surviennent à la frontière de Gaza et dans la rive occidentale du Jourdain. L’axe de la “Résistance” (l’Iran, la Syrie et leurs supplétifs) trouvent que c’est plus facile de lancer des attaques de guérillas de basse intensité contre Israël sur ces fronts sans déclencher un conflit à grande échelle. Officiellement, aucune des factions n’a revendiqué sa responsabilité dans l’envoi des quatre Palestiniens tués et blessés, samedi dernier. Le porte-parole du Hamas, Abdelatif al-Qanou a fait référence à eux en parlant de “la jeunesse en colère”, ce qui est une tentative, bien que très faible, de masquer l’implication des groupements terroristes dans la série d’attaques au cours des dernières semaines. On doit, évidemment, s’attendre à de plus en plus d’attaques survenant à la frontière de Gaza, dans les jours et semaines à suivre. Les activités liées à la Marche du Retour des vendredis devraient aussi s’avérer plus violentes qu’au cours des mois précédents, ce qui est susceptible de faire pencher la balance oscillant encore plus vers le risque d’un autre conflit dans l’arène gazaouite. GroundBrief (brèves de terrain) |