- Les déclarations du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, au sommet de la Ligue arabe au Caire, montrent bien où vont ses préférence : le bien-être des terroristes passe avant la satisfaction des besoins des travailleurs qui s’échinent pour fournir en pain la table familiale. Ces salaires versés aux terroristes palestiniens et à leurs familles sont au cœur de l’incitation à la terreur qui alimente le conflit israélo-palestinien.
- Si quelqu’un punit collectivement les Palestiniens, c’est bien Abbas. Il ponctionne le salaire de dizaines de milliers de familles, réduit l’alimentation des enfants au strict nécessaire, accroît les difficultés des parents à payer un loyer ou à régler les frais d’inscription à l’université d’un ou plusieurs enfants. Un fonctionnaire palestinien qui envoie son fils à l’université ne touche pas son plein salaire. Un Palestinien dont le fils a l’intention d’assassiner un Juif sait qu’il aura droit à un salaire complet sans parler du respect des dirigeants palestiniens.
- Quel message Abbas envoie-t-il à son peuple ? Que ceux qui souhaitent une table bien mise auront intérêt à pratiquer la terreur. Les familles des employés de la fonction publique, incapables de payer leur facture d’épicerie et leur loyer, regardent maintenant avec envie les familles des terroristes. Ils ne peuvent se dire qu’une chose : « On est vraiment crétins de ne pas avoir envoyé nos enfants poignarder un Juif ! » Telle est l’éducation que les dirigeants palestiniens dispensent depuis 1965.
Le 23 juillet 2018, lors d’une cérémonie en l’honneur des terroristes palestiniens, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré : « Nous ne supprimerons pas, ni ne réduirons les allocations aux familles des martyrs, des prisonniers et des prisonniers libérés … s’il ne restait qu’un seul centime en caisse, nous le verserions aux familles des martyrs et des prisonniers. » (Source de l’image: MEMRI) |
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a réaffirmé l’engagement de longue date de l’institution qu’il préside à salarier les familles des Palestiniens emprisonnés ou tués lors d’attaques terroristes contre des Israéliens. « Nous payons les familles des prisonniers et des martyrs depuis 1965 », a déclaré Abbas aux ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe lors d’une réunion d’urgence tenue au Caire le 21 avril.
L’insistance d’Abbas à débourser des millions de dollars en faveur des familles de Palestiniens qui assassinent ou tentent d’assassiner des Juifs est un tribut prélevé sur l’ensemble des Palestiniens. Au cours des deux derniers mois, le gouvernement Abbas a entrepris de réduire les salaires de ses 200 000 fonctionnaires. La raison ? Israël retient des recettes fiscales qu’il perçoit pour le compte des Palestiniens, l’équivalent des sommes que l’Autorité palestinienne verse chaque mois aux familles des prisonniers et des « martyrs ».
Confronté à une crise budgétaire aiguë, le gouvernement de l’Autorité palestinienne a choisi de réduire de 50% à 60% le salaire des fonctionnaires. Il a estimé que les prélèvements israéliens des sommes versées aux terroristes ne lui laissaient pas d’autre choix.
Dans le discours qu’il a prononcé, le 21 avril, devant les ministres arabes des Affaires étrangères, M. Abbas a exhorté les États arabes à compenser ce manque à gagner, seul moyen d’éviter la banqueroute de l’Autorité palestinienne. Concernant l’opposition d’Israël aux salaires versés aux terroristes palestiniens et à leurs familles, Abbas a expliqué : « Depuis 1965, nous indemnisons les personnes qui meurent, sont blessées ou emprisonnées pour des raisons qui touchent à l’intérêt national. Il est de notre devoir de prendre soin des familles ». Abbas a confirmé qu’Israël avait gardé par devers lui plus de 100 millions de dollars de recettes fiscales sur les deux derniers mois.
Selon un rapport publié par Wafa, le budget annuel total de l’Autorité palestinienne est de 5 milliards de dollars. Le montant alloué directement aux prisonniers s’élève à 155 millions de dollars, dont 147 millions sont versés directement aux prisonniers. Ces paiements incluent les « salaires » de 5 000 prisonniers, les amendes israéliennes infligées à 1 200 prisonniers, des aides financières aux 1 500 prisonniers ayant purgé leur peine, des subventions pour 1 200 prisonniers au chômage après leur libération, des salaires pour 5 500 prisonniers libérés et des montants non spécifiés pour les prisonniers libérés ayant purgé une peine de prison supérieure à 10 ans.
La note globale de l’Autorité palestinienne en direction des familles des « martyrs » et des blessés avoisine donc les 185 millions de dollars, a noté Wafa. Vingt-quatre mille familles de « martyrs » et de blessés sont concernées.
Les ministres de la Ligue des États arabes ont immédiatement publié une déclaration annonçant qu’ils s’engageaient à verser 100 millions de dollars par mois à l’Autorité palestinienne. La probabilité que cette promesse soit tenue est quasi nulle. L’expérience montre que les États arabes sont remarquablement généreux en paroles avec les Palestiniens. Mais depuis 25 ans, aucun chèque n’est jamais venu remplir leurs caisses.
Cela fait longtemps que les Palestiniens déplorent que le monde arabe leur tourne le dos.
Qu’Abbas sacrifie les moyens de subsistance de dizaines de milliers de familles du service public au profit des terroristes palestiniens peut n’être pas bien compris. Mais en réalité, il s’agit là encore d’une constante. Les propos d’Abbas devant les ministres de la Ligue arabe au Caire sont conformes à bien des déclarations antérieures. A chaque fois, le bien-être des terroristes a été déclaré prioritaire. Tant pis pour le niveau de vie des fonctionnaires qui travaillent dur pour mettre un peu de pain sur la table familiale.
A de nombreuses reprises ces derniers mois, Abbas a rendu publique sa liste de priorités. Les familles des terroristes, a déclaré Abbas sont les premiers salariés de son gouvernement. Ils figureront toujours en tête de la liste des fiches de paye.
Le 23 juillet 2018, à Ramallah, lors d’une cérémonie en l’honneur des terroristes palestiniens, Abbas a qualifié les prisonniers et les « martyrs » de « pionniers » et d ‘ « étoiles dans le ciel de la lutte du peuple palestinien qui ont la plus haute priorité ». Abbas a dit :
« Nous ne réduirons ni ne supprimerons jamais les allocations aux familles de martyrs, prisonniers et prisonniers libérés, comme certains le souhaitent. S’il ne restait qu’un seul centime en caisse, nous le dépenserions pour les familles des martyrs et des prisonniers. »
Abbas a beaucoup plus qu’un centime en caisse, car Israël ne retient qu’un faible pourcentage des recettes fiscales et douanières qu’il perçoit pour le compte des Palestiniens. La mesure prise par Israël n’est pas punitive à l’égard de la population palestinienne dans son ensemble. Elle a seulement pour but de faire comprendre aux dirigeants palestiniens qu’ils doivent cesser de payer les Palestiniens qui assassinent des Juifs.
Mais Abbas l’a déclaré explicitement, les dirigeants palestiniens considèrent comme un devoir politique d’effectuer de tels paiements depuis 1965. Cette régularité est-elle pour autant synonyme de moralité ? Ces paiements sont en réalité, au cœur de l’incitation à la terreur palestinienne qui alimente le conflit israélo-palestinien.
Si quelqu’un punit collectivement les Palestiniens, c’est Abbas lui-même. Il prive des dizaines de milliers de familles de la totalité de leur salaire, réduisant le pouvoir d’achat du chef de famille en nourriture, diminuant sa capacité à payer le loyer ou les frais de scolarité des enfants scolarisés ou étudiants à l’université. Les seules familles qui continuent à recevoir un plein salaire sont celles dont les fils et les filles sont en prison ou dans la tombe pour avoir assassiné ou tenté d’assassiner des Juifs. Un fonctionnaire palestinien qui envoie son fils à l’université ne touche pas son plein salaire. Un Palestinien dont le fils a l’intention d’assassiner un Juif touche un salaire complet et a droit en sus au respect public des dirigeants palestiniens.
Tel est le message qu’Abbas envoie à son peuple : ceux qui souhaitent manger auront intérêt à opter pour la terreur. Les familles des employés de la fonction publique, rendues incapables de payer leur facture d’épicerie et leur loyer, regardent désormais avec envie les familles des terroristes. Ils doivent se dire : « Nous sommes des crétins, nous aurions dû envoyer nos enfants poignarder un Juif ! » Telle est l’éducation que les dirigeants palestiniens dispensent depuis 1965.
Bassam Tawil est un arabe musulman basé à Jérusalem.