Comment changer son « jeans 501 » troué pour un ensemble veste et chapeau ?

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Autour de la table de Chabbath, n° 391 ‘Houkat-Balak

Photo : Beth ‘Habad

Notre Paracha traite en ses débuts de la vache rousse. Nous le savons, un homme est impurifié à la proximité d’un mort. Seulement la Tora a donné aussi son antidote : l’aspersion de l’eau mélangée aux cendres de cette vache. Par exemple, un Cohen qui servait au Temple de Jérusalem devait faire attention de rester pur pour être apte à son service. Or, si par inadvertance il se trouvait auprès d’un mort (je dis par inadvertance car il existe un interdit pour un Cohen de devenir impure par le mort), il fallait obligatoirement « extraire’ cette impureté pour continuer à exercer au Temple. C’est à l’aide de cette vache rousse, par l’aspersion de cette eau deux fois dans la semaine (le 3ème et 7ème jour) qu’au final il pouvait reprendre sa place au service dans le Sanctuaire. Cependant, les lois étaient très strictes. Dans le cas où la vasse rousse avait deux poils de couleur noire (au même endroit), elle devenait impropre à cette utilisation. D’autre part, il fallait qu’elle n’ait jamais porté de fardeau sur elle… Si ces conditions étaient réunies, on sortait la vache de Jérusalem afin d’effectuer son abattage. Puis elle était brulée et les Cohanim récoltaient méticuleusement les cendres pour les placer dans des amphores en attente d’être aspergées (mélangées à de l’eau vive).

Le roi Salomon a dit sur cette Mitsva qu’elle va au-delà de l’entendement humain. En effet, le Cohen (dans l’exemple précédent) devenait pur tandis que les autres Cohanim qui faisaient toutes les préparations devenaient impurs.

Sur ce, le fameux Midrach enseigne : « Qui peut faire sortir le pur de l’impur (comme on le voit avec la vache rousse) ? N’est-ce pas que c’est le D’ Unique ! « Et le Midrach de continuer : « Comme on voit que de Téra’h (le père idolâtre) est sorti Avraham… Du roi mécréant A’haz est sorti le roi pieux Hizkihaou…etc. »

C’est à dire que le Midrach met en exergue un des grands paradoxes de la vie : la pureté qui sort de l’impureté. Le Midrach conclut, cela ne peut provenir que d’une action du D’ Unique. Il n’y a que Hachem qui peut faire naitre de la pureté à partir de l’impureté comme une descendance de justes à partir de mécréants.

D’après cela, nous comprendrons une chose surprenante qui se déroule sous nos cieux : toute la génération de B’aal Techouva (repentis). Or, nous le savons, la société actuelle est permissive puisque tout est possible de nos jours, au point de jouer sur les espèces humaines… La porte est même ouverte de choisir si véritablement on veut passer le reste de sa vie dans un corps de femme si on est un homme et réciproquement ou de faire sa vie avec son copain de fac… Excusez-moi pour ces précisions qui ne sont pas dignes d’être mentionnées dans notre bulletin. (C’est formellement prohibé par la sainte Tora). Et même si une personne a du mal à vivre son identité, que D’ nous en préserve, il existe certainement des remèdes. Comme le dit si justement le rav Dessler : « Hachem ne met pas l’homme dans une épreuve insurmontable s’il ne peut pas la surmonter… » (fin de l’aparté).

Donc, si la société est tellement plurielle, où les barrières tombent les unes après les autres, pourquoi des jeunes rejettent cette liberté et choisissent de venir à la Yechiva et appliquer scrupuleusement les Mitsvoth ? Comment ont-ils pu échanger leur jeans troués 501 et passer au complet veston et chemise blanche (avec chapeau..) ? N’est-ce pas que c’est grâce au Ribono chel ‘Olam qui a arrangé le parcours de notre Ba’al Techouva afin qu’il arrive à écouter, apprécier et finalement à adhérer à la pratique de la Tora et des Mitsvoth ?

Seulement les livres saints rajoutent autre chose. Il existe un concept au niveau de la ‘Hassidouth qu’un éveil d’en haut provient, d’une manière générale, d’un éveil d’en bas… C’est-à-dire que la spiritualité dans le monde dépend au départ de l’attitude de l’homme. Comme on le dit bien, « aide toi le Ciel t’aideras ! ». Même chose dans le domaine spirituel de la Tora et des Mitsvoth. Donc lorsqu’un jeune aura vécu des choses qui dénotent une injustice flagrante ou une entorse à sa conscience, alors d’une manière automatique son âme criera à l’injustice. C’est dans ses prérogatives, à savoir, s’il va écouter sa petite voix intérieure qui lui dit (par exemple) : « Mikhaël, arrête ton baratin, de passer ton temps à voir du tout à l’égout dans ton smartphone ». Donc c’est bien la partie de Hachem (l’âme) qui est sensible aux entorses de la morale. Mais c’est au final l’homme qui fera son choix d’adhérer ou non à ce qu’il voit et décidera de changer de cap.

Donc il s’agit bien de l’Aide divine mais c’est aussi dans les mains de l’homme…

Plus loin dans la paracha, il est mentionné le décès de la prophétesse Myriam (sœur de Moché Rabénou). Nous sommes la 40ème année de la sortie d’Egypte et suite à cela il n’y aura plus d’eau dans le campement. Durant toutes ces années, il y avait un puits miraculeux qui suivait la communauté dans toutes ses pérégrinations. Or, soudainement il n’y plus d’eau ! De là, les Sages déduisent que le puits d’eau, durant les 40 années du désert, était dû au mérite de la Tsadéketh Myriam. Comme quoi, la Tora nous apprend qu’une seule personne (Tsadéketh) peut amener la félicité pour toute la communauté. De la même manière, finira l’auteur de ces lignes, on apprendra que ce sont les Avrékhim et Ba’houré Yechivoth qui amènent la bénédiction à la terre d’Israël et au reste du monde…

Cette semaine je vous ai parlé du principe de l’éveil d’en bas qui amène le réveil d’en haut… Notre histoire vraie en est l’illustration. Il s’agit lors de l’opération ‘Tsouk Etan’, d’il y a 9 ans. On se souvient que de Gaza étaient envoyés sans fin (5000) des missiles et autres moyens de destructions vers les villes civiles israéliennes et grâce à D’ les dégâts étaient minimes face à l’intensité des attaques (si je vous rapporte cette histoire véridique, je suis obligé de préciser qu’il y a un mois et demi est tombé en Terre sainte (depuis « Lag Ba’omer » et ce, pendant cinq jours) 1460 missiles ont été envoyés depuis Gaza. Or la quantité de ces têtes destructrices aurait dû faire un carnage, lo a’alénou, dans les villes de notre saint pays. Ce n’est que grâce à la Miséricorde de Hachem que les dégâts ont été bien circonscrits. Cependant deux personnes sont décédées : un habitant palestinien des territoires et une gentille habitante la ville de Re’hovoth… Et si mes lecteurs pensent, « c’est normal, il y a « Kippat habarzel », et de plus les gens de Gaza n’ont pas fait l’école polytechnique pour savoir se servir de ces systèmes sophistiqués », je leur rétorquerais que ce n’est pas si juste que cela, et que lorsqu’ils lancent leurs missiles c’est dans le plus grand professionnaliste possible… De plus la « Kippat habarzel » n’est pas infaillible à 100%. Il suffit d’un petit ratage pour avoir une catastrophe, que Hachem nous en préserve.

Pour la petite histoire lors de la guerre du Golfe, 39 Scuds ont été envoyés d’Irak vers le centre du pays ne faisant que des dégâts mineurs… L’administration américaine considérait que ces engins de mort n’étaient pas si dangereux que cela… Seulement vers la fin de la guerre (entre l’Irak et les USA), un seul engin destructeur a été envoyé en plein désert d’Arabie Saoudite (et pas dans une zone habitée) et « par accident » est tombé dans une base américaine et a fait d’un seul coup 300 morts ! Si mes lecteurs n’y voient pas la Main de D’, il faudra m’expliquer quels sont les probabilités que l’engin meurtrier tombe pile en plein désert tandis qu’il est tombé 39 fois dans la région de Tel Aviv et Haïfa sans faire de gros dégâts… N’est-ce pas que Hachem aime Son peuple et dresse autour de lui un rempart d’Amour et de grande Mansuétude ? A réfléchir…). Juste avant l’ordre de l’armée israélienne d’entrer dans Gaza, un homme religieux se rendit dans le sud du pays. Là-bas, il rencontra un groupe de soldats qui s’apprêtaient à entrer en territoire ennemi. Notre homme discuta avec un des lieutenants de l’endroit, se prénommant Guaï. Il s’avère que Guaï est habitant du Kibboutz, homme de gauche qui se dit athée (que Hachem nous garde de telles considérations). La discussion s’envenime, car Guaï ne comprend pas la position du public religieux qui ne fait pas l’armée (il n’a pas lu la magnifique Table du Chabbath depuis déjà 8 ans ni, non plus, le prochain bestseller de « Au cours de la Paracha »). Tandis que notre visiteur lui explique que les « religieux » sont les VRAIS gardiens du pays car c’est EUX qui, en étudiant la Tora donnent la bénédiction au pays. Cependant il semble bien que jusqu’à la venue du Machiah, le désaccord perdurera dans la société. En tout cas, pour ne pas se séparer comme cela, notre homme demandera au soldat s’il connait au moins un verset de la Tora ? Le lieutenant lui répondit par la négative. L’homme demandera aussi s’il connait le premier Passouk/verset du Chema Israël? Là encore la réponse sera NIET (peut-être ce lieutenant était un des derniers mohicans des Kiboutz de l’Hachomer Hatsaïr ?) ! Notre visiteur prendra un bout de papier et écrit le premier verset du Chema en le ponctuant. Et derrière le petit bout de papier il écrira son nom et son numéro de téléphone. Il lui rajoutera oralement : ‘Fais attention d’apprendre ce verset par cœur, et que si à D’ ne plaise, tu es dans une situation difficile, tu puisses le dire’. Les deux hommes se saluèrent et quelques heures après, l’ordre d’entrer dans Gaza était donnée par le gouvernement.

Trois jours après, notre homme religieux reçoit un coup de fil de l’hôpital ‘Siroka’ de la ville de Beer Chéva. A la ligne une infirmière qui lui dit qu’un des blessés qui répond au nom de Guaï lui demande de venir. De suite, notre homme prend sa voiture et arrive à l’hôpital. Notre visiteur sera amené jusque dans la pièce où se trouve le lieutenant GuaÏ qui est hospitalisé dans une situation moyennement grave. Il était allongé plein de bandages et à ses côtés, d’autres blessés plus ou moins grave. Au chevet de Guaï est assis son père. Le père questionna le nouveau venu en lui demandant si c’était bien lui le ‘religieux’ avec lequel son fils a eu une discussion juste avant de rentrer dans Gaza. Il répondit par l’affirmative. Le père lui raconta : ‘Mon fils était responsable d’une unité de trois hommes. Ils ont pénétré dans un des quartiers de Gaza, Ziget. Là-bas ils ont vu un terroriste en train d’ouvrir le feu sur leur groupe. Ils ripostèrent, et voilà qu’un autre terroriste s’engouffre dans un immeuble. Guaï le poursuit et rentre avec son unité dans la cage d’escalier de l’immeuble. Seulement là-bas les attendait un traquenard ! D’autres terroristes embusqués tirèrent en feux croisés et les soldats du groupe devaient se protéger en se mettant à plat ventre. C’est alors qu’un des terroristes a dégoupillé une grenade et l’a lancée. La situation est désespérée puisqu’ils ne pouvaient pas bouger à cause des tirs croisés. Le temps de l’explosion est de 2,5 secondes !’ C’est alors qu’un blessé, moins grave, qui est dans la même pièce continue et dit : ‘J’ai vu la grenade qui est arrivée directement sur Guaï et qui devait exploser dans moins d’une seconde ! C’est alors que je vois une chose qui sort tout droit du pays des miracles. C’est que Guaï a fait un tout petit mouvement, et l’explosif frappa le canon de sa mitraillette et REBONDIT pour repartir en direction du terroriste ! Ce dernier est abasourdi de ce qu’il voit, et finira sa vie, tué par sa propre grenade qui explose en plein vol ! De cette explosion nous sortons tous les trois blessés. Cependant nous avons eu droit à la vie sauve, un vrai miracle !’ Cette fois notre visiteur se tourne vers Guaï qui sous les bandages a pleine connaissance de ce qui se passe autour de lui. Guaï dira : ‘Lorsque j’ai vu la grenade venir sur nous, je savais que c’était notre fin ! Durant cette fraction de seconde je me suis tourné vers E.lokim, D’, car il n’y a que vers LUI, la force supérieure, vers qui on peut se tourner dans moments cruciaux ! Et comme je t’avais rencontré quelques heures avant, j’ai eu le temps de répéter le verset que tu m’avais écrit. Je ne sais plus si je l’ai dit entièrement mais une chose est sûre c’est que j’ai crié, « CHEMA ISRAEL« . C’est alors que la grenade a fait une chose inexplicable. Elle a cogné le mince canon de mon arme et à rebondit alors que je n’avais rien fait. Je SAIS que c’est un miracle que je te dois, du fait que tu m’as enseigné ce verset ! Si je ne t’avais pas rencontré, je n’aurais même pas eu une prière dans ma bouche !’ Notre visiteur avait des larmes qui coulaient sur sa joue… Fin de l’histoire véridique.

Comme quoi, même si on peut être loin de la pratique, Hachem, reste toujours proche pour sauver, quand on se tourne vers LUI ! Ein yeouch ba’olam !

Coin Halakha : L’interdit de construire le Chabbath n’est pas uniquement le fait de construire un mur ou de refaire tout son salon. Il existe aussi l’interdit de planter un clou ou même une punaise à sa porte (pour accrocher un papier).

Autre cas lié à cet interdit. Lorsqu’une poignée de porte se déboite et tombe au sol, on ne pourra pas la remettre à la serrure. Et ce pour plusieurs raisons. 1ère La poignée, tombée au sol, a un statut de Mouksé (Ma’hamat gouffo), ce n’est pas un ustensile. 2ème Puisque la poignée fait partie de la porte, si je l’a replace dans la serrure, c’est assimilé à une construction (Hossafa binian kavoua). Et même si je ne l’enfonce pas entièrement dans la serrure, cela reste interdit (Chemirat Chabbath kehil’hata 23.37). La seule possibilité qui nous ait offerte est de prendre un couteau ou même un tourne vis (Mouksé ma’hamat melakha leTsorekh gouffo) et de l’enfoncer dans la serrure pour ouvrir la porte.

Attention, toutes ces restrictions sont levées dans le cas d’un danger, par exemple qu’un enfant soit coincé dans une pièce. On devra tout faire pour le libérer (les interdits du Chabbath sont repoussés en cas de danger)

Chabbat Chalom et à la semaine prochaine, si D’ le veut.

David Gold

Une bénédiction de Refoua Chléma à Mikhaël ben Ra’hel (Frank Joffo) parmi les malades du Clall Israël

Une bénédiction à Boris Kossman afin qu’il progresse dans la Tora et les Mitsvoth en bonne santé

Une bera’ha à Rafaële Frima bat Sima dans la Tora et un bon Zivoug

Nouveau, je m’apprête à sortir la 2ème saison du Bestseller « Au cours de la Paracha » (il est en relecture). Celui qui veut soutenir sa parution peut dédicacer une page ou une demi-page en l’honneur de proches. Veuillez prendre contact auprès de l’adresse mail.

sylvia@gold1.fr.

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