L’armée israélienne a admis qu’avant le massacre, ses actions avaient endommagé les salles d’urgence et a promis une série de changements dans le cadre d’un plan visant à ramener les résidents chez eux. • Les résidents devraient revenir progressivement. • L’armée israélienne précise : il n’est pas possible de garantir que le risque de sécurité n’existe pas.
JDN – Illustration : terre brûlée autour de Gaza, par l’intermédiaire des gazouites
Tsahal se prépare à rapatrier les habitants de six communautés entourant Gaza, dont cinq dans une zone de 4 à 7 kilomètres, et une autre, Yad Mordechai, à moins de 4 kilomètres de la bande. Les résidents qui rentrent chez eux recevront une subvention pour rentrer chez eux. S’ils ne veulent pas rentrer, ils ne seront pas obligés de quitter les hôtels. Dans le sud, ils ont exprimé une grande colère face à cette décision et ont appelé le Premier ministre Ministre de suspendre ce projet, qualifié de « délirant ».
Selon le plan, les habitants rentreront progressivement, d’abord dans les colonies situées à 4 à 7 kilomètres de la bande de Gaza, et ensuite seulement dans les colonies plus proches de la bande de Gaza. Le caractère progressif concernera également la localisation des colonies en position verticale sur la carte, lorsque les habitants des colonies du nord rentreront chez eux en premier, en fonction des réussites de l’armée.
A noter que Tsahal explique que le retour des colonies s’effectue en dialogue étroit avec les chefs des autorités, ceci après une grave crise de confiance des habitants face au système militaire suite à l’échec. Contrairement au passé et compte tenu de l’ampleur de l’incident, le commandement du front intérieur entretient un dialogue direct non seulement avec les chefs des autorités, mais aussi avec les communautés elles-mêmes.
L’armée israélienne déclare que les personnes âgées veulent rentrer chez elles, mais les familles avec les enfants ont plus peur. Certaines familles avec les enfants en bas âge acceptent de rentrer à condition que l’armée leur garantisse la sécurité. L’armée israélienne admet qu’après le Chabbath 7 octobre, il n’est pas possible d’assurer aux habitants que le risque de sécurité n’existe pas, mais ils constatent que la menace de raid et d’infiltration a considérablement diminué, et bien que la menace des roquettes n’ait pas disparu, elle a considérablement diminué.
Le grand changement, explique l’armée, est la liberté d’action sécuritaire israélienne dans la bande de Gaza et le changement dans la conception de la défense qui est en train de prendre forme. Entre-temps, Tsahal a précisé que l’armée maintiendrait davantage de forces à la frontière de la bande de Gaza et continuerait à mener des actions et des attaques proactives à l’intérieur de la bande de Gaza.
En outre, Tsahal a élaboré un plan concernant la sécurité des localités et les a réparties en fonction de la distance de la bande de Gaza et de leurs besoins en matière de sécurité, chaque localité devant recevoir une coque de protection adaptée, voire plus dans certaines localités. L’armée parle d’ajouter des armes dans chaque localité, un coffre-fort pour armes pour chaque membre de l’unité en attente, une barrière inductive, des caméras, etc. Ces éléments de défense seront également partagés par les membres de l’unité en attente dans Judée et Samarie et sur la ligne de conflit.
L’armée promeut le retour des transports publics et des services médicaux vers le sud. Dans le même temps, Tsahal est conscient que l’éducation ne reviendra pas dans le sud avant la fin février et que sans éducation, il n’y aura pas de retour des habitants et de leurs enfants dans leurs foyers. Le ministère de la Défense a effectué une cartographie de toutes les colonies situées à une distance de 0 à 4 km de la bande de Gaza. Les colonies détruites lors de l’attaque surprise recevront une réponse intérimaire de six mois, voire un an, jusqu’à leur mise en service, les maisons seront rénovées. L’armée explique que l’approche selon laquelle il est erroné d’attendre le retour des colonies jusqu’à ce que l’ensemble du processus de défense soit achevé. Cependant, certaines choses peuvent être faites en même temps.
L’un des maires de villes de la région, Alon Davidi, a appelé ce matin le Premier ministre à suspendre ce projet, qu’il a qualifié d' »illusoire », et a déclaré que « l’État d’Israël ne nous dit pas ce qui va se passer ni comment l’armée israélienne va se préparer ». En tant que maire de Sderot, je renvoie mes habitants, mais à quelle réalité est-ce que je les ramène ? S’il y a des habitants dans les quartiers du nord de la bande de Gaza, alors il y aura aussi des terroristes là-bas et alors la menace des tirs reviendront. Celui qui les rendra signera déjà le prochain désastre pour l’État d’Israël. C’est ridicule que les habitants de Sdérot soient censés revenir avant des kibboutzim plus éloignés. »
Davidi a ajouté que « les résidents sont incités avec une subvention à rentrer chez eux alors que les instructions du Commandement du Front Intérieur ne permettent pas l’ouverture de cadres éducatifs, on leur dit en gros d’amener les enfants qui resteront deux mois dans les Mamadim (espaces protégés).’ C’est une décision stupide : les résidents ne sont pas autorisés à essayer de revenir et peut-être même à retourner plus tard à l’hôtel. Je dis au Premier ministre : abandonnez immédiatement cette décision. «