Le 12 février 2015, plus de 250 tombes du cimétière israélite de Sarre-Union étaient profanées. Quelques jours plus tard, le 16 février, cinq jeunes, originaires de la région étaient interpellés et placés en garde à vue. Le procureur de la république de Saverne, Philippe Vannier, avait déclaré que le caractère antisémite de cet acte était bel et bien avéré. Selon Philippe Vannier, les jeunes avaient fait des « saluts nazis », craché sur des symboles juifs et prononcé des « Heil Hitler » ou « Sieg Heil ». Les suspects avaient également reconnu qu’ils savaient qu’ils vandalisaient un cimetière juif.
En France, cette profanation avait fait coulé beaucoup d’encre au début de l’année 2015. François Hollande s’était rendu sur place et avait promis que « tout serait mis en œuvre » pour que les auteurs de « cet acte odieux et barbare » soient « identifiés et punis ». D’autant que ce n’était pas la première fois que le cimetière juif de Sarre-Union faisait l’objet de profanations. En 1988, une soixantaine de stèles juives y avaient déjà été renversées. Et en 2001, 54 tombes y avaient aussi été saccagées.