Autour de la table du Chabbath, par le rav David Gold
La fête de Chavou’oth est à nos portes ! A partir de חeudi soir 28 mai, vendredi et Chabbath on fêtera un événement fondamental dans l’histoire de notre peuple et celui du monde : le dévoilement de D’ aux yeux d’une nation toute entière ! Comme nos lecteurs le savent, la différence essentielle qui existe entre notre tradition et les autres, c’est que la Tora véhicule de générations en générations les faits du 6 sivan de l’année 2448 (soit il y a près de 3300 en arrière). Un peuple constitué de 600 000 hommes (entre 20 et 60 ans) ainsi que les femmes, enfants et vieillards ont vu (!) et reçu la parole de Hachem au mont Sinaï. C’est une chose établie dans notre nation: écrite noir sur blanc dans plusieurs passages de la Tora lu dans toutes les synagogues du monde depuis des millénaires ! C’est une chose qui n’existe nulle part ailleurs car sous d’autres cieux… il s’agira toujours du cas d’un homme isolé revendiquant devant ses disciples qu’il a reçu la bonne parole du ciel. Or chez nous –lehavdil- ce dévoilement s’est fait « in live » devant près de 3 millions de personnes : cela marque sans conteste la véracité de l’évènement (à cogiter)!
La Guemara dans Chabath (88) enseigne un intéressant ‘hidouch : à la fin du 6° jour de la création du monde, la Tora écrit: « et ce fut le 6° jour ». Les Sages de mémoire bénie font remarquer que le verset met en exergue l’article : »LE », pour enseigner que Hachem a fait dépendre la création d’un événement qui se produira bien plus tard le 6 sivan ! C’est-à-dire que lorsque Hachem a créé ce monde, Il a fait dépendre toute son œuvre par le fait qu’un peuple accepte Sa Tora le 6 Sivan, et dans le cas contraire tout reviendrait à néant ! C’est un peu comme un grand constructeur en bâtiment qui achève un magnifique chef-d’œuvre : un somptueux immeuble d’habitation de plus de 40 étages avec des jardins suspendus, des piscines, etc… D’après vous : aurait-il construit ce chef d’œuvre d’architecture pour que tout un chacun puisse entrer et s’installer dans les magnifiques penthouses du 39 et 40° étages aux frais de la princesse ?! Certainement que non ! Chaque client –s’il veut jouir des prestations hors-pair de l’immeuble- devra d’abord passer par le bureau de vente au bas du bâtiment et après avoir déposé un gros chèque pourra habiter l’appart super luxueux ! Pareillement, Hachem a créé la terre et tout ce qu’elle contient (qui est infiniment plus sophistiquée que les plus grandes tours de Manhattan) en vue que l’homme observe Ses commandements. Or, comme on le sait, l’humanité avec Adam Harichon a dès le départ trébuché dans l’œuvre et le but de sa création. C’est donc le Clall Israël qui aura l’infini distinction de reprendre le flambeau : servir Hachem ! ( à cogiter…)
Seulement les textes nous dévoilent qu’au-delà du caractère unique de cette grande révélation il s’est produit AUSSI une élévation du peuple juif ! En effet, la Guemara enseigne que lorsque les fils d’Israël ont dit « On fera et on écoutera » la loi du Sinaï, une myriade d’anges sont descendus du ciel pour poser sur chacun de la communauté deux couronnes. L’une pour le fait qu’on a dit : « On fera », et la seconde pour « on écoutera ». C’est-à-dire qu’au moment de l’acceptation de la Tora, le Clall Israël est devenu le peuple élu parmi toutes les nations et s’est élevé au-dessus du commun des mortels ! Une autre preuve c’est que l’impureté originelle (provoqué par le premier serpent) s’est évanoui lors de ce dévoilement du Sinaï. Seulement, on devra comprendre une chose étonnante, c’est que la Guemara enseigne que le Clall Israël a été menacé afin d’accepter la Tora ! Le Talmud enseigne que Hachem a retourné sur le peuple la montagne sainte du Sinaï en signifiant que si la communauté n’acceptait pas la Tora, elle finirait sous les rochers et les tonnes de sable ! Donc de deux choses l’une : si la Tora est tellement magnifique, (avec les anges et les couronnes) alors pourquoi D’ a-t-Il usé de la menace pour qu’on l’accepte ? A-t-on vu une fois un excellent père de famille qui menace son jeune fils d’une correction s’il ne rentre pas chez le glacier du coin pour choisir un magnifique « magnum » ou un cornet à 3 boules avec une crème chantilly ?!
Plusieurs réponses ont été donné par les commentateurs (voir Biourim Métivta sur Chabbath 88). On en retiendra une. Le Midrach Tan’houma (Noa’h 3) enseigne que la menace était pour accepter la Tora orale! Lorsque les Bené Israel ont dit : « On fera et on écoutera », c’était par rapport à la Tora écrite (celle qui est marquée dans les rouleaux de la Tora) car son étude et son application est relativement facile ! Mais par rapport à la Tora orale, le Talmud et toutes les lois qui en découlent, puisque son étude est âpre et demande beaucoup d’abnégation, il a fallu que Hachem emploie la manière forte ! Car comment faire apprécier aux jeunes ados (et même aux Avrékhim) des problèmes juridiques complexes comme celui d’un dépôt d’un troupeau avec partage des bénéfices et de savoir s’il y existe un problème de prêt à intérêt ? Est-ce que les programmes et mini-films proposés gratuitement sur IPhone et Smartphone ne sont pas bien plus attirants et tellement moins fatiguants ! Or pour pénétrer le monde de la Tora (orale), il faut beaucoup de courage et Hachem n’a pas voulu que le peuple passe à côté de cette grande aventure, c’est pourquoi Il a utilisé la manière forte ! Cependant la fin du Midrach nous encourage à faire le pas de l’étude au Beth Hamidrach : « Les hommes qui avancèrent dans l’obscurité virent une grande lumière ! » Il s’agit de la lumière que Hachem a créé le premier jour de la création. D’ cacha cet éclat afin que ce ne soient que les Talmidé ‘Hakhamim -qui mettent leur force dans l’étude de la Tora- qui en jouiront ! Car grâce à leur étude incessante le monde se maintien ! » Fin du Midrach.
La princesse du moyen-Orient qui dira non à l’Eurovision !
Cette semaine on découvrira l’histoire véridique d’une jeune princesse habitant une des monarchies du Proche orient. Cette jeune fille grandit au palais de son père, un monarque très puissant qui tenait d’une main de fer les rênes du pays. Toute sa vie, cette jeune fille sera soigneusement protégée par son père de toute la vie tumultueuse politique et des intrigues de la cour. Elle grandira avec sa sœur comme on s’en doute dans la plus grande opulence. La nourriture était des plus raffinée (des chefs cuistots venaient directement de l’école de Bocuse/Lyon) et pour les besoins de son éducation son père fera venir exprès un professeur émérite de l’université d’Oxford pour apprendre à sa fille l’anglais ainsi que les matières profanes sans oublier les bonnes manières made in british… Cette jeune fille grandira et se mariera en grande pompe avec une des familles les plus prestigieuses de la capitale. Mais, manque de chance, après quelques années de mariage, son mari décéda brusquement ! Sa belle-mère décida de retourner dans son pays natal, la terre d’Israël car elle n’avait plus d’attache familiale qui l’a retenait dans cette principauté. C’est alors que sans crier gare, la princesse décida coûte que coûte de rester avec sa belle-mère pour partager son sort. Cette dernière la repoussera mais en fin de compte c’est sa bru qui aura raison (comme on le sait bien : la nouvelle génération est toujours plus forte que celle des anciens). Seulement la belle-mère l’avait prévenu : elle aura l’obligation d’épouser les us et coutumes du nouveau pays c’est-à-dire être juive: la jeune fille accepta ! Et voilà qu’après un long périple les deux femmes se retrouveront toutes deux à recommencer leur vie dans une petite ville du saint pays. La belle-fille accepta sa nouvelle condition et tourna le dos à tout le luxe de la cour royale pour adopter une vie juive authentique ! Les choses n’étaient pas simples, car notre valeureuse princesse passa de la grande richesse à une vie des plus précaires ! Pas un seul Western-Union envoyé par son père : il ne reconnaissait en rien la nouvelle décision de sa fille et refusa de l’aider ! Or, rien aux yeux de cette fille ne pouvait rivaliser son envie de se rapprocher de la Tora. Ses prières, son Chabbath étaient accomplis dans la plus grande pureté de cœur, chose qu’elle n’avait jamais connu à la cour royale. Et pour rien au monde elle était prête à renoncer à son nouveau parcours, même pour les milliards ! Voilà donc notre ancienne princesse vivre une vie au jour le jour dans des logements styles HLM (NB: sans les populations à risque de certaines contrées plus pluvieuses) au pays où les Yeux de Hachem sont tournés depuis le début de l’année jusqu’à la fin de l’année ! Plusieurs années passèrent et en final elle se remariera avec un proche parent de sa belle-mère et naitra de là une magnifique descendance… Happy end ! Et pour ceux qui pensent qu’il s’agit peut-être de la princesse de Galles… (ils ne connaissent toujours pas leurs classiques) …on lèvera le voile: il s’agit de Ruth la fille du roi de Moav qui a suivi sa belle-mère Noémie dans les plaines de Judée. Elle se mariera avec Boaz et naitra Oved, le grand père du roi David ! C’est-à-dire que de la prosélyte Ruth descendra à la fin des temps le Roi-Messie (qui est de la filiation de David !). Cette histoire véridique (qui remonte à 2800 ans en arrière) nous montre une chose : le grand luxe, les belles ambiances et les plaisirs n’équivalent pas la joie et le bien-être qu’une femme ou qu’un homme peut atteindre lorsqu’ils se rapprochent de la Tora et de la pratique des mistvoth ! Le roi David le dit aussi: « La proximité avec Hachem est bonne pour moi ! » De la même manière, le Messilath Yecharim l’écrit : « L‘homme a été crée uniquement pour se délecter auprès de Hachem et de profiter de l’éclat de Sa splendeur. C’est le plus grand des plaisirs qui puisse exister sur terre ! » Ruth a compris cela : la seule possibilité qu’elle avait de se rapprocher de son Créateur était qu’elle adhère à la Tora. De suite, tous les plaisirs devenaient futiles et les milliards n’avaient plus aucune importance ! Comme si elle avait percé un énorme ballon rouge gonflé à oxygène avec une longue et fine aiguille. Toute sa vie faite de paillettes (les Eurovisions, les Oscars, les grands hôtels sur la croisette et les limousines …) avait volé en éclat devant la découverte de la vérité de Hachem et de Sa Tora! Ainsi elle découvrit le but de sa venue sur terre et toute la vie à la cour était subitement devenu caduque (car les plaisirs et la richesse n’ont de valeur que s’ils viennent récompenser, encourager ou encore renforcer une personne !). Et certainement que l’histoire de Ruth qu’on lit précisément à Chavou’oth vient pour enseigner que notre adhésion à la Tora doit être entière : vaste programme !
Coin Hala’ha: Cette semaine le Chabbath sera suivit immédiatement par la fête de Chavou’oth. Or, un principe existe: le Chabbath ne peut pas « préparer » le jour de Yom Tov. Donc pour commencer toutes sortes de préparatifs pour la fête comme faire la vaisselle, poser la table ou cuire les aliments et aussi allumer les bougies de Yom Tov par la maitresse de maison, il faudra obligatoirement attendre la sortie du Chabbath (les 3 étoiles) et dire juste avant : « Baroukh Hamavdil ben Kodech lekodech/Béni Celui Qui a séparé la sainteté (du Chabbath) de la sainteté (de Yom Tov) » (le mari dira cette mini-Havdala dans sa prière du soir à la sortie du Chabbath). Bien-sûr, on fera attention d’allumer les bougies de Yom Tov à partir d’une flamme déjà allumée avant le Chabbath (bougie de 48 heures). Durant le Kidouch de fête du samedi soir on inclura aussi la Havadala du Chabbath. Donc on fera attention de prendre une petite bougie de Havdala (qui s’éteindra d’elle-même) car à Yom Tov on n’a pas le droit d’éteindre une flamme allumée.
Chabat Chalom et ‘Hag Saméah pour le Clall Israel: qu’on ait le mérite de recevoir la Tora dans la joie!
A la semaine prochaine, si D’ le veut !
David GOLD email : 9094412g@gmail.com tel : 00 972 767 24 63
Soffer écriture Askhénaze écriture Séphrade : mezoutoths téphilines birkat habait meguila….
Comme d’habitude, la communauté française d’Elad propose pour la veillée de Chavou’oth une nuit de cours (pour les hommes) dans la synagogue « Bet Perla » depuis 23 heures jusqu’aux petites heures du matin. Re’hov Rabbi Akiva. Venez nombreux!
On priera pour la santé de Yacov Leib Ben Sara parmi les malades du Clall Israel.