Chabbath hagadol : Tefila, émouna, confiance

0
104

Autour de la table de Chabbat n° 378 Tsav – Chabbath Hagadol

Ces paroles de Tora seront étudiées le-‘yilouï Nichmat de Malka Sultana Taïta bath Myriam  Florence Emma תנצב’ה

TEFILA, EMOUNA, CONFIANCE.

Ce Chabbat qui précède la fête de Pessa’h, qui commencera mercredi prochain, s’appelle Chabbat Hagadol. Plusieurs explications sont données sur la signification de « Chabbat Hagadol » littéralement « le Grand Chabbat ». J’ai retenu une explication d’un grand de la Tora, le Hatham Sofer, éminent rav d’il y a deux siècles en Hongrie. Il explique d’après une loi intéressante du Choul’han ‘Aroukh qu’à la sortie du Chabbat, dans la Tefila du Motsé-Chabbat, on a l’habitude de multiplier les prières. L’explication donnée c’est qu’à la sortie de ce jour saint, les âmes pécheresses qui purgent leurs peines dans les enfers toute la semaine, retournent au Guehinom. En effet, durant le Chabbat les feux du Guehinom de l’enfer ne sont pas en fonction, non parce qu’ils manquent de matières combustibles, mais parce que le Chabbat apporte sa bénédiction jusque dans ces coins très reculés ténébreux… Durant Chabbat, ces pauvres âmes ont droit aussi à un répit mais dès que les communautés « sortent » le Chabbat, irrémédiablement elles retournent dans le Guehinom qui reprend ses actions… C’est la raison pour laquelle nous avons l’habitude de rajouter certaines prières le Motsé Chabbat afin de ralentir le train en marche… Ce sont des choses connues, pour ceux qui se sont procurés, notre best-seller de « Au cours de la Paracha » saison 1, et bientôt sortira la saison 2…. Or, poursuit le Hatham Soffer, le Chabbat qui précède un jour de fête, les communautés ne multiplient pas les prières du Motsé Chabbat car les feux du Guehinom s’arrêtent de fonctionner jusqu’à la sortie de la fête à venir. Donc cette année les feux s’arrêteront depuis ce Chabbat « Tsav » jusqu’au dernier jour de Pessa’h donc, 13 jours d’interruption, Baroukh Hachem ! C’est donc une très judicieuse raison pour laquelle les Sages ont nommé « le Grand Chabbat » car c’était la première fois que les feux des enfers se sont arrêtés de fonctionner une si longue période !

Cette petite introduction, assez « Al dante !, je dois l’avouer », vient nous faire réfléchir sur un principe connu dans le judaïsme, que nos actions ici-bas ont des répercussions directes dans les Cieux. Pareillement lors de la fête de Pessa’h, le temps de notre liberté, il faut savoir que dans les mondes supérieurs il existe un vent de renouveau. Pour preuve, les saisons changent et nous passons de l’hiver au printemps. Les arbres fleurissent et les bourgeons pointent. Cette fête sera pour nous l’occasion de prendre un nouveau départ dans la vie, de voir les choses sous un angle différent et, sans doute, plus juste. Comme le disent les Tsadikim, la vie ressemble à un grand puzzle. Au départ les pièces sont toutes en vrac sans ordre. Cependant c’est au prix de gros efforts que l’on pourra y voir clair. Premièrement, trier les différents éléments puis les assembler et après un gros labeur, on pourra accéder finalement à un magnifique paysage ou au tableau d’un grand maitre (chacun suivant ses goûts). Pareillement dans nos vies il y a toutes sortes de hauts et de bas mais il faut savoir que tout est magnifiquement organisé depuis les Cieux. Jamais un homme n’est seul, Hachem se trouve toujours aux côtés de celui qui sait ouvrir les yeux. Les choses peuvent prendre du temps, des années voire plus, mais il y a des réalisations dans la vie dont on ne peut pas activer leurs accomplissements. Le principe est de ne pas baisser les bras devant la tâche à entreprendre et Hachem nous aidera.

Donc la fête de Pessa’h n’est pas simplement la commémoration d’un événement fondamental qui s’est déroulé voilà près de 3400 ans où un peuple d’esclaves s’est libéré de la plus grande des puissances mondiales de l’époque mais c’est avant tout la preuve que sur terre il est donné une possibilité à l’homme de sortir de sa petitesse et des nombreux maux qui sont son lot.

Pour les hébraïsants, l’Egypte c’est Mitsraïm. Or la racine de Mitsraïm c’est Métser, l’étroitesse. Pour la Tora, la civilisation de l’Egypte ancienne est une grande étroitesse d’esprit. Il n’y a ni Hachem, ni Tora, mais uniquement une vie sclérosée par les plaisirs et la richesse. C’est l’esprit étroit qui n’a pas compris que la vie est un challenge beaucoup plus élevé et riche de spiritualité. A Pessa’h, l’homme sort de sa petite condition et il acquière un niveau de liberté. C’est peut-être dans ce même ordre d’idées que l’on vivra la soirée du Séder de Pessa’h. C’est le moment où toutes les familles du Clall Israël se réunissent autour d’une table magnifique pour passer des moments inoubliables, en particulier pour la jeune génération. C’est une soirée éducative, joyeuse, autour d’un texte plusieurs fois millénaires de l’époque de la Michna afin de nous faire revivre la Sortie d’Egypte. Il est intéressant de connaitre la signification du mot « Séder », l’Ordre. C’est justement l’allusion au fait que cette nuit doit faire de l’ordre dans les différentes parties de notre puzzle. C’est le soir où l’on acquière la Emouna/la foi en Hachem. Le saint Zohar appelle la Matsa, le pain de la Emouna. En mangeant la matsa le soir de Pessa’h et aussi les autres jours, on fera rentrer en nous cette Emouna tellement importante pour que dorénavant on ait un regard plus juste sur les évènements de notre vie. La Matsa nous apprendra à ne pas avoir peur des lendemains incertains au même titre que tout un peuple est sorti dans le désert sans savoir ce qui se passerait, ce qu’il mangerait, comment il étancherait sa soif, durant la traversée du Sinaï. Seulement le peuple a placé sa confiance, dans les Mains généreuses et pleines de miséricorde du Ribono chel ‘Olam. Et grâce à cette liberté on pourra plus facilement se libérer de nos occupations et s’adonner un peu plus à l’étude de la Tora. Comme le dit le Pirké Avoth : « Il n’existe pas d’homme véritablement libre sauf celui qui s’adonne à la Tora ». Vaste programme !

EMOUNA et CONFIANCE

Voici une véritable histoire assez incroyable rapportée par le rav Elimélekh Biderman chlita. Il s’agit d’un Avrekh/homme marié étudiant la Tora en Erets, qui n’avait pas d’enfant. Il pratiquait la Tsedaka, priait, se rendait sur les tombes des Tsadikim, mais sans résultat ! Bien-sûr, il consultait avec sa femme les médecins pour trouver une solution. Niet, tout était fermé ! A un moment, il est allé voir un des grands professeurs dans ce domaine, le Prof. Machiah (!), qui conclut : « Pour avoir des enfants, dans votre cas, il faudrait un GRAND MIRACLE du Ciel car au niveau de l’ordre des choses de ce monde, vous n’aurez JAMAIS d’enfants !’ » Les parents qui avaient tout fait jusqu’à présent étaient secoués par ce diagnostic sans appel, mais ils gardèrent espoir en se disant, il n’y a plus à attendre des médecins mais il reste encore une chance chez les grands Rabbanim. L’avrekh se rendit en dernier ressort chez un grand Tsadik chlita. Il lui expliqua le diagnostic du corps médical en espérant avec beaucoup, beaucoup d’impatience que le rav lui dise « Tout ira bien, tu auras des enfants! » car il savait que Hachem exauce la prière du rav. Or, dans ce cas, le Tsadik leva les bras au ciel en disant: « Qu’est-ce qu’on peut faire?! », puis il lui donnera ses vœux de réussite ! Certainement l’intention du rav était d’amener notre homme à se tourner vers Celui qui a la Main large et dont les possibilités sont sans fins. Après cette entrevue, l’homme était brisé. Il avait tellement espéré dans la bénédiction du rav, et tout s’écroulait devant lui ! Les larmes lui montèrent au visage. Il sortit de la maison du rav pour ne pas éclater en sanglots devant tout le monde, et directement entra dans une synagogue. Là-bas, notre Avrekh s’assurant qu’il était seul ECLATA dans un profond sanglot et dans sa prière il dit : « Maître du Monde, il n’y a que Toi et moi. Les médecins ont dit qu’il n’existe pas de possibilités pour moi d’avoir une descendance, mais je ne les crois pas ! Même le Tsadik a levé les bras au Ciel ! Mais MOI, je viens dire que je ne me repose sur personne, si ce n’est sur TOI !‘ » C’est alors que plein de pleurs et de sanglots il rajouta :’ Ribono chel Olam, il n’existe que TOI Qui peux tout! S’il Te plait, aide-moi, libère moi et donne-moi une descendance !!’ Ainsi il passera de nombreuses minutes à pleurer de toute son âme.

Rav Biderman rapporte qu’aujourd’hui cet Avrekh est PERE de NEUF enfants Ken Yirbou! Quand les portes sont fermées, on a droit encore au rattrapage auprès du Ribono chel Olam. C’est aussi le message de Pessa’h : savoir que Hachem peut bousculer le cours des choses, passer de l’obscurité à la GRANDE lumière ! Il suffit d’un effort de notre part dans la Tefila !

Coin Halakha : Dès mercredi après-midi prochain, on veillera à dresser une belle table sans oublier les Aggadoth afin de commencer au plus tôt le Séder. Prévoir des friandises (cacher lepessa’h) aux enfants afin de les tenir éveillés. Ceux qui sont arrivés à l’âge de la compréhension devront participer à toutes les Mitsvoth de la nuit. A table on préparera à chacun des convives hommes et femmes et enfants une coupe contenant le volume d’un Revi’it 15 cl d’après le Hazon Ich, 8,6 cl d’après rav Nahé, un 2ème avis. On fera attention de ne pas placer une trop grande coupe car à priori on doit boire tout le contenu du verre. A posteriori sa majorité ou Revi’it suffit. On boira le vin (on pourra prendre aussi du jus de raisin) accoudé sur le côté gauche idem pour la Matsa) Dans le cas où l’on ne s’est pas accoudé, on devra recommencer (les hommes uniquement). Par rapport à la Matsa, chacun doit manger au moins un cazaït, le volume de 50 cm3 soit à peu près 27,5 grammes de Matsa qui a été faite spécialement pour le Séder, la Matsa Chmoura au nom de la Mitsva. On ne sera pas quitte avec la Matsa courante de la semaine. Il est souhaitable que le maître de maison prépare pour chacun de ses convives le volume d’un Cazaït, et lorsqu’il distribuera les Matsoth il devra continuer à manger accoudé. Après le repas, avant le Birkat Hamazon, on fera attention de manger un cazaït provenant de l’afikoman (la moitié de la Matsa cassée, cachée sous la nappe) avant le milieu de la nuit (en Erets c’est vers 0h40).

Chabbat Chalom et Hag Saméa’h. Que l’on mérite de manger cette année l’agneau pascal à Jérusalem au Beit Hamikdach reconstruit !

David GoldDavid Gold tél.00 9725 677 87 47 e-mail 9099495s@gmail.com . 

La magnifique table du Chabat souhaite de bonnes fêtes Cachère Vé Saméa’h à tous ses lecteurs et en particulier aux Rabbanim, Avrékhim et Ba’houré Yechiva et à tout le Clall Israël

Une grande bénédiction à l’occasion de la Bar Mitsva de mon fils Méir Pin’has Néro Yaïr, qu’il mérite de grandir dans la Tora et les Mitsvoth et qu’il éclaire le Clall Israël de sa Tora

Une bénédiction de réussite et de bonne santé à Gabriel Lelti et à son épouse (Villeurbanne) ainsi qu’aux enfants

 Une bénédiction à mon fidèle lecteur Gérard Cohen et à son épouse (Paris). On leur souhaitera une très belle fête de Pessa’h avec toute la famille.

Aucun commentaire

Laisser un commentaire