Depuis 1979, juste après le départ du Chah d’Iran et l’installation du régime islamiste par l’ayatollah Khomeiny, arrivé à Téhéran après un court exil en France, le Corps des Pasdarans est devenu la principale organisation qui propage l’idéologie islamiste chiite révolutionnaire du régime iranien, à l’intérieur du pays et au-delà des frontières. Au cours des quatre dernières décennies, il est lié à des attentats terroristes, à des prises d’otages, à la piraterie maritime, à des assassinats politiques, à des violations des droits de l’Homme et à la répression brutale des opposants au régime. En novembre 2019, il a causé la mort de 1.500 iraniens en moins de deux semaines. Au cours du premier semestre 2023, 354 personnes ont été pendues en Iran selon l’organisation Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège.
Les ONG de défense des droits de l’homme accusent régulièrement les autorités iraniennes d’utiliser la peine capitale comme moyen d’écraser la contestation débutée en septembre après la mort d’une jeune kurde iranienne, arrêtée par la police des mœurs pour ne pas s’être conformée au strict code vestimentaire islamique.
Par l’intermédiaire du CGRI, le but des ayatollahs est de renverser les gouvernements du Moyen-Orient et d’Afrique. Dans la course folle à l’hégémonie régionale, l’Iran poursuit également son programme nucléaire à des fins militaires et propage le courant chiite de l’Islam. Les Pasdarans fournissent un soutien financier et du matériel, une formation, un transfert de technologie, des armes conventionnelles sophistiquées au Hezbollah libanais, au Jihad islamique et au Hamas palestiniens, au Kataib Hezbollah en Irak, aux brigades al-Ashtar à Bahreïn, aux Houthis yéménites et d’autres groupes terroristes en Syrie, dans le golfe Persique et dans le Sahel en Afrique. On estime entre 140 000 à 185 000 le nombre des milices affiliées à la Force Qods du CGRI en Afghanistan, à Gaza, au Liban, au Pakistan, en Syrie et au Yémen.
À l’intérieur de ses frontières, l’Iran a également hébergé des terroristes d’Al-Qaïda qui ont transféré des fonds et des combattants vers l’Asie du Sud et la Syrie. En 2016, le département du Trésor américain a identifié et sanctionné trois hauts responsables d’Al Qaïda résidents en Iran et connus du régime. Certains étaient les pirates de l’air qui participaient le 11 septembre 2001 au spectaculaires attentats contre l’Amérique. Les Pasdarans dépensent plus d’un milliard de dollars par an pour le financement du terrorisme.
Dans ses efforts pour exporter la révolution islamique à travers le Moyen-Orient, l’Iran menace ouvertement et quotidiennement Israël dans le but de rayer l’Etat juif de la carte.
Le 12 janvier 2023, la Chambre des communes britannique a voté à l’unanimité en faveur d’une mesure appelant le Royaume-Uni à proscrire le CGRI comme organisation terroriste. En février 2023, le chef des services du renseignement MI5 a signalé avoir déjoué plus de 15 tentatives d’enlèvement ou d’assassinat par le CGRI visant des citoyens britanniques durant seulement l’année 2022.
En raison de son implication active dans des opérations terroristes dans le monde entier, le CGRI a été jugé illégal par le gouvernement américain, l’Arabie saoudite, Bahreïn et la Suède.
Sur le continent européen, l’Allemagne a également découvert dix membres du CGRI impliqués dans un complot terroriste à l’intérieur du pays. Les Allemands poursuivent également des membres du CGRI qui avaient planifié des attaques contre des synagogues dans l’État de Rhénanie.
L’année dernière, en Belgique, un diplomate iranien a été reconnu coupable d’activités terroristes pour son rôle dans un attentat en 2018 à Paris, et les autorités géorgiennes ont empêché l’’assassinat par le CGRI d’un homme d’affaires israélo-géorgien à Tbilissi.
En outre, le CGRI a fourni des armes et des drones à la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine. Les Pasdarans sont aussi responsable d’avoir abattu par leur DCA un avion civil ukrainien tuant 176 passagers et membres d’équipage.
La liste sanguinaire enregistrée par les Gardiens de la révolution à travers le monde est très longue, et à l’intérieur de l’Iran la répression se poursuit sans pitié.
Le CGRI réprime la dissidence politique avec une force meurtrière, limite la liberté d’expression et étouffe les manifestations pacifiques en Iran en recourant à la torture physique et psychologique des détenus, violant les normes internationales relatives aux droits humains telles que celles contre les arrestations arbitraires.
Le CGRI viole la liberté d’expression en arrêtant et en détenant sans jugement des journalistes, des blogueurs et des militants des médias sociaux, contribuant à un climat de peur et d’autocensure. Le CGRI a été impliqué dans l’exécution de prisonniers politiques, souvent à l’issue de procès inéquitables et fabriqués de toute pièce.
Il y a une tendance en Occident à différencier les ailes politiques et militaires des organisations terroristes telles que le Hezbollah, le Hamas et le CGRI. Cependant, cette distinction est erronée. Les dirigeants du Hezbollah, eux-mêmes, ont déclaré à maintes reprises qu’il n’existe aucune différence entre la branche politique et militaire.
Dans ce contexte dangereux et explosif, un éventuel accord entre les États-Unis et l’Iran pour alléger les sanctions en échange d’arrêter l’enrichissement de l’uranium iranien injecterait plus de 20 milliards de dollars dans les opérations terroristes de l’Etat iranien.
Et pourtant, le 23 janvier 2023, l’Union européenne a imposé des sanctions à une trentaine de responsables et organisations iraniennes, dont le CGRI, pour « leur brutale répression » contre les manifestants. L’opinion publique internationale et particulièrement en Europe est consciente du danger et appelle les chancelleries à bannir officiellement et publiquement toutes les activités sanguinaires des Gardiens de la révolution devenu le plus grand parrain du monde du terrorisme d’État. Il faut agir vite car le temps presse.