Cette année, nous ferons tous un effort !

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Autour de la table du Chabbath, n°483 Pessa’h !

Le’iloui nechama de Ye’hiel ben Moché nichmato tsoura bitsour ha’haim !

Cette année, nous ferons tous un effort !

Un grand rav d’Israël (le Malbouché Yom Tov, cela remonte à plus de deux siècles) avait l’habitude de commencer son Séder de Pessa’h de cette manière : « Vous savez, mes chers enfants, nous allons commencer le Séder. Seulement vous devez savoir que nous ne sommes pas les seuls à le faire. Dans toutes les maisons juives de notre ville, chaque famille est assise autour de la table avec le père qui oriente la cérémonie. Pareillement dans toutes les villes de la région on se réunit, c’est identique dans tout le royaume et dans le monde entier. De partout les familles juives s’assemblent et s’attablent pour lire la Haggada. Cette cérémonie n’a pas commencé ces dernières dizaines d’années, mais nous avons déjà vu chez nos parents faire ce même cérémonial. Et nos parents l’ont vu chez leurs parents qui eux-mêmes l’ont vu chez leurs parents de générations en générations. Ils les ont tous vus s’accouder à table, boire les coupes de vin et manger la Matsa. La nuit du Séder s’est reproduite de générations en générations, en passant par le Moyen Age jusqu’à l’époque antique en Babylone et des Tannaïm en Israël qui ont vu faire les Sages du Sanhédrin ainsi que les prophètes jusqu’à Yehochou’a (lorsqu’il a conquis la Terre sainte) qui a vu la génération qui est sortie d’Egypte avec Moché Rabbénou à sa tête. Au sujet de la toute première génération le verset dit (Chemoth 19.4) : « Vous avez vu ce que J’ai fait au égyptiens (dit Hachem) » et le Midrach (Mekhilta sur place) rajoute : « Ce n’est pas une tradition que vous avez reçue, ni une parole que Je vous ai dite, ni même un témoignage mais c’est vous qui avait vu ce que J’ai fait en Egypte ! » (Ndlr : ces versets sont saisissants de précision et doivent nous faire réfléchir sur la validité du message. Car si, au grand jamais, la première génération n’avait pas vécu ce grand événement sensationnel du dévoilement de Hachem sur terre avec les 10 plaies et la traversée de la Mer Rouge, alors le texte biblique (Midrachim, versets, etc.) ne pourrait jamais dire : « Vous avez vu… », n’est-ce pas Mr Tournesol ?). De plus, si cela avait été le cas, la première génération n’aurait jamais accepté de pareilles préceptes (l’interdit de manger du ‘Hamets, l’ordre de manger de la Matsa, s’accouder pendant toute une soirée sur le côté gauche etc., etc., etc… Il y a une limite dans les pitreries… n’est-ce pas ?).

Un second point à cogiter c’est que cette nuit est un événement mémorable dans le Clall Israël. Mêmes si l’assimilation a fait de gros dégâts, il reste que même parmi la frange de population très éloignée qui ne sont toujours pas des fidèles de votre feuillet préféré : «Autour de la super Table du Chabbath », malgré tout, le soir du Séder se déroule en famille. J’ai même entendu, pour la petite histoire, par ma fille qui habite dans une ville de basse Galilée, que même les gens très éloignés de toute pratique font très attentions aux 7 jours de Pessa’h de ne pas faire pas rentrer chez eux du ‘Hamets ni même des kitnioth (légumineuses… ndlr le Minhag achkenaze et de ne pas en manger). Ils sont très pointilleux dans l’application de toutes les lois du Pessa’h (ils ont aussi une vaisselle Cacher pour Pessa’h… ndlr : donc cette année aussi mes lecteurs éloignés (et certainement qu’il y en a) feront un effort d’acheter une vaisselle neuve avec des casseroles pour Pessa’h en soutien à ce qui se passe en Terre sainte). Pessa’h montre donc que le Clall Israël reste attaché à la pratique des Mitsvoth. Seulement c’est par la force de l’habitude, l’ignorance et le vent de libéralisme qui souffle dans nos contrées qui entraine l’éloignement d’une partie de la population.

Et si le Clall Israël est attaché à cette fête c’est qu’il existe un message formidable qui est partagé lors du Séder. Lorsque l’on s’accoude à table pour boire les quatre coupes de vin qui ont été instituées en rapport à quatre expressions du verset : « Je t’ai fait sortir ; Je t’ai libéré ; Je t’ai sauvé et Je t’ai pris », nous levons notre coupe de vin et faisons une louange et un remerciement à Hachem. Nous proclamons que nous sommes ses serviteurs et nous sommes reconnaissants de nous avoir sauvés de l’esclavage.

Pessa’h c’est la fête de la foi en D’. Et c’est aussi un message pour les générations à venir que de la même manière qu’Il nous a sauvés (à cette époque) pareillement Il nous sauvera de toutes nos difficultés (que ce soit d’ordre général ou propre à chacun). Pessa’h nous apprend à ne pas avoir peur de l’avenir. C’est vrai que les jours sont incertains, que la parnassa n’est pas au beau fixe. Mais puisque Hachem a tellement chamboulé l’ordre du monde (en sortant Son peuple à l’aide des dix plaies) pour nous élever entre toutes les nations, c’est la preuve qu’Il nous aime et désire notre service.

Pour arriver à ce niveau de foi et de confiance en Hachem il faut passer par la Matsa (on ne peut pas se satisfaire d’être « Juif du cœur »…). Ce pain n’a pas eu le temps de gonfler (fermentation). C’est aussi une allusion au fait que pour pouvoir adhérer au message de la foi en Hachem et en Sa Tora, il faut chercher la simplicité et l’humilité (à l’image de la pâte qui n’a pas gonflé). Si nous arrivons à faire un travail sur nous en ne cherchant pas à prendre le dessus sur son prochain et en acceptant les différentes situations de notre vie comme provenant de Hachem pour notre bien, alors, on ressemblera à cette Matsa, et on accèdera à la Emouna et à la confiance en Hachem. En descendant un peu de notre égo, la foi en D’ devient chose simple. Et notre vie prendra une nouvelle tournure puisque les Sages (Midrach sur Tehilim 121) enseignent que la Providence divine agit à l’image de l’ombre. Si l’homme tend un doigt au soleil, alors l’ombre projeté sur le sol dessine un doigt, si le quidam présente deux doigts, il verra deux doigts (l’ombre) sur le sol. Pareillement si nous plaçons notre confiance en Lui, alors Hachem nous élèvera et nous protégera et on verra que nous sommes Ses enfants bien-aimés.

Pessa’h c’est la fête de la Emouna, c’est le moment (tous ces jours à venir) de développer cet axiome de base du judaïsme au sein de nos familles.

Quelques lois (succinctes) de Chabbath vieille de Pessa’h

D’habitude on fait la vérification du ‘Hamets le 14 Nissan au soir (la veille de Pessa’h qui tombe le 15 Nissan). Or, cette année Pessa’h (le soir du Séder) tombe à la sortie du Chabbath. Nécessairement le 14 Nissan on ne pourra pas effectuer cette vérification car il faut bruler le ‘Hamets trouvé (interdit le Chabbath). Donc les Sages ont édicté de faire cette vérification le jeudi soir qui précéde (10 avril). Donc ce jeudi, à la lueur d’une bougie après avoir fait la bénédiction d’usage « ‘Al bi’our ‘Hamets » on fera la bedika de tous les endroits dans lesquels on a pu mettre du ‘Hamets tout le long de l’année. Cela inclura toutes les pièces de la maison, les armoires, les vêtements (poches), la voiture, etc… Après cette bedika, on fera l’annulation du ‘Hamets en disant : ‘Tout ‘Hamets qui serait dans ma possession et dont je ne connais pas son emplacement – qu’il soit considéré comme de la poussière de la terre » (cet annulation n’inclut pas le ‘Hamets que l’on mangera le lendemain vendredi ainsi que Chabbath). On gardera une quantité de pain et de mets Hamets pour le besoins des deux repas du Chabbath (et aussi pour le vendredi). On fera attention de le placer dans un endroit défini afin que ce ‘Hamets ne vienne pas à s’éparpiller à nouveau (dans un cas pareil, on devra à nouveau refaire la bedika). Le vendredi matin (11 avril), on fera la destruction (en le brûlant) du ‘Hamets trouvé lors de la vérification de la veille. Comme chaque année on fait cette Mitsva au début de la 5ème heure de la journée (vers les 11 h. 20) cette année on fera pareil. Cependant d’après la stricte loi on a toute la journée du vendredi pour le faire disparaitre (puisque l’interdit de manger et de posséder le ‘Hamets ne commencera que le lendemain samedi matin/14 Nissan). Après cette destruction du vendredi on n’aura pas besoin de réitérer le bitoul/annulation puisqu’on va encore manger du ‘Hamets le Chabbath (le 2ème bitoul/annulation du ‘Hamets qui peut encore se trouver dans notre maison se fera le Chabbath matin avant la fin de la 5ème heure/11 h 20 en Erets).

Chabbath théoriquement on a le droit de cuisiner et de manger des mets ‘Hamets (jusqu’au samedi matin à la 4ème heure du jour, vers les 9 h 30 du matin en Erets/Maguen Avraham). Cependant il sera préférable de tout cuisiner dans des ustensiles de Pessa’h car dans le cas contraire les casseroles seraient remplies de ‘Hamets / on n’a pas le droit le jour de Chabbath de faire la vaisselle d’ustensiles dont on n’a aucune utilisation pour le jour même. Dans le cas où on a quand même cuisiné des mets ‘Hamets, les fonds de casseroles devront être succinctement lavés afin de retirer tout ‘Hamets qui pourrait être collé au fond de la marmite. Et la casserole sera rangée après dans l’armoire « ‘Hamets » (beaucoup ont l’habitude de cuisiner en « Pessa’h » et de servir dans des plats « had pa’ami »/en plastique et de tout jeter à la fin). On fera très attention de ne pas émietter le pain mangé lors des deux repas du Chabbath (on a l’habitude de manger des pittoth qui ne s’effritent pas). Tout reste de ‘Hamets (miettes de pain) du 2ème repas du Chabbath matin devra être jeté aux toilettes (autre possibilité : verser de la javel dessus pour le rendre immangeable et le jeter à la poubelle). On a jusqu’à la 5ème heure de la journée pour se débarrasser entièrement du ‘Hamets (on ne peut pas se suffire de jeter le pain qui nous reste dans la poubelle de la cuisine car ce pain reste dans notre domaine). Une autre solution : donner le reste du pain à un non-juif (avant 11 heures) qui le prendra avec lui, en dehors de la maison….

Puisque l’interdit de manger du ‘Hamets commence à partir de la 4ème heure de la journée (ce qui est tôt), on sera obligé de se lever beaucoup plus tôt que d’habitude pour faire la prière tôt et de finir sur le coup de 8 heures afin de manger le deuxième repas du Chabbath avec du pain (on ne peut manger le pain qu’après avoir fait sa prière, pour les hommes). Dans le cas où on a raté ce levé matinal, il n’y aura pas d’autre choix que de jeter le pain et de faire le repas du Chabbath sans faire de « Motsi’.

La veille du Pessa’h, on n’a pas le droit de manger de la Matsa (avant le Séder). Pour les communautés sefarades, on peut manger de la Matsa ‘achira (qui a été faite à partir de jus de fruits sans aucune goutte d’eau, il faut une très bonne Hachga’ha). En après-midi du Chabbath on fera attention de mangé la 3ème se’ouda relativement tôt, aussi, afin de rentrer dans la fête le soir avec beaucoup d’appétit.

 On devra attendre la sortie du Chabbath (19h45 en Erets) pour faire tous les préparatifs de la fête (car le Chabbath ne peut pas « préparer » le Yom Tov, et avant d’entreprendre tout préparatifs il faut dire « Baroukh hamavdil bein Kodech leKodech » sans Chem ouMalkhouth). On dressera une belle table rapidement (sans oublier les Aggadoth) afin de commencer au plus tôt le Séder pour que les enfants ne s’endorment pas. On donnera des noix et autres friandises (cacher Lepessa’h… pour sûr) aux enfants afin de les tenir éveillés (ceux qui sont arrivés à l’âge de la compréhension participerons à toutes les Mitsvoth de la nuit). A table on préparera à chacun des convives (hommes et femmes/enfants) une coupe contenant le volume d’un revi’it (15 cl d’après le Hazon Ich 8,6 cl d’après un 2ème avis). On fera attention de ne pas placer une trop grande coupe car à priori on doit boire tout le contenu du verre (à posteriori sa majorité ou revi’it). On boira le vin accoudé sur le côté gauche idem pour la Matsa. Dans le cas où l’on ne s’est pas accoudé, on devra recommencer. Par rapport à la Matsa, chacun doit manger au moins un kazait (le volume de 50 cc à peu près 27.5 grammes) de Matsa qui a été faite spécialement pour le Séder : Matsa chemoura (au nom de la Mitsva). On ne sera pas quitte avec la Matsa courante de la semaine. (Il est souhaitable que le maître de maison prépare pour chacun de ses convives le volume de kazait) Et lorsqu’il distribuera les Matsoth, il devra continuer à manger accoudé. Après le repas, et avant le Birkat Hamazon, on fera attention de manger un kazait provenant de l’afikoman (la moitié de la Matsa cassée) avant le milieu de la nuit (en Erets c’est vers 0h40).

Chabbath Chalom et ‘Hag Pessa’h cacher vesaméa’h pour tous les Rabanim, Avrékhim et Ba’houré Yechiva, tous mes lecteurs et le Clall Israël : que Hachem nous délivre et nous sauve de tous nos ennemis comme Il l’a fait lors de la Sortie d’Egypte et donne la berakha au sein de nos familles.

David Gold tél : 00972 55 677 87 47 e-mail : dbgo36@gmail.com

Une berakha à Dan Salomon et à son épouse dans ce qu’il entreprend et dans son étude au sein du Collel du rav Acher Brakha-Bénédict chlita (au 15 Rehov Palmah à Raanana)

Une berakha à mon fidele lecteur Gérard Cohen et à son épouse pour de belles fêtes de Pessa’h et une bonne santé

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