Des centaines de musulmans ont prié publiquement à côté du Colisée, à Rome, le 21 octobre 2016 (image source: Ruptly video screenshot)
par Giulio Meotti – Gatestone
Les djihadistes semblent mener bataille contre la liberté et les démocraties laïques.
- Le plus important prédicateur de l’islam sunnite, Yusuf al Qaradawi, a déclaré que le jour viendra où, comme Constantinople, Rome sera islamisée.
- C’est l’islam, pas le christianisme, qui sature aujourd’hui le paysage et l’imaginaire de l’Europe.
- Selon Steve Bannon, conseiller stratégique du président américain Trump, « l’Occident judéo-chrétien s’effondre, il est en train d’imploser. Il implose sous nos yeux. Et le choc sera énorme ».
L’impuissance et la fragilité de notre civilisation hantent nombre d’Européens.
Pour l’historien David Engels, l’Europe aura le destin de l’ancienne République romaine : la guerre civile. Partout, les signes de fracture sautent aux yeux. Les djihadistes s’attaquent aux libertés et aux démocraties laïques. La crainte envahit l’imaginaire collectif des Européens. Une enquête en ligne menée dans dix pays européens sur un panel de plus de 10.000 personnes a révélé une opposition croissante de la population à l’immigration musulmane. L’Institut royal des affaires internationales de Chatham House qui a mené l’enquête a souhaité savoir si « les mouvements migratoires en provenance de pays musulmans devaient être stoppés ». Tous pays confondus, la réponse a été positive à plus de 55%.
Les grands médias se demandent aujourd’hui si « l’Europe ne craint pas les musulmans plus que les États-Unis ». La photographie qui illustrait l’article en question représentait une prière musulmane de rue devant le monument qui symbolise le mieux l’Italie, le Colisée de Rome. Faisant écho à la prise de Constantinople, capitale de la grande civilisation chrétienne de Byzance, Yousouf al Qaradawi, le prédicateur le plus influent de l’islam sunnite, a déclaré que le jour viendra où Rome sera islamisée.
Les civilisations meurent-elles de l’extérieur ou de l’intérieur ? Disparaissent-elles en raison d’un choc extérieur (guerre, catastrophes naturelles, épidémies) ou par érosion interne (déclin, incompétence, choix désastreux) ? Arnold Toynbee, au siècle dernier, s’est montré catégorique : « Les civilisations meurent par suicide, non par assassinat ».
« L’historien contemporain de la Grèce antique et de Rome a vu ces civilisations entamer leur déclin et leur chute ; les Grecs comme les Romains attribuaient ce déclin à la baisse du taux de natalité ; plus personne n’assumait la responsabilité d’élever des enfants », a déclaré l’ancien grand rabbin de Grande-Bretagne, Lord Sacks.
Les signes d’une prise de contrôle sont partout visibles en Europe. Dans 30 écoles chrétiennes britanniques, les étudiants musulmans sont plus nombreux que les chrétiens. Une école primaire anglicane a même une « population d’élèves 100% musulmans ». L’Eglise d’Angleterre estime qu’au moins 20 de ses établissements scolaires ont plus d’étudiants musulmans que chrétiens, et 15 écoles catholiques ont une majorité d’élèves musulmans. En Allemagne aussi, l’afflux massif d’élèves musulmans suscite des craintes et les enseignants allemands dénoncent ouvertement un risque de « ghettoïsation ».
En France, le dernier recensement a comptabilisé 34.000 naissances de moins en 2015 par rapport à 2014. La fécondité des femmes françaises a atteint son plus bas niveau depuis 40 ans. Le faible taux de fécondité est aujourd’hui le fléau de toute l’Europe : « En 1995, l’Italie, était le seul pays ou les plus de 65 ans dépassaient en nombre les moins de 15 ans ; l’Europe compte aujourd’hui 30 pays présentant la même caractéristique et d’ici 2020, leur nombre atteindra 35. » Bienvenue à l’« Europe grisonnante ».
Sans les femmes musulmanes, le taux de natalité en France serait encore plus bas : « Avec un taux de fécondité de 3,5 enfants par femme, les Algériens contribuent de manière significative à la croissance de la population en France », écrit le démographe bien connu Gérard-François Dumont.
En Suède, grâce aux migrants musulmans, les services de maternité ne savent plus où donner de la tête ces jours-ci.
A Milan, capitale financière de l’Italie, Mohammed est le nom le plus fréquemment donné aux nouveau-nés. Une statistique qui se vérifie également à Londres, dans les quatre plus grandes villes néerlandaises et ailleurs en Europe, de Bruxelles à Marseille. C’est l’islam, pas le christianisme, qui sature aujourd’hui le paysage et l’imaginaire de l’Europe.
Les dirigeants européens sont presque tous sans enfant. En Allemagne, Angela Merkel n’a pas d’enfants, ni le Premier ministre britannique, Theresa May, ni l’un des principaux candidats à la présidence de la France, Emmanuel Macron. Comme les dirigeants européens n’ont pas d’enfants et donc aucune raison de se préoccuper de l’avenir (la vie se termine avec eux), ils se sentent en droit d’ouvrir les frontières de l’Europe pour maintenir l’équilibre démographique du continent. « Les Européens devraient comprendre que l’immigration est nécessaire pour notre économie et la viabilité de nos systèmes de protection sociale, la tendance démographique actuelle n’est pas viable », a déclaré Federica Mogherini , la représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères.
L’invasion musulmane de l’Europe occidentale a été stoppée en 732 à Poitiers. Si les chrétiens avaient été vaincus, « peut-être », écrit Edward Gibbon que « l’interprétation du Coran serait maintenant enseigné à Oxford, et que du haut des pupitres un peuple circoncis se verrait enseigner la sainteté et la véracité de la révélation de Mahomet ». Cette citation évoque-t-elle encore quelque chose aujourd’hui ?
Les islamistes prennent la culture et l’histoire plus au sérieux que les Occidentaux. Récemment, à Paris, un terroriste égyptien a tenté de frapper au musée du Louvre. Il cherchait à y détruire une œuvre d’art a-t-il dit, parce que « ce musée est un puissant symbole de la culture française ». Imagine-t-on un extrémiste islamiste lacérant la Joconde aux cris de « Allahu Akbar » ?
Giulio Meotti, journaliste culturel à Il Foglio, est journaliste et auteur.