Erez, 12 ans, et Sahar Kalderon, 16 ans, ont été relâchés par le Hamas fin novembre. Ces deux jeunes franco-israéliens, désormais en sécurité, tentent de se reconstruire et d’oublier les violences qu’ils ont pu observer pendant 52 jours. Leur grand cousin, Ange Kalderon, témoigne au micro d’Europe 1.
Négociée par l’Égypte, le Qatar et les Etats-Unis, une précédente pause d’une semaine avait permis fin novembre la libération de 105 otages dont Erez, 12 ans et sa sœur, Sahar Kalderon, 16 ans. Ces deux franco-israéliens, désormais en sécurité, tentent de se reconstruire. Leur grand cousin, Ange Kalderon, 68 ans, qui vit en région parisienne, échange quotidiennement avec leur mère et épouse d’Ofer Kalderon, toujours aux mains du Hamas. Attention, certains propos peuvent choquer.
« Sahar et Erez sont des rescapés. Ce ne sont pas des gens libérés. Erez a retrouvé sa naïveté et sa joie d’enfant de 12 ans. Sahar est détruite. Il suffit de voir son visage. Quand Erez a vu ce qui se passe, il a interrogé sa sœur qui a dû lui expliquer ce qui se passait, surtout quand il s’est agi d’une violence collective », témoigne Ange Kalderon au micro d’Europe 1.
Ce qu’a vu Sahar est « irréparable »
« Voir des gens se faire brûler à moitié vifs, voir une femme enceinte se faire éventrer, voir le fœtus sorti et écrasé d’un coup de botte… Ça, pour une enfant de 16 ans qui comprend les choses, c’est irréparable. Les enfants ont dit : ‘Maman, on va le revoir quand papa ?’ Leur mère a dû leur dire, ‘écoutez mes chéris, je suis sûre qu’on va le revoir mais quand, je ne peux pas vous dire’. Et moi, je rajoute, je ne sais pas si on va le revoir dans un cercueil ou pour de bon », glisse-t-il.