Cessez-le-feu, Yahya Sinwar continue son jeu cynique

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Un potentiel accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas : entre espoirs et incertitudes

Ces derniers jours, des médiateurs égyptiens et qataris ont transmis aux autorités israéliennes la position de Yahya Sinwar, le chef du Hamas, selon laquelle il serait ouvert à un cessez-le-feu. Cette information, rapportée par CNN et basée sur des sources israéliennes bien informées, intervient alors qu’un sommet sur les négociations concernant les otages doit se tenir vers la fin de la deuxième semaine d’août.

Cependant, l’incertitude demeure quant à la réponse du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, face à cette proposition de trêve. Bien que ses proches aient indiqué qu’il pourrait accepter un accord, quel qu’en soit l’impact sur sa coalition gouvernementale, les réserves au sein de l’appareil de sécurité israélien persistent. Cela s’explique en partie par la résistance de certains ministres d’extrême droite de la coalition, qui voient d’un mauvais œil un tel arrangement.

En parallèle, Rami Ingra, ancien chef de la direction des otages et des personnes disparues du Mossad, a exprimé un scepticisme quant à la volonté de Sinwar de conclure un accord à ce stade. Lors d’une intervention sur Radio 103FM, il a souligné que Sinwar n’a, selon lui, aucune raison de rechercher un accord actuellement, car il s’est renforcé politiquement.

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a également critiqué l’idée d’un cessez-le-feu, qualifiant l’accord de possible « reddition de Sinwar ».

Dans ce contexte tendu, Netanyahou subit également une pression considérable des États-Unis pour accepter un cessez-le-feu et parvenir à une entente sur la question des otages. Kamala Harris, vice-présidente américaine et candidate à la présidentielle, a souligné samedi la nécessité urgente de conclure un accord, citant le nombre croissant de « victimes civiles » à Gaza.

Ainsi, malgré les tentatives de médiation en cours, la situation reste complexe et divisée, tant au sein du gouvernement israélien qu’entre les différentes parties concernées par le conflit. La question de savoir si un accord de cessez-le-feu pourra être atteint reste suspendue à la dynamique politique et aux pressions internationales, illustrant une fois de plus la difficulté de parvenir à une solution durable dans ce contexte géopolitique délicat.

Jforum.fr

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