Cessez-le-feu à Gaza : « Ce n’est pas la fin de la guerre », prévient Manuel Valls

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Le gouvernement israélien doit donner son feu vert jeudi à l’accord annoncé par le Qatar et les États-Unis sur un cessez-le-feu à Gaza, après plus de 15 mois d’une guerre entre Israël et le Hamas qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien.

« J’espère qu’ils seront libérés mais attendons car il y a encore des discussions »

« Ce n’est pas la fin de la guerre au Proche-Orient », a affirmé Manuel Valls, ministre des Outre-mer, invité de La Grande interview Europe 1-CNews jeudi, qui a tenu à se montrer prudent sur cette trêve qui prévoit aussi la libération d’otages israéliens détenus dans la bande de Gaza. « J’espère qu’ils seront libérés mais attendons car il y a encore des discussions », le gouvernement israélien lui-même n’ayant pas confirmé l’accord.

Cet accord prévoit une entrée en vigueur dimanche pour une première phase de six semaines comprenant un cessez-le-feu, la libération de 33 otages et un retrait israélien des zones densément peuplées. 33 otages israéliens devraient être libérés par le Hamas en échange d’un millier de prisonniers palestiniens.

« Si le Hamas n’avait pas attaqué Israël, il n’y aurait pas eu cette guerre »

Après l’annonce par le Qatar et les États-Unis d’un accord de cessez-le-feu, Emmanuel Macron a réagi sur X évoquant la fin d’un « calvaire injustifiable » pour les Gazouis. Une réaction qui a suscité de nombreux commentaires. Si le ministre des Outre-mer ne contredit pas le chef de l’État, il souligne néanmoins la responsabilité du Hamas dans cette guerre. « Si le Hamas n’avait pas attaqué Israël, il n’y aurait pas eu cette guerre. Si le Hamas avait tout de suite rendu les otages, la paix se serait imposée. Le Hamas porte cette responsabilité », a-t-il déclaré.

« Il y a aussi la souffrance d’Israël qui a été violemment attaqué »

« Oui, les Gazaouis ont beaucoup souffert et ils souffrent évidemment encore puisqu’ils sont sous la férule du Hamas. Je rappelle en permanence, notamment à ceux qui défendent la cause du Hamas, que là-bas les femmes sont cachées, que les homosexuels sont pourchassés et massacrés, qu’il n’y a pas de démocratie. Donc oui, il y a eu un calvaire, une souffrance des Gazaouis, mais il y a aussi la souffrance des otages, de leurs familles et d’Israël qui a été violemment attaqué », a-t-il ajouté.

L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées le jour de l’attaque, 94 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.
Au moins 46.707 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles dans la bande de Gaza qui a aussi provoqué un désastre humanitaire, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.

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