par Bassam Tawil – Gatestone
Au Moyen Orient, il est d’autres arabes qui ont plus de chance que les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Les arabes d’Israël – c’est d’eux dont il s’agit – ne subissent pas la corruption et l’incompétence des dirigeants de l’Autorité palestinienne et du Hamas. Ils ont de la chance car ils vivent en Israël.
Une malencontreuse bonne nouvelle de plus vise les citoyens arabes d’Israël : le gouvernement israélien a annoncé en 2018 qu’au cours des deux dernières années, 4,5 milliards de shekels (1,2 milliard d’euros) avaient été investis dans les zones à forte densité de population arabe. Le gouvernement a également annoncé qu’il investirait 20 millions de shekels (5,4 millions d’euros) dans le secteur arabe de la haute technologie. Globalement, le gouvernement a décidé d’investir 15 milliards de shekels (4 milliards d’euros) en faveur des Arabes israéliens d’ici la fin de 2020 …
Les 50 milliards de dollars que le plan Trump met sur la table en faveur des Palestiniens risquent de ne pas être utilisés parce que les dirigeants palestiniens préfèrent continuer de s’enrichir au détriment de leur peuple. Comment s’étonner ensuite que les Arabes – y compris les Palestiniens – qui rêvent d’une vie meilleure, n’aspirent qu’à déménager en Israël ? Comment s’étonner enfin que la plupart des Arabes israéliens ne veuillent pas être rattachés à un État palestinien et réclament de rester en Israël ?
Les deux millions de citoyens arabes d’Israël suscitent l’envie de leurs frères palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza. La ville arabe d’Arrabé (photo), en Galilée, au nord d’Israël, offre un exemple éclatant de réussite économique. Avec 26 000 habitants, Arrabé est l’une des villes du monde qui compte le plus grand nombre de médecins.
Les Palestiniens qui vivent en Cisjordanie sous contrôle de l’Autorité palestinienne (AP) et dans la bande de Gaza sous le joug du Hamas n’imaginent qu’en rêve d’obtenir un jour la qualité de vie de leurs frères arabes qui résident en Israël.
Pauvreté, chômage, répression sont le lot des populations palestiniennes de Cisjordanie et de Gaza, et cela depuis des décennies. La faute en revient aux dirigeants de l’AP et du Hamas qui ont systématiquement rejeté différents plans de paix qui incluaient la prospérité pour les Palestiniens.
Récemment, l’Autorité palestinienne et le Hamas ont rejeté le plan de paix du président américain Donald Trump qui prévoyait d’injecter 50 milliards de dollars pour rénover les infrastructures et créer un million d’emplois nouveaux. Des financements de projets étaient prévus à hauteur de 27,5 milliards de dollars en Cisjordanie et dans la bande de Gaza et des investissements de 9,1 milliards de dollars devaient bénéficier aux Palestiniens d’Égypte, de Jordanie et du Liban. Les premiers secteurs à bénéficier de la manne seraient « ceux de la santé, de l’éducation, de l’électricité, de l’eau, de la haute technologie, du tourisme et de l’agriculture ».
Les dirigeants palestiniens ont dit « non » au plan Trump et l’ont qualifié de « complot américano-sioniste pour liquider la question palestinienne et les droits du peuple palestinien ».
Ces dirigeants ont rejeté le plan Trump avant même de le lire, un signe très clair de l’intérêt qu’ils portent au bien-être de leur peuple. Ce refus d’une offre à 50 milliards de dollars qui aurait pu financer de nombreux projets et créer de nombreux emplois ne peut être interprété que d’une seule manière : les dirigeants palestiniens ont fait le choix de la pauvreté et de la misère pour leur peuple. Le vrai perdant du « rejectionnisme » des dirigeants palestiniens est, tragiquement, le peuple palestinien lui-même.
D’autres arabes de la région ont plus de chance que les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Nous parlons ici des citoyens arabes d’Israël. Ces personnes-là ne subissent pas la corruption et l’incompétence des dirigeants de l’Autorité palestinienne et du Hamas, ces arabes-là ont de la chance car ils vivent en Israël.
Les deux millions de citoyens arabes d’Israël suscitent même l’envie de leurs frères palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Pas un jour ne passe sans que les Palestiniens ne soient informés de la vie agréable et confortable des citoyens arabes d’Israël.
Le dernier exemple en date est celui d’Arraba, une ville de Galilée au nord d’Israël. Avec ses 26 000 habitants, Arraba est l’une des villes qui dispose du plus grand nombre de médecins rapporté au nombre d’habitants.
« Il y a 400 médecins à Arraba », a déclaré le Dr Tarek al-Sa’di, interne de l’hôpital RamBam fondé en 1938 à Haïfa, 10 ans avant la création de l’État d’Israël. « Arraba a le plus grand nombre de médecins au monde. Nous parlons de 15 médecins pour 15 000 habitants. C’est un pourcentage très élevé. »
Le chirurgien plasticien Yusef Nassar, également résident d’Arraba, a déclaré : « Une chose étrange a lieu dans notre ville. Dans chaque maison, vous trouverez trois ou quatre médecins. J’ai plusieurs cliniques dans tout le pays. Qui vient dans mes cliniques ? Des Juifs comme des arabes qui vivent aussi bien en ville que dans un village. »
Saeed Yassin, médecin généraliste retraité d’Arraba, est le fier père de trois médecins – deux garçons et une fille. « J’ai également deux autres fils qui sont pharmaciens », a-t-il déclaré.
Le Dr Yassin souligne que ses 10 frères et sœurs exercent également comme médecins. « Tous les six mois, des feux d’artifice célèbrent la remise des diplômes de 15 ou 20 autres médecins », a-t-il ajouté . « Il n’est pas rare qu’une famille se compose de médecins, d’avocats et d’ingénieurs. C’est très banal chez nous. »
Les femmes arabes d’Israël profitent semble-t-il de plus d’opportunités que celles de Ramallah ou Gaza. A Arraba, les femmes médecins sont plus nombreuses que les hommes médecins.
Le Dr Wuroud Yassin, qui travaille à l’hôpital Carmel de Haïfa, est diplômée du prestigieux Technion – l’Institut israélien de technologie de Haïfa.
« J’ai étudié au Technion avec des gens très divers tant sur le plan des origines que de la religion, y compris des Arabes et des Juifs », a-t-elle déclaré. « J’étais la seule fille de ma famille, et j’ai été éduquée avec l’idée que je n’étais pas différente d’un garçon et que rien n’est impossible quand on travaille dur. »
Arraba est également le berceau d’une autre success-story, celle du Centre de diagnostic, de traitement et de réadaptation El-Razi. Ce centre fondé et dirigé par le psychologue Saleh Kana’neh est le premier du genre à regrouper un personnel professionnel pour diagnostiquer les handicaps d’enfants et de jeunes adultes et développer des remèdes innovants adaptés à la communauté arabe, le tout en pleine coordination avec le gouvernement, les services de santé et les autorités locales.
Le Centre el Razi est considéré comme la Mecque du diagnostic et du traitement des troubles mentaux pour les enfants arabes : le centre a dispensé près de 50 000 traitements à 1 500 enfants en accueil de jour et a dispensé et supervisé 20 000 diagnostics sans parler des milliers d’heures d’accompagnement des patients et du personnel.
« Nous soignons également les Juifs », a déclaré le Dr Kana’neh. « Nous sommes fiers que la plupart de nos employés soient des femmes. Il y a au moins un universitaire par foyer à Arraba. Cela fait la fierté de notre communauté arabe. Arraba compte aussi 100 psychologues. Cela signifie que nous en avons un pour 2 500 habitants ».
Ces Arabes israéliens vivent de grandes réussites professionnelles et jouissent d’un niveau de vie très confortable, mais leurs prouesses sont généralement ignorées des médias et de la communauté internationale.
S’ils vivaient en Cisjordanie et dans la bande de Gaza et passaient leur temps à se plaindre d’Israël, ils auraient l’attention du monde entier.
Les journalistes internationaux couvrant le Moyen-Orient et de nombreuses organisations internationales préfèrent fermer les yeux sur toutes les histoires qui montrent les aspects positifs de la vie en Israël.
Voilà également une autre malencontreuse bonne nouvelle concernant les citoyens arabes d’Israël : le gouvernement israélien a annoncé en 2018, qu’au cours des deux dernières années, il avait investi 4,5 milliards de shekels (1,2 milliard d’euros) dans les zones à forte densité arabe. Le gouvernement a également annoncé qu’il investirait 20 millions de shekels (5,4 millions d’euros) dans le secteur arabe de la haute technologie. Globalement, le gouvernement a décidé d’investir 15 milliards de shekels (4 milliards d’euros) en faveur des Arabes israéliens d’ici la fin de 2020 afin de « réduire les écarts sociaux et économiques des minorités par une réforme des mécanismes d’allocation de fonds ».
Alors que le gouvernement israélien investit des centaines de millions de dollars pour améliorer les conditions de vie de ses citoyens arabes, les dirigeants de l’Autorité palestinienne et du Hamas continuent de priver leur peuple de l’aide étrangère, d’un avenir meilleur et d’espoir.
Les 50 milliards de dollars que le plan Trump envisage de mobiliser en faveur des Palestiniens pourraient bien ne jamais être investis tant il est évident que les dirigeants palestiniens ont autre chose en tête. Ils ne souhaitent qu’alimenter leurs comptes bancaires personnels au détriment de leur peuple. Comment s’étonner que les Arabes – y compris les Palestiniens – qui rêvent d’une vie meilleure, n’aspirent qu’à déménager en Israël ? Pourquoi s’ébahir que la plupart des Israéliens arabes ne souhaitent pas faire partie d’un Etat palestinien et exigent de rester en Israël ?
Bassam Tawil est basé au Moyen-Orient.