Le brigadier-général israélien Ronen Manelis a publié dimanche une longue tribune au sein du quotidien américain The Wall Street Journal (WSJ).
L’occasion pour le porte-parole de Tsahal de revenir sur l’escalade de violences qui a lieu chaque semaine à Gaza depuis le début des protestations de la Marche du retour, et sur la responsabilité de certains médias quant à leur couverture de ces événements.
Dès le début de son intervention dans le WSJ, le brigadier-général rappelle qu’en tant qu’ancien chef du renseignement de la division de Gaza (2012 – 2014), il a appris à connaître le fonctionnement du Hamas et de ses porte-paroles tels que Sami Abu Zuhri.
Pour Ronen Manelis, « leur modus operandi est simple: mentir ». Selon le brigadier-général, « leurs mensonges soutiennent l’objectif déclaré du Hamas: la délégitimisation et la destruction d’Israël ».
Et pendant des semaines, de nombreux médias internationaux ont été aveuglés par cette propagande, estime-t-il.
Les communicants du Hamas « se sont rués vers la presse la semaine dernière pour déplorer la mort de civils innocents. Mais un haut responsable du Hamas, Salah Bardawil, a déclaré dans une interview accordée à une chaîne de télévision palestinienne le 16 mai: ‘Lors des derniers affrontements, si 62 personnes sont mortes en martyres, 50 d’entre elles faisaient partie du Hamas’ ».
Le mouvement palestinien « a lui-même confirmé que 80% des personnes tuées lors de ses violentes émeutes lundi dernier étaient des membres d’un groupe terroriste, et non des civils innocents », ajoute Ronen Manelis dans sa tribune.
Plusieurs autres victimes ont quant à elles été revendiquées par le Djihad islamique palestinien.
Le 13 mai, Mahmoud Al-Zahar, co-fondateur du Hamas, a déclaré dans une interview à Al Jazeera: « Quand nous parlons de ‘résistance pacifique’, nous trompons le public », précisant que les mouvements de protestations étaient soutenus par les armes.
« Mise en scène et propagande »
« Les porte-paroles du Hamas ont orchestré une opération de propagande terroriste bien huilée », estime Ronen Manelis. « Derrière la mise en scène, il y avait un plan qui menaçait la frontière israélienne et les civils ».
« Le Hamas les a embauchés comme des figurants, payant 14 $ par personne ou 100 $ par famille pour leur présence – et 500 $ à ceux qui ont réussi à se blesser. Le Hamas a forcé tous ses commandants et ses agents à se rendre à la frontière habillés en civils, chacun servant comme directeur d’une zone, comme pour diriger leurs propres opérations ».
« Le public, c’était les médias internationaux. Le Hamas a donné à tous ceux qui avaient accès à une caméra vidéo un accès à une pièce avec une connexion Wi-Fi gratuite », précise le brigadier-général.
Selon lui, l’armée israélienne possédait alors des informations précises selon lesquelles les émeutes violentes masquaient un plan d’infiltration massive en Israël afin de perpétrer un massacre contre les civils israéliens. « Le Hamas a qualifié cette manifestation de ‘protestation pacifique’ et une grande partie du monde s’est tout simplement laissée tomber dans le piège », précise Ronen Manelis.
« L’idée qu’il s’agissait d’une manifestation pacifique est le plus grand mensonge de tous […]. Sous le contrôle du Hamas, il n’y a pas de liberté de parole, pas de liberté de réunion, pas de liberté de religion, pas de liberté de la presse. Il ne peut y avoir de protestation pacifique à Gaza, mais seulement des rassemblements organisés, sanctionnés et financés par le Hamas », poursuit le porte-parole de Tsahal.
« Au cours des multiples assauts sur la frontière ce printemps, le Hamas a utilisé des mitrailleuses, des cocktails Molotov, des engins explosifs improvisés et des grenades. Des centaines de Gazaouïs ont tenté de faire exploser ou de détruire la clôture entre Gaza et Israël, avec l’intention d’infiltrer notre territoire souverain et d’atteindre des Israéliens innocents qui vivent à quelques minutes de la frontière », ajoute Ronen Manelis dans sa tribune au quotidien américain.
MAHMUD HAMS (AFP)
« Le 6 avril, le chef politique du Hamas, Yahya Sinwar, a déclaré: ‘Nous allons démolir la frontière [avec Israël] et nous arracherons leurs cœurs de leurs corps […]. Sur Facebook, le Hamas a posté des cartes indiquant les itinéraires les plus rapides menant aux foyers israéliens, aux écoles et aux garderies près de la frontière. Cela vous semble-t-il une protestation pacifique ? », questionne le brigadier-général au sein du Wall Street Journal.
« Certains médias ont aidé le Hamas en publiant ses mensonges plutôt que les faits. Le Hamas a obtenu une couverture médiatique négative envers Israël dès les premières émeutes violentes, le 30 mars, premier jour de cette opération de propagande. Le Hamas aurait alors pu revendiquer une victoire de propagande, stopper les violences et empêcher de nombreux morts. Mais pour le Hamas, les mensonges sont plus importants que les vies », estime Ronen Manelis.
« Si pour gagner la guerre de propagande internationale j’ai besoin de mentir comme le Hamas, alors je préfère dire la vérité et perdre […]. La vraie différence entre Monsieur Abu Zuhri et moi, est qu’il s’endort chaque nuit en souhaitant la destruction de mon pays et la mort de mes enfants. Je vais me coucher avec l’espoir d’une vie meilleure pour ses enfants et les miens. Et c’est la vérité », indique le porte-parole de l’armée israélienne, en conclusion de sa tribune.
Source www.i24news.tv