Vives célébrations dans le monde arabe suite à la mort de Hassan Nasrallah
La nouvelle de l’assassinat de Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, lors d’une frappe aérienne israélienne à Beyrouth, a déclenché une vague de célébrations dans plusieurs pays du Moyen-Orient. De nombreux groupes, en particulier ceux appartenant à des factions sunnites, ont accueilli la nouvelle avec une joie manifeste, exprimant leur satisfaction face à la disparition de cette figure influente du camp chiite.
Dans le dernier bastion rebelle de la province d’Idlib, au nord de la Syrie, des centaines d’opposants au régime syrien sont descendus dans les rues pour marquer l’événement. À Idlib, les habitants ont distribué des friandises aux passants, une tradition qui accompagne généralement des moments de réjouissance. Certains n’ont pas hésité à scander des slogans tels que « Nous souhaitons le même sort à Bachar al-Assad », liant la mort de Nasrallah à leurs aspirations de voir chuter le président syrien, un allié de longue date du Hezbollah.
Le mouvement de célébration a également touché le Liban, où la ville de Tripoli, majoritairement sunnite, a vu sa population envahir les rues pour fêter l’assassinat. Les scènes de réjouissance faisaient écho à une profonde hostilité envers Nasrallah et son organisation, considérés par beaucoup comme des fauteurs de troubles régionaux, notamment en raison du rôle joué par le Hezbollah dans la guerre civile syrienne aux côtés du régime d’Assad.
Même en Iran, pays natal de la branche chiite du Hezbollah, des mouvements d’opposition au régime se sont joints à la célébration. De nombreux Iraniens, critiques du pouvoir en place, ont salué la disparition de Nasrallah. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des Iraniennes portant un toast à sa mort, tandis que des manifestants scandaient des slogans tels que « Khomeiny est le prochain sur la liste », faisant allusion à un espoir de changement radical au sommet du pouvoir iranien.
La mort de Nasrallah est ainsi perçue par une partie de la population iranienne comme une opportunité de déséquilibrer l’influence du régime iranien au Moyen-Orient. La participation du Hezbollah aux différentes guerres et conflits dans la région, notamment en Syrie, a souvent été perçue comme une extension de la politique d’expansion de Téhéran, une politique que les groupes d’opposition iraniens rejettent fermement.
Les célébrations ne se sont pas limitées aux manifestations pacifiques. En Syrie, dans les zones contrôlées par les rebelles, des tirs en l’air ont retenti en guise de fête, une démonstration de joie similaire à celle qui avait suivi le crash d’hélicoptère de l’ancien président iranien Ebrahim Raisi. Ce type de célébration marque non seulement la satisfaction des opposants au Hezbollah, mais aussi l’espoir de voir la disparition progressive de figures politiques liées au régime syrien ou à l’Iran.
La mort de Hassan Nasrallah symbolise, pour de nombreux sunnites dans le monde arabe, un coup porté à l’axe chiite dirigé par l’Iran. L’influence du Hezbollah, qui a soutenu des régimes comme celui de Bachar al-Assad, a cristallisé de vives tensions dans la région. Les guerres civiles et les conflits intercommunautaires, particulièrement en Syrie et au Liban, ont exacerbé les divisions entre sunnites et chiites, faisant de Nasrallah une figure de haine pour beaucoup de sunnites.
Ces scènes de liesse reflètent donc un contexte de clivage religieux et politique profond au sein du monde arabe. Pour beaucoup, la disparition de Nasrallah n’est pas seulement la mort d’un dirigeant politique, mais aussi un affaiblissement symbolique de l’influence chiite dans la région.
L’élimination de Hassan Nasrallah par Israël a déclenché des célébrations massives à travers le monde arabe, surtout parmi les sunnites et les opposants aux régimes chiites. De la Syrie au Liban en passant par l’Iran, cet événement marque un tournant pour de nombreuses factions qui voient dans la mort de Nasrallah une opportunité d’affaiblir l’influence du Hezbollah et de ses alliés. Toutefois, ces réjouissances sont également le reflet des profondes fractures qui continuent de déchirer la région.
Source : InfosJ & Twitter