En son temps, la découverte du « trésor juif » de Sadam ‘Houssein a fortement étonné le monde : les soldats américains ont trouvé dans les caves des services secrets irakiens une très importante collection de biens juifs, comprenant des Sifré Tora et d’autres objets de culte, ainsi que des textes anciens, dont certains ne sont pas connus. Et que deviennent-ils ?
Voici 20 ans, Harold Rod, un fonctionnaire du Pentagone spécialisé dans le domaine de l’Irak, a été informé de cette découverte, et là, voici quelques jours, il a donné une conférence dans le Centre de la culture babylonienne en Israël à cet égard, dévoilant divers détails.
Il s’avère que Rod a été informé de l’existence de ce trésor par l’intermédiaire d’un fonctionnaire irakien qu’il connaissait d’avant, mais là, en 2003, il le contacta pour lui faire découvrir cette importante collection d’objets juifs anciens que ‘Houssein avait mise en route en son temps. Arrivé à la grande cave où ces documents étaient gardés, Rod, un Juif pratiquant, comprit de suite l’importance probable de cette collection, mais en même temps il fut placé face à un grand problème : un missile américain était tombé sur cet immeuble, sans exploser toutefois, mais en provoquant une grande inondation, surtout dans les parties basses. Cette collection était donc en danger. Il tenta d’obtenir de l’aide de la part des Américains, mais sans succès. Ils avaient autre chose à faire. C’est le chef de l’opposition irakienne qui prit les choses en main, et délégua plusieurs machines permettant d’évacuer l’eau.
Pour la suite, Rod téléphona à Schéranski pour lui parler de cette histoire, lequel fut très intéressé par cette découverte. « Et en quoi puis-je aider ? » Rod lui demanda de contacter Scheini aux Etats Unis, afin que celui-ci use de ses relations, le Président fut informé, et rapidement l’armée américaine se mit au service de Rod pour sauvegarder ces importants éléments. Ils furent dégagés, mis sous contrôle et envoyés en Amérique, pour arriver dans un service archéologique spécialisé dans la sauvegarde d’éléments en danger…
Et qu’a-t-on trouvé ? Ce qu’on sait pour l’instant, car les recherches continuent, c’est par exemple un exemplaire du Talmud avec des annotations d’importants rabbanim du 19e siècle, que nul ne connaissait. Ceci n’est qu’un exemple parmi énormément d’autres, permettant d’élargir notre connaissance à propos de l’ancienne communauté juive irakienne.
Sur le plan juridique, ajoute enfin Rod, ces objets posent problème : la loi internationale veut que dans le cas où une armée vient à conquérir un autre pays, toute découverte doit être rendue au pays de base, où ces objets se trouvaient. Mais dans le cas présent, les Juifs s’opposent à cela, car ce sont des objets de culte leur ayant appartenu – à quel titre faudrait-il les rendre à l’Irak ? Rod pense qu’ils devraient être déposés en Israël dans ce centre de documentation concernant le Judaïsme irakien, mais nul doute que cela n’est pas évident.
