« Les allégations d’antisémitisme au sein du parti travailliste sont des mensonges »
L’ancien maire de Londres, Ken Livingstone, a qualifié dimanche les allégations d’antisémitisme au sein du parti travailliste de « mensonges et de diffamations » pour faire tomber le chef du parti, Jeremy Corbyn, affirmant qu’il n’était « pas antisémite de haïr les Juifs d’Israël ».
Neuf députés travaillistes ont claqué la porte du parti ces dernières semaines, certains se disant « malades » devant l’antisémitisme au sein de la formation de gauche.
Après avoir été suspendu en 2016, Ken Livingstone avait annoncé en mai 2018 dans un communiqué sa démission du parti d’opposition travailliste.
« Ce n’est pas antisémite de haïr les Juifs d’Israël et vous ne pouvez pas avoir une démocratie qui fonctionne correctement dans un monde dans lequel les médias, que ce soit la presse ou Internet, peuvent propager mensonges après mensonges », a-t-il déclaré.
Dans son discours d’avril 2016, Livingstone avait clamé que « lorsque Hitler a remporté son élection en 1932, sa politique était alors de déplacer les Juifs en Israël. Il soutenait le sionisme avant de devenir fou et de tuer six millions de Juifs. »
Depuis l’arrivée de Corbyn à la tête du Labour en septembre 2015, plusieurs militants du Parti travailliste ont été suspendus, expulsés ou forcés de démissionner pour avoir fait des déclarations antisémites.
M. Corbyn avait été contraint de s’excuser pour une publication sur Facebook qu’il avait écrite en 2012 en soutien à un artiste de rue dont la fresque comportant des symboles clairement antisémites avait finalement été retirée à la suite de plaintes
Le Labour est « institutionnellement antisémite, dans ses processus, son état d’esprit et son comportement », avait déclaré la députée partante Luciana Berger, de confession juive, se disant cible de « milliers de messages insultants et haineux ».
(avec agence)