Carrefour en Israël

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Cela fait un mois que les magasins Carrefour ont été inaugurés en Israël. Une équipe de Ynet a mené l’enquête pour savoir si la chaine française avait réussi à séduire les Israéliens et si vraiment les prix y sont plus intéressants.

Tout d’abord, force est de constater que la réputation de la bonne pâtisserie française ne s’est pas démentie. Les dirigeants de Carrefour Israël n’en reviennent pas : le flan est devenu un produit phare. Bien sûr les croissants s’arrachent eux aussi et les magasins ont du mal à suivre la demande mais le flan, personne ne s’y attendait. On peut trouver sur les réseaux sociaux des échanges entiers au sujet du flan de Carrefour.

Cette anecdote mise de côté, les produits de la marque Carrefour rencontrent un certain succès : 52% des personnes qui ont fait leurs courses à Carrefour ont acheté au moins un produit de la marque alors même que le nombre de produits Carrefour est relativement limité. Les chiffres sont d’autant plus encourageants pour la chaine que les Israéliens en général ne raffolent pas des marques de supermarchés et préfèrent les marques des grandes sociétés.

Du coup, Carrefour est victime de son succès et par exemple, on n’y trouve plus d’huile d’olive sur les étalages. A 11.90 shekels la bouteille, il n’en reste plus une seule… « Les gens en ont acheté des quantités qui dépassent la raison », décrit Ori Kilshtein, le PDG de Carrefour Israël. Idem pour les confitures. « Nous avions un stock de six mois, il ne reste presque plus rien », constate Luc Demez, représentant de Carrefour en Israël.

D’après un sondage réalisé par le Dr Dana Tevet, spécialiste des comportements de consommation de l’école Erison de gestion des affaires de l’université Reichman, 86.4% des Israéliens ont entendu parler de Carrefour, 35% y sont déjà allés et 9% y sont allés plusieurs fois. En d’autres termes une personne sur trois qui sait que Carrefour existe en Israël y a déjà fait ses courses. En termes de lancement sur le marché, Carrefour réalise une bonne performance d’autant plus que la chaine ne possède que 50 magasins et pas dans tout le pays.

D’ailleurs, les chiffres ne mentent pas: les magasins Yeïnot Beitan qui ont été transformés en Carrefour ont vu leurs ventes augmenter de 84% depuis qu’ils affichent cette nouvelle enseigne.

Le sondage du Dr Tevet se penche sur les motivations des consommateurs qui ont poussé la porte d’un magasin Carrefour. 74% ont avoué que c’était par curiosité, 58% parce qu’ils ont entendu que les prix étaient intéressants, 44% parce qu’ils ont un magasin près de chez eux et 21% pour acheter des produits de la marque Carrefour.

Et les prix? L’équipe de Ynet a rempli un caddie géant de 500 produits qui ne comprennent aucun produit de la marque Carrefour et a comparé le ticket de caisse avec l’identique dans les autres grands supermarchés du pays.

C’est Rami Lévy qui reste le moins cher, il est 5.6% moins cher que Carrefour. Arrive ensuite Osher Ad qui est 2.5% moins cher et Yohananof, 1% moins cher. Carrefour arrive en quatrième position.
L’image n’est plus la même lorsque l’on considère un panier composé des produits des marques des supermarchés. Les produits Carrefour sont moins chers que ceux de Rami Lévy de 1.3% et de Shufersal de 49.6%.
Alors, les consommateurs ont-ils été séduits ? Il existe un réel intérêt pour Carrefour mais l’opération séduction n’est pas encore aboutie. Quand on demande aux clients s’ils reviendront faire leurs courses à Carrefour, seuls 18% répondent oui sans hésiter et 50% disent que c’est probable.
La dynamique est positive, les attentes sont grandes, l’histoire de Carrefour en Israël ne fait que commencer.
LPH. COPYRIGHTS

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