Canada: comment lutter énergiquement contre l’antisémitisme

Canada: comment lutter énergiquement contre l’antisémitisme

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Il faut parler haut et fort contre les incidents antisémites

par Mike Fegelman

Ces dernières semaines, tandis que des roquettes et des missiles volaient dans les airs lors du conflit armé entre Israël et le Hamas, le groupe terroriste islamiste basé à Gaza et mandataire du régime iranien, les civils des deux côtés ont été les plus touchés.

En Israël, 13 civils innocents, dont un père arabo-musulman et sa fille, des travailleurs étrangers, dont deux Thaïlandais et un Indien, et un jeune garçon, ont été assassinés par des roquettes du Hamas, délibérément envoyées pour tuer des civils israéliens innocents.

À Gaza, des Palestiniens innocents ont été délibérément mis en danger par le Hamas, qui gouverne Gaza d’une main de fer et qui a utilisé sa propre population civile comme bouclier humain, un véritable crime de guerre.

Malheureusement, aussi horribles et tragiques que soient ces morts, les civils innocents des deux côtés n’ont pas été les seules victimes des récents combats. Une victime majeure n’était autre que la vérité.

Des gens raisonnables peuvent ne pas être d’accord sur les mesures appropriées qu’Israël devrait prendre en réponse à plus de 4000 attaques à la roquette injustifiées et aveugles contre sa population civile par le Hamas, une organisation terroriste génocidaire qui se voue à la destruction d’Israël.

Mais l’un des discours les plus préoccupants de ces dernières semaines a été de remettre en question publiquement non seulement les tactiques d’Israël, ou même son droit de se défendre contre le terrorisme, mais son droit même à exister, à savoir en tant qu’État juif.

Israël est indépendant depuis 1948, date à laquelle il a obtenu son indépendance du Royaume-Uni. Auparavant, le territoire a été occupé par les Turcs ottomans, les Arabes sarrasins, les croisés, les Babyloniens, les Romains, les Grecs et autres. Mais depuis plus de trois mille ans, le peuple juif a vécu dans sa patrie historique, sans interruption. Trois millénaires plus tard, les Juifs israéliens parlent la même langue que leurs ancêtres, suivent la même foi et marchent sur les mêmes traces que leurs ancêtres.

Scandaleusement, Israël est aujourd’hui qualifié d’État colonialiste par des critiques mal informés qui prétendent que le pays n’est rien de plus qu’une installation étrangère au Moyen-Orient, qui n’existe qu’en raison de la culpabilité occidentale de l’Holocauste. Mais cette vision du monde ignore totalement des millénaires d’histoire juive, de nombreuses preuves archéologiques de l’habitation du peuple juif sur cette terre, et le fait que la terre d’Israël est l’endroit dont le peuple juif est originaire en tant que peuple distinct.

Un droit à l’existence rejeté

Il ne fait aucun doute qu’Israël a le droit d’exister dans le contexte et le cadre du droit international. Le plan de partage des Nations unies pour la Palestine, qui a coupé la majeure partie de l’Israël historique et divisé la terre en un État juif et un État arabe, a été accepté par les représentants juifs, mais tragiquement rejeté par le monde arabe il y a près de 75 ans. Si les Arabes avaient alors accepté le plan de partage, il y aurait aujourd’hui un État arabe entre la mer Méditerranée et le Jourdain. À l’époque, les dirigeants arabes pensaient pouvoir détruire l’État juif naissant et ont choisi de voter contre la partition et, le lendemain de la déclaration d’indépendance d’Israël en 1948, ils ont envahi et tenté de détruire le nouveau pays.

Mais ceux qui rejettent le droit à l’existence d’Israël, en particulier en tant qu’État juif, et qui tentent de dépeindre le peuple juif vivant dans sa patrie ancestrale comme étant des occupants coloniaux étrangers font plus qu’ignorer le droit international. Ils essaient de façon perverse de réécrire l’histoire et de priver un peuple minoritaire de sa propre autodétermination ; un droit que tous les peuples du monde ont.

Au Canada, la minorité francophone, présente principalement, mais pas exclusivement, au Québec, est une nation dans une nation. Elle a une histoire unique, une identité unique et une culture unique. Les Canadiens français, en particulier les Québécois, peuvent comprendre que, si d’autres tentaient d’effacer leur histoire, ce serait plus que du révisionnisme, ce serait un génocide culturel.

Ironiquement, chaque période de tensions accrues au Moyen-Orient entraîne une augmentation des attaques antisémites dans le monde, y compris au Canada. Au cours des dernières semaines, des résidents juifs ont été la cible de harcèlement et d’agression à Montréal. Cette preuve démontre bien qu’un État juif est plus qu’un droit ou un luxe ; c’est une nécessité, en particulier pour une minorité qui a été ciblée et persécutée tout au long de son histoire.

L’antisémitisme est un cancer de l’humanité depuis des temps immémoriaux. Nous pourrions aisément nous sentir désespérés et penser que nous ne pouvons rien faire pour le combattre. Heureusement, l’espoir n’est pas perdu.

Afin d’apporter un changement, en premier lieu, la mairesse Valérie Plante doit parler haut et fort contre les incidents antisémites qui ont eu lieu récemment dans la Belle Province, lorsque des résidents juifs ont été harcelés et même attaqués quand la violence éclatait au Moyen-Orient.

Deuxièmement, Montréal peut prendre une position de chef de file et se joindre au gouvernement Trudeau, à la province de Québec, de l’Ontario et aux municipalités régionales de Dollard-des-Ormeaux, Westmount, Hampstead, Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Côte-Saint-Luc, l’Association étudiante de l’Université Concordia (CSU) et des dizaines d’autres pays, en adoptant la définition de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste.

Cette définition reconnaît que la discrimination antisémite et le discours haineux sont souvent camouflés comme étant simplement de nature anti-israélienne, et elle vise à reconnaître et à catégoriser correctement le discours anti-juif, même lorsqu’il se déguise en discours légitime.

Selon un récent sondage de Statistique Canada, les Juifs canadiens sont le groupe cible numéro un pour les crimes haineux à motivation religieuse, et les 100 000 Juifs du Québec ne sont certainement pas à l’abri de cette haine non plus. La Ville de Montréal et la province de Québec ont une obligation morale non seulement de s’opposer aux incidents antisémites individuels lorsqu’ils se produisent, mais aussi de prendre des mesures pour aider à les combattre pour les générations à venir.

Mike Fegelman directeur général, HonestReporting Canada 

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