De nombreux médias francophones et internationaux, des ONG telle Amnesty International, ont servi de relais à une campagne mensongère contre Israël, accusé de discriminer les Palestiniens.
La bataille mondiale contre le Covid-19 entre dans une nouvelle phase décisive.
Mais la planète médiatique, elle, ne semble pas vaccinée contre la désinformation.
Alors qu’Israël est en passe de devenir l’un des premiers pays à réussir à vacciner sa population, une campagne de diffamation vise l’Etat juif, accusé d’exclure les Palestiniens de ces mesures sanitaires.
L’Humanité donne le ton
Le meilleur exemple est cet article paru le 6 janvier dernier dans le journal communiste l’Humanité.
Tout y transpire la fake news et l’animosité anti-israélienne, à commencer par le titre et la photo.
« Benyamin Netanyahou affiche son mépris pour la santé des Palestiniens face à l’épidémie de Covid-19. »
Le reste est à l’avenant : une dose d’insinuations malveillantes (« des associations réclament le respect des conventions de Genève », poursuit l’Huma qui sous-entend ainsi qu’Israël violerait les conventions internationales), une dose de désinformation (le journal prétend que c’est aux Israéliens d’assurer la campagne de vaccination auprès des Palestiniens).
Tout cela est faux, bien entendu.
Aux termes des accords d’Oslo, c’est l’Autorité Palestinienne qui est souveraine pour piloter et coordonner les politiques de santé publique auprès de sa population.
L’accord intermédiaire de 1995, annexe I, art. 17 l’indique : cette prérogative n’incombe pas aux Israéliens.
Le Monde au diapason de l’Humanité
A la décharge (si l’on ose dire) de l’Huma, il faut préciser que le quotidien communiste n’est pas le seul à relayer cette campagne anti-israélienne.
Un article du Monde, publié la même semaine, développe la même thématique.
« Officiellement, Israël aurait déjà sécurisé de quoi faire dix millions d’injections ; dans la course mondiale pour le vaccin, les chiffres exacts et le coût des opérations restent secrets. Face à tant d’abondance, des critiques se sont élevées pour contraindre l’Etat hébreu à honorer ses obligations vis-à-vis des Palestiniens. Si les habitants de Jérusalem-Est, sous annexion illégale, sont éligibles à la vaccination, il n’est toujours pas prévu qu’Israël achemine des stocks vers la Cisjordanie et Gaza qu’il occupe depuis 1967 », écrit la journaliste Cothilde Mraffko.
Là encore, l’exactitude de l’information n’est pas au rendez-vous.
Les « obligations vis-à-vis des Palestiniens » qui devraient « contraindre » Israël à « acheminer ses stocks » sont parfaitement imaginaires.
Cette affirmation ne constitue qu’une extrapolation de pure propagande.
Le Jerusalem Post démonte la fake news
Le quotidien israélien The Jerusalem Post a consacré un article à cette campagne de désinformation anti-israélienne qui ne concerne pas seulement la presse française.
Le journal israélien réfute les arguments mettant en cause Israël et rappelle que « les accords d’Oslo, bien qu’il s’agisse d’accords intérimaires et non d’un traité de paix définitif, sont un accord international juridiquement contraignant entre Israël et les Palestiniens. Ils stipulent que l’Autorité palestinienne est responsable des soins de santé, y compris des vaccinations, pour les Palestiniens de Judée-Samarie et de Gaza. »
Le Jerusalem Post souligne en revanche que l’Autorité palestinienne, qui pendant des mois a rompu toute coordination avec Israël, « a refusé de prendre contact avec les Israéliens » lorsque ceux-ci mettaient en place leur stratégie de commande de vaccins et n’a pas jugé utile d’envisager des mesures communes dans la mise en place de la campagne de vaccination.
Israël a également multiplié les initiatives pour que les Palestiniens de Jérusalem-Est soient vaccinés dans les mêmes conditions que la population israélienne. De vastes campagnes d’informations ont été organisées à destination de tous les Arabes d’Israël, souvent réticents à la vaccination. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est lui-même rendu à deux reprises dans des localités arabes d’Israël pour inciter les populations à se faire vacciner.
Les Palestiniens ne seront pas pour autant démunis, conclut le Jerusalem Post. Ceux-ci commenceront à recevoir des doses des vaccins Spoutnik V et AstraZeneca en février, à l’instar d’autres pays de la région, comme le Liban et la Jordanie, dans le cadre du programme d’aide vaccinale de l’OMS.
Tous ces éléments ont été passés sous silence dans les articles du Monde et de l’Humanité.
Une campagne d’intox d’ampleur internationale
Ces accusations d’une discrimination ethnique opérée par Israël à l’encontre des Palestiniens ont été propagées par de nombreux médias occidentaux.
Ainsi, cet article du quotidien suisse 24 heures qui soutient que le gouvernement israélien a « l’obligation légale, morale et humanitaire de vacciner la population palestinienne sous son contrôle ».
Cet article a au moins l’honnêteté de signaler que la principale difficulté – technique – vient des Palestiniens qui ne disposent pas d’installations réfrigérées suffisantes pour stocker les doses de vaccin nécessaires. « Nous n’avons ni les capacités financières, ni logistiques, ni techniques pour ces vaccins », reconnait un responsable palestinien de la santé, cité par le journal helvétique.
Plus problématique, l’article du Guardian britannique qui explique que les « colons » israéliens vont bénéficier des vaccinations alors que les « Palestiniens en sont exclus ».
Pour illustrer son article, The Guardian a choisi cette photo d’un Juif orthodoxe de… Ashdod, une ville côtière très éloignée des territoires palestiniens.
Ce choix malhonnête d’un Juif traditionnel avec barbe et chapeau pour représenter le « colon-accapareur-de-vaccin » a suscité des protestations d’internautes outre-manche.
The Guardian a changé la photo pour une illustration plus soft.
Nous avons conservé cette première version qui témoigne des méthodes du journal de référence de la gauche britannique.
La même malveillance se manifeste dans le journal espagnol El Païs.
« Mauvaise affaire : Israël, se vaccine, les Palestiniens non – Les seules doses qui parviennent dans les territoires sont pour les colons », titre le quotidien préféré des intellectuels espagnols qui a choisi, lui aussi, l’image d’un Juif à kippa pour illustrer son propos.
Aux Etats-Unis, l’agence Associated Press (première agence de presse mondiale) a diffusé cette dépêche (ici sur le site de la télévision publique américaine PBS) accusant Israël de laisser les Palestiniens sur le bord de la route.
La radio publique américaine National Public Radio (NPR) a publié un article du même acabit.
La presse n’est pas la seule à alimenter cette désinformation.
Parmi les ONG, il faut souligner Amnesty International qui a publié pour la circonstance un communiqué outrancier.
Accusant Israël de « discrimination », Amnesty International enjoint au gouvernement israélien de « fournir de manière équitable » des doses de vaccins aux « 5 millions de Palestiniens qui vivent sous occupation militaire israélienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ».
Citant Saleh Higazi, l’un des responsables de la branche Moyen-Orient d’Amnesty International, le communiqué estime que le programme de vaccination israélien est la « parfaite illustration du fait que la vie des Israéliens a plus de valeur que celle des Palestiniens».
Pour ceux qui en douteraient, cette campagne anti-israélienne d’Amnesty International montre à quel point cette ONG s’est éloignée de ses objectifs de défense de la liberté d’expression à travers le monde qu’elle s’était fixée lors de sa fondation.
L’Agence France-Presse relaie Amnesty International
Le communiqué mensonger d’Amnesty International a donné lieu à une dépêche de l’Agence France-Presse (AFP) (reprise ici sur le site du Figaro).
Diffusée à tous les abonnés de l’AFP, cette dépêche a été reprise par de nombreux journaux francophones et par des sites militants.
On peut citer notamment le journal libanais L’Orient-le-Jour, le site africain Actu Cameroun, la Radio Télévision Suisse RTS, le quotidien algérien Liberté, le site d’Arte, Russia Today en français, le site islamiste Oumma ou encore celui du groupuscule antisémite d’Alain Soral Egalité & Réconciliation…
Voilà brièvement exposé comment et par quels relais se propage la propagande mensongère anti-israélienne.
Une désinformation qui se renouvelle sans cesse et prospère sur l’actualité : hier l’intifada, aujourd’hui le Covid-19.
Nous y sommes un peu habitués, les temps d’épidémie ont toujours inspiré les calomnies anti-juives.