Un sondage publié jeudi démontre que les Britanniques, plus d’un an après le référendum sur le Brexit qui avait donné vainqueur le camp du « oui » à une sortie de l’UE, sont désormais majoritairement favorables à un maintien dans l’Union.
Près de 15 mois après le référendum, les Britanniques sont-ils en train de regretter leur choix ? Un sondage de l’institut BMG Research publié jeudi par The Independent montre qu’ils sont aujourd’hui une majorité à penser que le Royaume-Uni devrait rester dans l’Union européenne, alors que la Première ministre Theresa May doit prononcer ce vendredi, à Florence, un discours très attendu.
Les Britanniques regrettent-ils leur vote de 2016?
Ainsi, selon ce sondage réalisé auprès de 1.447 personnes, 52% des Britanniques soutiennent, en septembre 2017, un maintien dans l’Union européenne, contre 48% continuant de préférer un départ, soit l’exact inverse des résultats du référendum qui s’était tenu le 23 juin 2016 outre-Manche, et dont le résultat avait stupéfait l’Europe entière. Ce jour-là, 51,89% des électeurs britanniques s’étaient prononcés pour un départ de l’UE, tandis que 48,11% avaient soutenu le maintien.
Un même sondage réalisé il y a deux montrait une opinion publique parfaitement divisée sur le sujet, avec 50% pour le maintien et 50% pour le retrait.
Des négociations qui patinent
Les Britanniques pourraient notamment avoir été découragés par une procédure et les modalités de retrait de l’Union européenne se révélant particulièrement complexes. Theresa May va tenter ce vendredi de débloquer les négociations en donnant des gages aux Européens sur la facture de sortie et les droits des citoyens, dans un discours prononcé à Florence.
« Si le départ du Royaume-Uni de l’UE est un processus inévitablement difficile, il est dans notre intérêt à tous que nos négociations soient un succès », doit dire Theresa May, selon des extraits de son discours diffusés à l’avance. « Nous pouvons être optimistes pour l’avenir que nous pouvons construire pour le Royaume-Uni et pour l’Union européenne », doit-elle encore ajouter.
Selon Downing Street, la Première ministre va également exposer « sa vision pour un nouveau partenariat audacieux en matière économique et de sécurité » et ses plans « pour une période de mise en oeuvre limitée dans le temps, offrant certitude et clarté aux entreprises et aux citoyens ». En d’autres termes, elle va réclamer une période de transition après la sortie de l’UE, fixée au 29 mars 2019, pendant laquelle le Royaume-Uni continuerait de faire affaire librement avec le bloc européen, le temps de tomber d’accord sur un nouveau partenariat.