BP attaqué du fait de sa part dans un oléoduc

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Une implication controversée dans le conflit
La plainte se concentre sur l’ôleoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) (notre illustration), un projet opéré par BP, qui transporte du pétrole d’Azerbaïdjan vers Israël via la Géorgie et la Turquie. Selon les plaignants, cet oléoduc représente une source vitale pour l’économie énergétique israélienne, fournissant environ 28 % du pétrole brut du pays. Ce carburant serait ensuite raffiné et utilisé pour alimenter les opérations militaires israéliennes, notamment les avions de combat, les chars et les bulldozers employés dans des démolitions controversées de maisons palestiniennes.

« Une partie du carburant raffiné est directement destinée aux forces armées israéliennes, tandis que le reste est distribué dans des stations-service où le personnel militaire peut s’approvisionner dans le cadre de contrats gouvernementaux », affirme la mise en demeure adressée à BP.

Accusations de violations des droits de l’homme
Les plaignants allèguent que BP a agi en violation des Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, qui imposent aux entreprises de s’abstenir de contribuer directement ou indirectement à des violations. Ils accusent également BP de complicité dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité présumés, citant des rapports de l’ONU selon lesquels Israël aurait commis de telles infractions lors de la guerre de Gaza.

Parmi les plaignants figurent des Palestiniens ayant subi des pertes humaines et matérielles graves. L’un d’entre eux, un citoyen britannique, affirme avoir perdu 16 membres de sa famille dans une frappe aérienne. D’autres rapportent des conditions de vie extrêmement précaires, aggravées par des déplacements forcés et un accès limité aux soins médicaux. L’équipe juridique représentant les plaignants espère que cette affaire établira un précédent en responsabilisant les entreprises impliquées dans des zones de conflit.

Un silence de BP
Jusqu’à présent, BP n’a publié aucune déclaration officielle en réponse à ces accusations. L’entreprise, dont le siège est basé au Royaume-Uni, pourrait toutefois se retrouver contrainte de répondre devant un tribunal britannique, les plaignants ayant des liens directs avec ce pays.

Vers une évolution du droit international des entreprises ?
Cette affaire pourrait avoir des implications majeures pour la responsabilité des entreprises opérant dans des régions instables. Si les tribunaux britanniques décident de se saisir de cette plainte, cela pourrait envoyer un signal fort aux multinationales sur la nécessité de respecter les normes internationales, même dans des situations complexes. Pour les Palestiniens impliqués dans cette action, l’objectif est clair : obtenir justice pour les préjudices subis et mettre en lumière le rôle des entreprises dans les conflits armés.

Jforum.fr

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