Boris Johnson n’a pas toujours été tendre avec l’Etat Juif…

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Israeli prime minister Benjamin Netanyahu (R) meets with British Foreign Secretary Boris Johnson in London, United Kingdom. PM Netanyahu is on official state visit. February 06, 2017. Photo by Kobi Gideon/GPO ***HANDOUT EDITORIAL USE ONLY/NO SALES*** *** Local Caption *** ??? ?????? ?????? ?????? ???? ?? ?? ???? ?????? ????? ?'????? ????? ???? ??????? Photo by Kobi Gideon / GPO

Qualifié de véritable ami d’Israël, Boris Johnson, le nouveau Premier ministre britannique n’a pourtant pas toujours été tendre avec l’Etat Juif

 

L’ancien ministre des Affaires étrangères et ancien maire de Londres, Boris Johnson, a été élu mardi par le parti conservateur pour remplacer Theresa May au poste de premier ministre britannique. Hier, les Juifs britanniques l’ont félicité: « Meilleurs vœux à Boris Johnson, un véritable ami d’Israël »  a écrit le président de l’Agence juive, Yits’hak Herzog, dans un communiqué publié après les résultats du vote.  Ces derniers temps, Boris Johnson s’est même dit  « être sioniste » ce qui est, pour le moins, rare pour un diplomate européen mais Boris Johnson n’a pas toujours été un partisan fervent de l’Etat juif…

Photo by Kobi Gideon/GPO

En 2014, Boris Johnson avait qualifié l’attaque israélienne contre le Hamas à Gaza de « disproportionnée, laide et tragique« , ajoutant que « cela ne ferait aucun bien à Israël à long terme« . Ces derniers temps, Boris Johnson a tenté de contrebalancer ces propos lors de sa préparation aux élections du parti conservateur, qui a connu une montée en puissance du soutien des Juifs qui ont quitté le parti Travailliste en raison de l’antisémitisme, en se qualifiant de «sioniste passionné» qui «aime le grand pays» d’Israël. Et c’est vrai que les politiciens britanniques tiennent  rarement de tels propos.

Il a aussi déclaré lors d’une interview avec le journal Jewish News: « Il est totalement inacceptable que des civils israéliens innocents fassent face à la menace de tirs de roquettes et de bombardements à partir de Gaza ». Mais en dépit d’une série de déclarations pro-israéliennes, Johnson est largement considéré comme responsable de la rédaction au Conseil de sécurité des Nations unies d’une résolution « contre la politique de colonisation d’Israël« . Johnson a également été partisan de l’accord nucléaire iranien.

Tout au long de son mandat de maire de Londres, Johnson a ignoré les demandes des organisations juives pour interdire les fameuses manifestations pro-palestiniennes de la Journée Al Qods (un événement qui appelle tout simplement  à tuer des Juifs). Ce n’est que l’année dernière que la police de Londres a déclaré qu’elle interviendrait lors de l’événement pour empêcher les drapeaux du Hezbollah de flotter. Au cours de ses derniers mois au poste de maire de Londres, Johnson s’était rendu à Jérusalem, à Tel Aviv et à Ramallah et il avait paru bouleversé au cours de sa visite à Yad Vashem, la qualifiant ensuite « d’expérience incroyablement émouvante ». Il avait aussi déclaré admirer « Israël pour l’audace, le courage et la volonté de prendre des risques ». Et il avait surtout qualifié BDS (boycott, désinvestissement et sanctions anti-israélien) de « gauchistes universitaires en chemise de velours côtelé». On se souvient aussi de sa declaration qui avait fâché les palestiniens : « Je n’imagine pas que l’on puisse boycotter la seule démocratie dans la région, le seul endroit qui, à mon avis, est une société ouverte et pluraliste ».

La dernière visite de Johnson en Israël remonte à mars 2017 en tant que ministre des Affaires Etrangères britannique. Il avait alors adopté la ligne de la diplomatie  britannique de soutien à la solution à deux Etats. Il avait alors rencontré Benjamin Netanyahou en ne manquant pas de le  prévenir sur les dangers d’écarter la solution à deux Etats. Selon lui, il n’y avait pas d’alternative ou alors Israël deviendrait un « système d’apartheid ». Il avait en outre critiqué la politique d’implantation israélienne et avait évoqué un « problème chronique » en parlant des constructions dans les « Territoires palestiniens occupés ».

Bref, les positions et les propos vis à vis d’Israël du nouveau premier ministre britannique ont souvent suivi le flot d’une courbe sinusoïdale.

Quant à ses origines familiales, elles sont prestigieuses, cosmopolites et complexes. Anglican de confession, son arrière-grand-père maternel était tout de même rabbin en Lituanie. Jenny, la seconde épouse de son père, était la belle-fille du philanthrope Juif et ancien président de Marks & Spencer. Johnson a également des ancêtres musulmans : son arrière-grand-père, Ali Kemal, avait été le dernier ministre de l’Intérieur de l’empire Ottoman après la Première Guerre mondiale. Fort de ces aïeux, Boris Johnson a revendiqué ses origines musulmanes, chrétiennes et juives, se qualifiant auprès du Guardian comme un « melting-pot humain ».

Tel-Avivre –

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