Une année s’achève et une autre commence. Le moment est adéquat pour tracer un bilan de l’année 2023, et pour parler de ce qui s’annonce et se profile pour 2024.
Sur un plan intérieur français, l’année 2023 a été marquée par l’échec de plus en plus flagrant du macronisme, et cet échec était en réalité déjà annoncé par le résultat des élections législatives qui ont suivi l’élection présidentielle de 2022. Macron avait été élu par défaut en 2017, par rejet de son adversaire au second tour, pas du tout par adhésion à un projet et à un programme. Il a été réélu par défaut, mais cette fois, sans obtenir une majorité à l’assemblée nationale. Ce qui a montré une absence d’adhésion à ce qui était proposé.
Depuis, Macron gouverne en faisant passer ses décisions en recourant à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, donc quasiment de force. Ses décisions sont dès lors contestées dans la rue, et l’année 2023 a, comme l’automne 2022, été marquée par des grèves et des émeutes à répétition.
L’année 2023 a été marquée aussi par l’affirmation violente de l’existence de zones de non droit que les autorités du pays ne contrôlent plus, et par des signes croissants et inquiétants d’une islamisation du pays que le gouvernement n’essaie pas même de freiner. La France ressemble à un bateau ivre tout au bord du naufrage et, malgré les proclamations péremptoires (et déconnectées de la réalité) de Macron dans ses propos du 31 décembre, il ne serait pas surprenant que ce qui s’est passé en 2023 se produise à nouveau en 2024. Et l’année qui commence sera sans doute très inflammable.
Macron est-il le pire président de la Cinquième République ? Je dirai plutôt qu’il est le reflet de la décomposition politique du pays et que l’arrogance dont il a pu faire preuve n’a rien arrangé. Mitterrand a installé la gauche en position hégémonique et a laissé se créer les zones de non droit et s’opérer l’islamisation, ce tout en faisant glisser le pays vers le déclin économique et géopolitique. Chirac n’a rien fait et a laissé les tendances inscrites se poursuivre. Sarkozy n’a rien fait non plus, mais l’a fait sur un mode nerveux et surexcité, ce qui a permis l’arrivée au pouvoir de François Hollande qui lui non plus n’a rien fait, mais a adopté un style médiocre et indolent qui a fait contraste avec Sarkozy. Macron ne fait rien, mais il a trop laissé voir son mépris du peuple, et les Français discernent maintenant que le pays est en train de sombrer et qu’il n’y a personne à l’Elysée. Ils semblent se tourner vers le Rassemblement National, dont le programme économique n’est pas très différent de celui de la France Insoumise, et si Marine Le Pen était élue en 2027, les années qui suivraient pourraient ressembler aux années Mitterrand, donc au déclin économique et géopolitique continu, avec pour seule différence, peut-être, un meilleur contrôle de l’immigration à même de ralentir l’islamisation du pays. Strictement rien de vraiment réjouissant.
Sur un plan international, l’année 2023 a vu surtout se poursuivre et s’accentuer le désordre planétaire résultant de la sordide politique étrangère suivie par l’administration Biden aux Etats-Unis.
Depuis 1945, les Etats-Unis sont la première puissance du monde, et dès lors, les garants de l’ordre du monde. Quand ils ont un président lamentable, le monde se porte mal et la liberté recule. Cela a été le cas sous Jimmy Carter. Avec Barack Obama, cela a été plus grave, car Obama avait un projet destructeur et l’a mis en œuvre.
Avec Biden, après le redressement opéré par Trump, la mise en œuvre a repris, et les régimes dictatoriaux et criminels en tirent avantage : la guerre en Ukraine est un résultat, la guerre à Gaza, après l’atroce attaque contre Israël, est un autre résultat.
Les milices Houthi tentent de nuire à la navigation dans le Bab el-Mandeb et une partie de l’océan Indien, ce qui bloque le passage par le canal de Suez : c’est un troisième résultat.
Un nouvel axe du mal liberticide a pris forme, liant Poutine, Xi Jinping et Ali Khamenei, et cet axe rêve de domination liberticide du monde et, pour l’heure, cet axe avance.
L’événement crucial de 2024 sera l’élection présidentielle américaine. Ou bien Trump l’emportera, et le risque d’un désastre planétaire absolu sera évité, ou Biden restera, et un désastre planétaire absolu deviendra, hélas, probable. Aucun journaliste en France ne le dira, bien sûr. Tous préfèrent Biden. Tous préfèrent le désastre : c’est logique, ils sont tous imprégnés d’un aveuglement de gauche, et je ne vois, hélas, guère d’exception. |