Biden commet un triple crime en attaquant Netanyahou

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Biden unit Israël derrière Netanyahou

Biden commet un triple crime en attaquant Netanyahou. Dans l’ordre d’importance de ces trois erreurs :

Il y a la sécurité d’Israël que Biden met en cause.

Il y a la fiabilité des États-Unis dans son alliance stratégique avec Israël.

Il y a qu’il renforce Netanyahou en unifiant le peuple derrière lui (cela est plutôt une erreur à ses dépens).

Biden a tout faux parce que dans un conflit, il faut savoir choisir son camp, surtout quand il y a des enjeux vitaux, ce que Biden n’a plus le courage de faire. C’est bien là la différence avec Donald Trump.

Les tentatives du président Biden de menacer Israël en mettant fin à son aide pour sa sécurité, si Netanyahou ne se soumettait pas aux diktats américains qui sont interprétés par l’opinion publique comme une trahison de la part des États-Unis envers leur ami stratégique à un moment difficile.

L’interview attaquant le Premier ministre Netanyahou, que le président Biden a accordée au réseau MSNBC il y a quelques jours, combinée à la publication du rapport annuel américain selon lequel la confiance du public dans Netanyahou s’est affaiblie et sa position est en danger, s’inscrit dans une politique cynique et calculée. Et la campagne électorale délibérée de Biden, soutenue par la politique du Département d’État.

Cette décision combinée vise à forcer Israël à mettre fin à la guerre contre ses intérêts, en nuisant à Netanyahou et en affaiblissant son statut interne et international. Le principe est que toute atteinte à la légitimité de Netanyahou portera atteinte à la légitimité internationale quant à la poursuite de la guerre et qu’Israël sera contraint d’y mettre fin.

Il s’agit d’une campagne qui enterre les besoins existentiels de l’allié stratégique dans le sanglant Moyen-Orient, sous les besoins politiques du président, dans le but de renforcer sa position parmi les électeurs progressistes et musulmans et d’assurer sa réélection en novembre. Mais les Américains ont tort : en Israël, la décision du Premier ministre de poursuivre la guerre bénéficie d’un large soutien.

L’attaque personnelle ouverte contre Netanyahou va au-delà des règles de l’étiquette diplomatique afin de réduire les dommages électoraux intolérables du point de vue de Biden pour sa nouvelle candidature aux prochaines élections. La campagne agressive menée par la communauté musulmane contre le soutien du président à la guerre israélienne à Gaza, et la pression qu’elle exerce sur lui pour imposer un cessez-le-feu donnent leurs signaux dans les derniers sondages indiquant que le président est en retard de 5% sur Trump en termes de soutien. Il comprend qu’à mesure que le processus électoral progresse, l’écart pourrait se creuser en faveur de ces derniers, à moins qu’il ne réussisse à imposer à Netanyahou l’accord politique et sécuritaire qu’il tente de vendre à Israël. Mais en cherchant à faire volte-face vis-à-vis d’Israël, il perdra encore plus, à savoir les démocrates nombreux favorables à Israël ainsi que la communauté juive, sans gagner une voix parmi les musulmans qui, de toute façon, vont s’abstenir. Plus encore, il met en évidence l’influence des Frères musulmans aux États-Unis, ce que beaucoup d’Américains vont lui reprocher.

De plus, Netanyahou refuse de se soumettre à l’accord marchandé : après tout, il ne s’agit pas d’un accord politique et sécuritaire global, mais plutôt d’un accord suicidaire en échange de la libération des otages, qui inclut la cessation de la guerre sans l’opération critique de Rafah qui décidera des dirigeants du Hamas, de leur capture et du démantèlement complet des bataillons, d’une augmentation continue et significative de l’aide humanitaire qui renforcera les militants qui n’ont pas été capturés, et bien sûr de l’établissement d’un État « palestinien ». En bref, Biden veut vendre la défaite dans cette guerre, une humiliation nationale, et calcul stupide de la fin de l’État juif dans un paquet « humanitaire » en faveur de barbares.

Biden est un mauvais spécialiste du marketing. Comme dans son discours lors de sa visite en Israël le 18 octobre dernier, ainsi que dans l’interview en question, il continue de présenter avec paternalisme à la fois la motivation d’Israël pour ses actions militaires à Gaza comme étant enracinée dans le « traumatisme » du massacre, et la demande américaine pour qu’Israël « apprenne des erreurs commises par l’Amérique » suite au traumatisme des attentats terroristes du 11 septembre.

Il fait allusion aux sentiments de culpabilité et aux remords de conscience des États-Unis en raison du préjudice qu’ils ont causé à des populations entières en Afghanistan et en Irak, tout comme l’Europe a souffert de sentiments de culpabilité et de remords après la Shoah et a donc adopté une politique humanitaire extrême qui a soutenu face au terrorisme d’une « minorité palestinienne », les États-Unis souffrent également d’un sentiment de culpabilité après la guerre du sang en Afghanistan et en Irak. Dans les deux cas, Israël est le pays qui paie le prix des sentiments de culpabilité et des affres de la conscience des nations, et le seul à être accusé de mener des guerres humanitaires. Ceci, grâce au succès vertigineux de la collaboration entre l’islam radical et le mouvement progressiste visant à promouvoir un faux humanisme dans le monde, qui a transformé Israël en Goliath et les « Palestiniens » en David.

Ainsi, dans une tentative de définir une identité absolue entre les considérations morales qui sous-tendent les défis sécuritaires et géopolitiques des États-Unis et d’Israël, Biden s’efforce de mobiliser le concept de « traumatisme » pour influencer l’opinion publique du camp du centre et de gauche, ce qui produit, sans surprise, une affinité idéologique humaniste entre la gauche progressiste aux États-Unis et entre le camp du centre et la gauche en Israël. Biden a du mal à comprendre que les terroristes de No’hba aient détruit le lien humaniste avec les corps qu’ils ont démembrés et violés lors du massacre de Sim’hath Tora.

Biden a du mal à comprendre une époque ! L’ère de l’innocence dans le camp central israélien est terminé et l’ère de la désillusion face aux visions oniriques de l’humanisme et de la paix a commencé. De nombreux sondages israéliens s’attaquent à l’hypothèse d’une désillusion et indiquent qu’il existe en Israël un consensus sans précédent en faveur de la guerre contre le terrorisme et non en faveur de l’endiguement du terrorisme. De ce consensus, Netanyahou tire la force de sa résistance inébranlable face à la pression de Biden, qui s’efforce, sans grand succès, de briser l’extraordinaire consensus sur la politique du Premier ministre.

En effet, il s’avère que la campagne négative, agressive et incitative que le président a lancée contre Netanyahou, après avoir échoué dans la tactique « diviser pour régner » lors de la visite de Gantz aux États-Unis, agit comme un ciment à haute pression pour resserrer les rangs. On peut entendre le silence des rebelles contre les ennemis de Netanyahou d’une part, et celui des ailes bellicistes d’autre part. Parmi ces derniers, on dit que, pour changer, Netanyahou est sous pression. La pression la plus massive depuis le fameux avertissement de George Marshall, secrétaire d’État américain, en 1948, à Moshe Sharet, ministre des Affaires étrangères, à la veille de la création de l’État : « Ne construisez pas un État ». Ben Gourion a repoussé la pression et le reste appartient à l’Histoire.

Les tentatives du président de menacer Israël de mettre fin à son aide à la sécurité si Netanyahou ne se soumettait pas aux diktats américains sont interprétées par l’opinion publique comme une trahison de la part des États-Unis envers leur ami stratégique à un moment difficile. Biden comprend que la conditionnalité de l’aide militaire à Israël détruit le seul terrain stable qui protège les intérêts des États-Unis au Moyen-Orient, et donc une atteinte à la sécurité. L’aide équivaut à une atteinte à la sécurité des États-Unis. La frustration de Biden face à cette simple vérité ne l’a pas empêché d’admettre dans une interview que « la défense d’Israël est toujours critique » et que l’aide ne s’arrêtera pas.

Cependant, il semble que Biden ne soit pas pressé d’abandonner. Il a révélé la dernière carte avec laquelle il envisage encore de briser et de nuire à l’unité autour de la politique du Premier ministre, en faisant allusion à une autre visite qu’il devrait effectuer en Israël et à un discours à la Knesset à la lumière des tensions dans sa relation avec le Premier ministre. L’administration pourrait se tourner vers le président Herzog, pour l’unité du peuple, pour recevoir une invitation à une visite inutile dont le but est de diviser le peuple et ses dirigeants sur une question existentielle.

Au cours de la visite prévue, Biden parlera selon les meilleures règles de la diplomatie politique et ne prononcera pas le nom explicite de « Netanyahou ». Il organisera une vente aux enchères de promesses creuses pour la paix et un nouveau Moyen-Orient dans une version actualisée, avec des messages indirects et secrets, il fera, dans la meilleure tradition américaine, un câlin d’ours américain au public et tentera de mobiliser l’opinion publique pour soutenir l’augmentation de l’aide humanitaire aux innocents barbares à Gaza, la création d’une vision pour le le lendemain de la guerre, la fin de la guerre et l’établissement de la paix. Mais une telle visite et un tel discours à la Knesset sont une intervention politique qu’Israël ne peut pas permettre en ces jours fatidiques, même à l’heure où ils sont corrigés.

La situation la plus souhaitable est l’introduction d’un recours pour empêcher la visite, par les voies diplomatiques acceptées. Mais si les règles du protocole diplomatique ne peuvent assurer la médecine préventive, il faut se préparer à une visite à la fois dans l’arène médiatique et dans l’arène civile.

Malgré la position mentale bien connue des médias à l’égard de Netanyahou à la veille du massacre et plus encore après celui-ci, ils devraient faire preuve, pour un changement, de grandeur d’esprit et de responsabilité nationale, et soutenir le rare consensus national dans la politique du Premier ministre. Les médias doivent souligner dans leur couverture médiatique le message selon lequel les intérêts politiques du président américain entrent en conflit avec les intérêts existentiels de l’État d’Israël.

Par conséquent, sa demande d’abandonner l’opération militaire à Rafah et de perdre la guerre est une demande clairement immorale et illégitime, et Israël est uni pour rejeter catégoriquement cette demande. Dans le même temps, sur la scène civile, des manifestations de protestation de masse doivent commencer à s’organiser pour accueillir le président dans tout Israël et autour de la Knesset avec un message sans équivoque et ferme : Biden met en danger la sécurité d’Israël. Il est possible que les rumeurs de préparatifs civils en vue de manifestations à grande échelle contre sa visite amènent le président à reconsidérer la visite prévue, ce qui pourrait devenir pour lui une source d’embarras diplomatique qui ne contribuera certainement pas à sa situation électorale, qui est déjà fragile et constitue une caractéristique rédemptrice.

JForum.fr et Aroutz 7

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