“Son grand-père maternel juif grec” : BHL dénonce “des propos presque racistes” d’Obama contre Sarkozy
Le philosophe et écrivain Bernard-Henri Lévy a dénoncé jeudi des propos presques racistes de l’ancien président américain Barack Obama à l’égard de Nicolas Sarkozy, son homologue à l’époque.
“J’ai rencontré Obama en 2004 et j’ai immédiatement écrit (“American Vertigo”) qu’il était taillé pour être président. Quelle tristesse de lire ses propos cruels, presque racistes sur Sarkozy (“ses traits vaguement méditerranéens” et plus) ! Hubris. Mauvais écrivain. Lafayette doit se rouler dans sa tombe”, a-t-il écrit sur Twitter.
I met #Obama in 2004 and immediately wrote («American Vertigo») that he was cut from the cloth of a President. What a sadness to read his cruel, nearly racist words about #Sarkozy (“his vaguely Mediterranean features” & more)! Hubris. Bad writer. Lafayette is rolling in his grave
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) November 19, 2020
Dans son autobiographie, “Une terre promise” (Editions Fayard), l’ancien dirigeant américain décrit de façon péjorative Nicolas Sarkozy. “Sarkozy, en revanche, était tout en emportements émotifs et en propos hyperboliques. Avec sa peau mate, ses traits expressifs, vaguement méditerranéens (son père était hongrois, son grand-père maternel juif grec), et de petite taille (il mesurait à peu près 1,66 mètre, mais portait des talonnettes pour se grandir), on aurait dit un personnage sorti d’un tableau de Toulouse-Lautrec. Bien qu’issu d’une famille aisée, il reconnaissait volontiers que ses ambitions étaient en partie alimentées par le sentiment d’avoir été toute sa vie un étranger… Les discussions avec Sarkozy étaient ainsi tour à tour amusantes et exaspérantes, ses mains en mouvement perpétuel, sa poitrine bombée comme celle d’un coq nain, son interprète personnel (contrairement à Merkel, il parlait un anglais limité) toujours à ses côtés, reflet exalté de chacun de ses gestes, de chacune de ses intonations, tandis que la conversation passait de la flatterie à la fanfaronnade, sans manquer d’une authentique perspicacité ni jamais s’éloigner de son intérêt premier, à peine déguisé, qui était de se trouver au coeur de l’action et de s’attribuer le mérite de tout ce qui valait qu’on s’en attribue le mérite”, peut-on lire.
La Rédaction Le Monde Juif .info
NDLR : Nous, on aurait plutôt eu honte d’écrire de telles choses sur une tierce personne, quand bien même elles seraient vraies…