Les États-Unis ont insisté pour qu’Israël ne réplique pas aux tirs du Hezbollah pour éviter de perturber les pourparlers nucléaires avec l’Iran… Meretz : « Une fois que le gouvernement aura décidé une action militaire, il y aura un danger pour la coalition ». Un commentateur libanais : « L’ennemi de Bennett n’est pas Nasrallah mais Benjamin Netanyahu… »
JDN
Israël a ignoré les tirs de roquettes du Hezbollah sur Israël, malgré les déclarations antérieures du Premier ministre Naftali Bennett lorsqu’il était dans l’opposition, selon lesquelles des rits depuis le Liban entraineraient la guerre face au Hezbollah.
Pourquoi Israël n’a pas réagi ? Le journal londonien Al-Sharq Al-Awsat a rapporté ce matin que Washington avait fait pression sur le Premier ministre Naftali Bennett pour qu’il ne modifie pas les « règles de confrontation » avec le Hezbollah avant les pourparlers nucléaires à Vienne en septembre – afin de ne pas donner à Téhéran un excuse pour se retirer des négociations.
Ainsi, alors que le gouvernement Netanyahu se battait contre les dangereux accords nucléaires avec l’Iran, le gouvernement Bennett s’abstient de répondre aux tirs sur Israël afin de ne pas nuire à ces pourparlers, qui visent à ramener les États-Unis aux accords d’avant l’administration Trump.
Le Dr Abdullah Suleha, directeur du Center for Israel Studies en Jordanie, a écrit qu’« Israël a avalé l’humiliation du Hezbollah et a préféré une réponse modérée parce qu’il craignait d’être entraîné dans une campagne tous azimuts qui conduirait au renversement du gouvernement à cause des arabes locaux qui ne pourraient pas accepter une guerre contre leurs frères de l’autre côté de la frontière. »
Le commentateur jordanien sur les affaires israéliennes a ajouté et s’est moqué du gouvernement actuel dans son écriture que « de ce point de vue, le véritable ennemi du Premier ministre Naftali Bennett n’est pas Hassan Nasrallah mais Benjamin Netanyahu ».
La députée Jida Rinawi-Zoabi du Meretz a déclaré aujourd’hui (dimanche) dans une interview à la radio d’ici que son parti peut empêcher le gouvernement de prendre des mesures militaires de grande envergure. « Une fois que le gouvernement a décidé quelque chose de militaire, il y aura un danger pour la coalition. C’est dans les accords de coalition. Le gouvernement a convenu qu’il ne traiterait que des questions économiques et civiles », a-t-elle déclaré dans le programme « Agenda ».
Rinawi-Zoabi a ajouté que « si Netanyahu était Premier ministre, la réponse du gouvernement aurait été plus forte. Bennett comprend aujourd’hui, et c’est mon interprétation, que l’électeur de droite a disparu pour lui et qu’il ne reviendra pas, il doit donc comprendre que il est plus à gauche. »