“Le navire, appelé Etat d’Israël, flotte dans une mauvaise direction”, a déclaré Bennett. “Il y a de quoi faire et quand Israël décidera de gagner, nous retournerons à la victoire”.
Le président du Bayit Yehoudi, Naftali Bennett, et la ministre de la Justice, Ayelet Shaked, sont revenus sur leur menace de démissionner du gouvernement, à cause de la situation de sécurité délicate.
Bennett a minimisé les prévisions apocalyptiques publiées après le discours du Premier ministre Benjamin Netanyahou dimanche soir dans lequel il a déclaré qu’Israël se trouvait dans une situation de sécurité complexe et que sa démission du gouvernement serait irresponsable.
“Nous sommes confrontés à un défi de sécurité non pas pour une raison apocalyptique, mais parce qu’il y a toujours eu des menaces, a déclaré Bennett. Il se passe quelque chose de grave en Israël. Nous avons cessé de gagner.”
Bennett a déploré l’échec du gouvernement à mettre en œuvre des politiques de droite dans tout le pays.
“Le navire, appelé Etat d’Israël, flotte dans une mauvaise direction”, a déclaré Bennett. “Il y a de quoi faire et quand Israël décidera de gagner, nous reviendrons à la victoire”.
Mais, a-t-il dit, si Netanyahou rétablissait la force et la dissuasion d’Israël, il pourrait supprimer toutes ses conditions défavorables.
Bennett avait lancé un ultimatum au Premier ministre Benjamin Netanyahou mercredi dernier, menaçant de quitter la coalition s’il ne devait pas être nommé ministre de la Défense à la place de Libermann.
Après une réunion en tête-à-tête vendredi après-midi terminée, Bennett, alors que le 1er Ministre n’a pas accédé à sa demande, a annoncé la tenue d’élections, mais a été immédiatement contré par le bureau du premier ministre, qui a rejeté la demande.
Bennett a déclaré qu’il avait demandé à devenir ministre de la Défense après que Liberman a “abandonné le champ de bataille”. Bennett a déclaré avoir reçu la promesse de Netanyahou de le considérer comme un candidat approprié pour devenir ministre de la Défense, mais que son propre camp ne l’acceptait. Netanyahou s’est alors emparé du portefeuille de la défense.
Dans une interview accordée samedi soir, Bennett a choisi de ne pas reformuler son ultimatum, réclamant plutôt des élections “parce qu’il n’y a pas de gouvernement”. Bennett a déclaré que Netanyahou lui avait dit, lors de leur réunion, qu’il y aurait des élections anticipées et qu’il était donc inutile de discuter du rôle du ministère de la Défense.
Netanyahu avait cependant des projets différents et avait passé la fin de semaine à supplier ses partenaires de rester dans la coalition jusqu’à la fin du mandat de ce gouvernement dans un an, en réitérant sans cesse que la droite devait s’abstenir de renverser un gouvernement de droite en se référant à situation en 1992, qui a abouti à la reprise du pouvoir par le parti travailliste et à la signature des accords d’Oslo.
Lundi matin, Netanyahou a pris la parole devant la commission des affaires étrangères et de la défense, jugeant irresponsable de renverser le gouvernement face à la situation sécuritaire actuelle.
Bennett et Shaked sont revenus sur leur menace et démissionner de leurs fonctions de ministre de l’Éducation et de la Justice.
Ce faisant, ils s’inscrivent comme garants du virage sécuritaire que le 1er Ministre et Ministre de la Défense Binyamin Netanyahou est désormais censé opérer, en changeant radicalement la donne de la menace au nord comme au sud.
Tous les observateurs se tournent désormais vers lui et attendent d’observer ce changement militaire et stratégique, vers les victoires promises par Bennett et Shaked…