Est-ce que le « coup » de Ben Gvir réussit ? Il est trop tôt pour le savoir, mais pour l’instant, cela semble tout de même prendre de l’ampleur : il a déclaré que si l’on laissait les Druzes une piscine non mixte dans le bourg, Rahat, il se tournerait vers la Cour suprême pour obtenir que l’on interdise de mettre des heures spéciales pour hommes et d’autres pour femmes, car cela va contre l’égalité pour les femmes !
Ceci, avec bien entendu pour arrière-fond les décisions de l’appareillage judiciaire contre la soirée à Afoula – qui a passé de justesse le couperet de la Cour suprême, mais qui fera certainement précédent : interdiction d’organiser une soirée non-mixte, sauf s’il s’agit d’un acte religieux clair et défini. Pas en tout cas une soirée de chants ‘hassidiques.
A dire vrai, le public tout entier en a été choqué : il s’agit d’une décision hypocrite, car somme toute, le seul public qui soit intéressé à se rendre à une telle soirée ne peut être que celui qui est orthodoxe, or pour lui, une non-mixité est totalement impensable. Donc voici l’appareillage juridique qui empêche dorénavant de telles soirées.
Puis, selon le rav Gafni, il s’agit d’une lecture erronée d’une loi passée voici peu de temps, et il se promet à la prochaine session parlementaire (si toutefois elle sera composée comme il l’entend…) d’améliorer la loi « de sorte que même un juge qui ne sait pas lire en comprenne la teneur »…
Me Ben Gvir, un homme connu pour ses expressions fortes, exige donc de la part de la Cour suprême d’intervenir à Rahat, pour interdire également une non-mixité de cet ordre… Vous vous rendez compte : un jour les hommes, et le lendemain, les femmes ! Ceci, pour une piscine construite avec les deniers publics.
De suite, les dignitaires de cette ville druze ont prévenu qu’ils ne se laisseront pas faire : « C’est notre tradition, de séparer les choses ainsi ! »
L’histoire commence donc à être intéressante, et parviendra peut-être à calmer les esprits…