En Belgique, le parti Islam, déjà fort de deux élus, propose à présent des candidats, en vue des élections communales de cette année, dans diverses municipalités fortement islamisées. Le programme est d’une simplicité confondante : remplacer l’ensemble des codes civil et pénal par la charia. Point.
Opportunisme et électoralisme
Bien sûr, les réactions outrées des partis traditionnels, guère désireux de se faire piquer les voix des « nouveaux belges » qui ont souvent assuré leur survie, ne se sont pas fait attendre. De nombreux ténors, issus de toutes les formations politiques qui égayent la vie pluvieuse outre-Quiévrain, exigent son interdiction pure et simple. Interdire un parti politique ? On se demande à quel titre un parti politique pourrait exiger l’interdiction de l’un de ses concurrents…
Le Parti socialiste pense avoir trouvé l’astuce en demandant l’interdiction des partis « liberticides ». C’est assez amusant quand l’on sait que c’est justement le PS qui a proposé le plus de lois restreignant la liberté de choix, de parole, etc. Et qu’interdire à un parti de se présenter au suffrage de ses concitoyens, c’est en soi des plus « liberticides ».
Mais le PS n’est pas le seul à devoir constater que sa stratégie n’est pas parvenue à consolider ses ambitions de pouvoir. Quelle stratégie ? Celle, reprise par pratiquement tous les partis, qui consistait à placer sur leurs listes des musulmans afin de récupérer les voix de ces nouveaux votants. Ce qui a valu à la Belgique un secrétaire d’Etat turc rappelé pour son service militaire et la toute première députée voilée.
Il est recommandé d’interdire
Tous ou presque ont donc inscrit des musulmans sur leurs listes et plaidé pour les « accommodements raisonnables » qu’ils exigeaient. Il est assez cocasse de voir les mêmes qui leur ont bétonné un boulevard en leur accordant le droit de vote et d’éligibilité sembler vouloir aujourd’hui leur interdiction. Cet appel à l’interdiction du parti Islam, repris en chœur par Onkelinx, Miller, Maingain et autres n’est donc qu’une poudre aux yeux déjà embrumés de l’électeur.
Pourquoi ? Parce que le programme du parti Islam, c’est la charia et c’est précisément la charia qu’impose l’islam depuis son avènement et dans tous les pays qu’il a conquis depuis. C’est donc l’islam lui-même qui devrait, selon leur logique, être interdit.
Imams subventionnés
Mais peut-on interdire une religion ? La Belgique, contrairement à la France, n’est pas un pays laïque, elle reconnaît et finance les cultes, y compris le culte musulman depuis juillet 1974. C’est à cette date que ceux qui se scandalisent aujourd’hui de l’émergence de ce parti reconnurent l’islam comme « religion » et décidèrent de l’enseigner dans les écoles. Mieux encore, depuis 2003, certains imams sont subventionnés afin de prêcher la charia et de rappeler chaque vendredi que les Juifs sont des singes, que les homosexuels doivent être mis à mort et que les femmes sont impures.
Quelle formation politique, au lieu de braire aux « partis liberticides » sera assez cohérente pour supprimer la loi de 1974 ?
Source www.causeur.fr