Mikhael Shlussel lors de son interrogatoire
Le tribunal de première instance de Jérusalem a mis fin, vendredi matin, à l’arrestation deux jours auparavant de Mikhaël Shlussel, le frère du meurtrier Yichaï Shlussel. Les juges ont en effet mis en évidence que les enquêteurs l’avaient soupçonné, à tort, d’avoir comploté avec son frère pour nuire aux participants de la triste parade dans les rues de Jérusalem. Les enquêteurs ont tout simplement mal interprété l’expression « bar plougta » que Mikhaël avait utilisée lors d’une conversation téléphonique qu’il avait eue avec son frère Yichaï, reconnu coupable de l’assassinat de la jeune Chira Banki lors de la parade d’il y a un an.
Se saisissant alors de cette expression, la police avait compris que le frère du meurtrier lui avait dit qu’il était son « bar plouga », c’est-à-dire « du même camp », et que par conséquent, il lui annonçait réitérer son acte cette année. Alors qu’en réalité, lorsque Yichaï a demandé à son frère s’il allait manifester contre la parade, Mikhaël lui avait répondu qu’il s’opposait à ses actions et à toute forme de violence, d’où l’utilisation des termes « bar plougta », voulant dire : « Je ne suis pas de ton avis, nous sommes en bagarre à ce sujet »…
A la sortie du tribunal, l’avocat de Mikhaël Shlussel, Me Itamar Ben Gvir, a déclaré aux journalistes : « C’est une honte ! Il a fallu trois jours à la police pour comprendre les propos de Mikhaël qui s’est trouvé en état d’arrestation alors qu’il est innocent ! »
Outre son frère, Mikhaël, la mère de Yichaï aaussi été arrêtée mercredi matin ainsi que les autres membres de sa famille. A la fin de leur interrogatoire, ils ont été libérés après avoir signé un document dans lequel ils certifiaient ne pas prendre part à des manifestations contre la parade de jeudi.
Il va peut-être falloir exiger que les policiers aient un peu plus de connaissances juives, au point de parvenir à comprendre les termes à usage un peu interne employés dans un milieu religieux…