Au lendemain de l’inauguration de la nouvelle stèle, changée après la profanation de la précédente, Edouard Philippe s’est recueilli dans le parc Richelieu ce mardi matin. Il a évoqué cette visite à l’Assemblée Nationale, cet après-midi.
C’est dans la plus grande intimité, sans que la presse ne soit conviée, que le Premier ministre Edouard Philippe est venu se recueillir, ce mardi matin, au pied de la stèle en hommage à Ilan Halimi, à Bagneux. Dans le parc Richelieu, le chef du gouvernement était accompagné du préfet des Hauts-de-Seine, Pierre Soubelet, la maire (PCF), Marie-Hélène Amiable et de la députée (LREM) Laurianne Rossi.
Ces deux élues étaient déjà présentes, la veille, lors de l’inauguration officielle de cette plaque commémorative. La précédente avait été retrouvée profanée mercredi dernier par des promeneurs. Des inscriptions antisémites et des croix gammées maculaient la stèle.
Ilan Halimi, un jeune de confession juive, avait été torturé à mort en 2006 par le « gang des barbares », et son chef Youssouf Fofana, dans la cité de la Pierre-Plate à Bagneux. Déjà, en 2015, la plaque commémorative, inaugurée quatre ans plus tôt, avait été vandalisée.
« Colère, indignation, dégoût même, tristesse… Voilà ce que m’inspire cette nouvelle dégradation »
Ce mardi après-midi, la députée Laurianne Rossi a profité des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale pour interroger le Premier ministre sur le sujet : « Comment protégez nos concitoyens victimes du racisme ordinaire ? Comment transformer en actes notre volonté de ne plus jamais revivre cela ? »
« Colère, indignation, dégoût même, tristesse… Voilà ce que m’inspire cette nouvelle dégradation de la stèle érigée à la mémoire d’Ilan Halimi, lache le Premier ministre. Avec ce vandalisme brutal, avec ces inscriptions odieuses, une nouvelle fois, on insulte la mémoire d’un jeune français sauvagement torturé et assassiné […], on insulte la République toute entière. »
Comme il l’avait évoqué lors d’un discours devant la communauté juive française en octobre, Edouard Philippe a alors rappelé sa volonté d’élaborer « un nouveau plan de lutte interministériel de lutte contre le racisme et l’antisémitisme », focalisé sur « les actions de prévention et de répression », notamment « sur les réseaux sociaux et Internet ». « Nous devons donc en permanence lutter », a-t-il insisté.
Source www.leparisien.fr