La Cour internationale de Justice de La Haye envisage d’émettre des mandats d’arrêt contre de hauts responsables israéliens, notamment le Premier ministre et le chef de cabinet. En Israël, on s’apprête à faire pression sur l’administration américaine, qui est apparemment à l’origine de cette démarche et, à tout le moins, n’y est pas fortement opposée.
JDN
Une discussion secrète a eu lieu hier soir (mercredi) à l’Assemblée nationale, sur le thème de la crainte que des mandats d’arrêt internationaux soient émis contre le Premier ministre, le ministre de la Défense et le chef d’état-major dans les prochains jours.
Selon le reportage de Moriah Asraf Walberg dans News 13, au cours de la discussion sur une série de mesures immédiates, le Premier ministre a décidé de tenir une série de conversations téléphoniques avec ses homologues du monde entier. Dans le même temps, il a été décidé d’exercer une forte pression sur le gouvernement américain, en impliquant l’ambassadeur israélien à Washington, Mike Herzog.
En Israël, on estime que si les ordres sont émis, ils seront principalement dirigés contre les décideurs politiques et les hauts commandants et non contre les rangs subalternes de Tsahal.
Plus tôt, Amit Segal avait rapporté sur News 12 que de très hauts responsables liés à la Cour internationale de Justice de La Haye avaient affirmé que l’émission de tels mandats d’arrêt n’aurait pas été possible sans le soutien des États-Unis, puisque le procureur général de La Haye, Karim Kahn, a été élu avec le soutien américain il y a environ trois ans.
La compréhension en Israël est qu’il s’agit d’un nouveau point bas dans les relations israélo-américaines et d’une nouvelle tentative d’exercer une forte pression sur le Premier ministre et les chefs militaires face à la possibilité de nuire aux civils à Gaza.
Selon le rapport, les chances d’émission de mandats d’arrêt ont récemment augmenté de façon spectaculaire, et cela pourrait se produire d’ici quelques semaines. Le Premier ministre a tenté de demander l’aide des ministres des Affaires étrangères d’Allemagne et de Grande-Bretagne qui se sont récemment rendus en Israël.