D’après les recherches d’un think-tank, les attaques commises par les suprémacistes blancs sont trois fois plus nombreuses que celles des jihadistes sur le sol américain.
Le meurtre de Heather Heyer, renversée par une voiture conduite par un suprémaciste blanc samedi à Charlottesville, n’est pas un cas isolé. D’après les données de New America, un think-tank américain repéré par l’Express, 33 attaques perpétrées par des suprémacistes blancs ont été enregistrées aux Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001, contre 11 commises par des jihadistes.
Plus de morts pour les attaques jihadistes
Si elles sont moins nombreuses, les attaques jihadistes sont toutefois plus meurtrières: 95 victimes sont à déplorer depuis les attentats contre les tours jumelles, contre 75 pour des offensives d’extrémistes. Le constat était inverse deux ans plus tôt. Avant l’attentat dans une boite de nuit gay d’Orlando du 12 juin 2016, revendiquée par Daesh, les suprémacistes comptaient deux fois plus de victimes que les jihadistes.
L’attentat d’Oklahoma City en avril 1995, qui a détruit un bâtiment fédéral, est à ce jour l’attaque la plus dévastatrice organisée par un extrémiste, puisque 168 personnes, dont 19 enfants, y ont trouvé la mort. Il s’agit même de la deuxième attaque la plus meurtrière de l’histoire des Etats-Unis.
Certaines tueries non recensées
Les données transmises pas New America sont malgré tout à prendre avec des pincettes. Les tueries perpétrées sans motif idéologique clairement défini par la justice sont exclues de ces analyses, comme celles commises dans un cinéma du Colorado ou encore dans une école du Connecticut en 2012 par exemple.
Même sort pour certaines attaques à caractère raciste, dont la justice n’a pu clairement tabler le motif. C’est le cas entre autres d’un garçon ayant tué trois voisins musulmans, et qui a publié des critiques envers la religion sur Internet. Tous ces exemples ne sont pas pris en compte par le think-tank, et traduisent un caractère subjectif des méthodes d’analyse.