La situation délicate autour du mont du Temple, et, sans doute aucun, autour de la « question » de savoir qui doit en être le maître (pour nous, la réponse est plus qu’évidente), et la conduite de l’Etat d’Israël depuis que Moché Dayan a fait l’immense erreur de laisser le Wakf, et, derrière lui, la Jordanie, gérer ce site central du peuple juif, l’endroit le plus saint qu’il a, situé de plus en pleine capitale, ne fait qu’engendrer douleur et déception.
Le public en est arrivé à la conclusion qu’il faut que cela change. Et c’est bien.
Mais, malheureusement, une partie de ce public néglige le fait que monter sur ce site est totalement exclu pour les membres de notre peuple dans la période actuelle, puisque nous sommes tous en état d’impureté.
Il est question là de celle émanant des morts, car il faut pour se dégager de cet état des cendres de vache rousse, ce que nous n’avons pas, et ne pouvons pas créer – toutes les autres impuretés pouvant, plus ou moins, être levées par un passage dans un bain rituel, un mikvé, bien que certaines impuretés entraînent l’obligation d’utiliser un mikvé basé sur de l’eau vivante, à base d’une source, et que de manière plus globale personne ne se prépare à un tel bain avec toutes les instructions qui s’y rattachent (« ‘hatsitsoth »).
La conclusion de l’ensemble des autorités rabbiniques est qu’il est interdit de monter sur le mont du Temple de nos jours – et le Grand rabbin d’Israël, rav Yits’hak Yossef, l’a rappelé ces jours-ci, au nom de tous les Grands rabbins d’Israël des générations passées, y compris le rav Kook zatsal (c’est un point important, car nombre de personnes pour lesquelles le rav Kook est la grande référence se permettent malgré cela de se rendre sur le mont du Temple) et tous les Grands de la Tora s’y sont opposés !
Le rav Kook écrit (Michpat Kohen, § 96), rapporte le rav Yits’hak Yossef : « Un geste déflorant la sainteté du lieu de notre vie [l’esplanade du Temple] nous prive de millions d’agglomérations sur le terrain. C’est ce qui est dit dans le Midrach (Tan’houma Vayikra § 8) : « De même que le respect du Chabbath nous est imposé à tout jamais, de même celui du Temple. » Et le roi Chelomo s’est déjà exclamé (Kohéleth/Ecclésiaste 3,16) : « A l’endroit de la justice, on trouve la mécréance ». Il a vu comment des mécréants allaient déformer le respect du Temple, et a dit : là où le Sanhédrin siégeait et décidaient de cas de peine capitale, de différents financiers, de peines de bastonnade, des lois de pureté et d’impureté, là on se permet d’amener de telles errances. Vois ce qui est dit à sa fin (Eikha/Lamentations 5,18) : « Sur le mont de Tsion qui est déserté, foulé par des renards »…