L’attentat antisémite meurtrier commis il y a dix jours à Jersey-City a projeté au devant de la scène un mouvement extrémiste afro-américain qui répond au nom de « Black Hebrews » auquel appartenait David Anderson, l’un des deux assassins.
Qui sont-ils? Il s’agit d’une secte dont les membres prétendent être les descendants authentiques des Hébreux bibliques et pratiquent certaines coutumes juives. Ce mouvement est né à la fin du 19e siècle comme sécession d’un autre mouvement extrémiste noir américain. Il y aurait actuellement aux Etats-Unis quelques dizaines de milliers de Black Hebrews, membres de l’église pentecôtiste du sud des Etats-Unis, dont certains voudraient être acceptés au sein du peuple juif et d’autres au contraire s’en distancent, accusant même les Juifs d’être des « usurpateurs » et exprimant un fort antisémitisme. Très radicaux, ils se trouvent principalement au sein d’un mouvement appelé SPLC (Southern Poverty Law Center ) où mis à part l’antisémitisme, l’apologie de la violence et la haine des blancs est également au « programme ». C’est dans cette dernière mouvance qu’évoluait sans doute David Anderson.
Selon leur croyance, une partie des habitants du royaume d’Israël auraient été exilés vers l’Afrique après la conquête du royaume par les Assyriens au VIe siècle avant l’ère actuelle. Beaucoup plus tard, à l’époque de l’esclavage ces exilés auraient été vendus à des négriers et amenés en Amérique. Ils prétendent que les esclavagistes ne choisissaient pas au hasard mais prenaient soin de n’acheter que des Africains d’origine juive!
Précision importante, la communauté du même nom qui immigra en Israël dans les années 1960 n’a plus rien à voir avec la branche radicale des Black Hebrews américains. Si ses membres qui émigrèrent en Israël faisaient alors partie des Blacks Hebrews américains, ils sont devenus des citoyens normatifs de l’Etat d’Israël et s’installèrent principalement dans le sud du pays, notamment à Dimona.
Source lphinfo.com