Attentat de Halamich: quand le tueur est présenté comme un sauveur d’enfants

Tout le monde se souvient que Mikhal Solomon, l’une des belles-filles de Yossef et Tova Solomon, a sauvé au moins trois des cinq enfants d’une mort certaine lorsqu’elle les a dissimulés aux premier étage pendant que le terroriste accomplissait son acte sauvage au rez-de-chaussée. Les images effroyables de la maison des Fogel à Itamar sont encore présentes dans les mémoires et l’on n’ose imaginer ce qui serait arrivé aux enfants Solomon si cette courageuse femme n’avait pas eu le réflexe de les faire immédiatement monter à l’étage dans la chambre où dormaient déjà des petits jumeaux.

Le site Palestinian Media Watch (palwatch.org) révèle que les médias de l’Autorité Palestinienne présentent désormais le terroriste Omar El-Abed sous les traits d’un « homme doté de compassion », soulignant qu’il a « épargné les enfants » ! Plusieurs hauts responsables de l’AP se sont exprimés en ce sens dans les médias, ce qui laisse à penser qu’il s’agit d’instructions venues de haut.

Salah Abou Roukhba, haut responsable au sein de l’AP, est par exemple allé très loin dans cette nouvelle marque de cynisme: « Omar El-Abed est un héros qui a accompli un acte de bravoure, car il a épargné les enfants afin de faire passer le message suivant à la communauté internationale: les Palestiniens sont des gens miséricordieux qui ne font que lutter pour leurs droits, même si leur méthode n’est pas du goût de tous les pays. Ils n’ont d’autre choix que de lutter contre l’occupant avec tous les moyens légitimes » (sic).

Le journal officiel de l’AP, Al-Hayat Al-Jadida, a quant à lui qualifié le terroriste « d’homme moral » car « il a réussi à tuer quatre colons et à en blesser une autre mais a choisi de de pas tuer la femme et les trois enfants bien qu’il aurait pu le faire ». « Même en temps de guerre il y a une éthique à préserver », osait conclure l’article.

Ce n’est pas la première fois que des vils terroristes sont présentés par les médias et responsables arabes palestiniens comme des modèles de vertu dès lors qu’ils ont été empêchés par des causes extérieures de poursuivre leur massacre comme ils l’auraient souhaité.