Après Beer-Sheva, après Hadera, c’est maintenant Bené Brak (notre photo) qui est touchée par un attentat. Cinq civils tués simplement parce qu’ils étaient juifs (ou soupçonnés de l’être, puisqu’un policier ne l’était pas, et sans doute les deux ukrainiens non plus) ! Comble de l’horreur, un jeune étudiant de Yechiva a été abattu à bout portant devant sa femme enceinte et son bébé dans une poussette.
Premières mesures après l’attentat à Bené Brak
Les services de sécurité veulent frapper fort après l’attentat meurtrier à Bené Brak qui fait suite aux attentats déjà dénombrés pendant le seul mois de mars et qui auront fait 11 victimes.
Cette nuit, des soldats de l’unité Golani ont procédé à des arrestations dans le village d’où était originaire le terroriste d’hier. Ils ont notamment arrêté le frère de ce dernier, soupçonné d’avoir été au courant de ses projets meurtriers et de l’avoir aidé dans ce sens.
Parallèlement, Tsahal a procédé à plusieurs arrestations en Judée-Samarie, notamment dans les régions de Naplouse et de Beth Le’hem. Les personnes arrêtées sont, pour la plupart, d’anciens prisonniers sécuritaires. Des émeutes ont éclaté dans les villages où l’armée a agi cette nuit.
Les arrestations de personnes liées à Daesh en Israël se poursuivent également : huit d’entre elles ont été arrêtées cette nuit dans la région de Wadi Ara.
En outre, de façon exceptionnelle, l’armée a déjà procédé à la cartographie de la maison du terroriste de Bené Brak, en préparation à sa destruction.
A ce propos, hier, avant l’attentat à Bené Brak et en réponse à ceux de ‘Hadera et de Beer Sheva, le chef du Shabak, Ronen Bar, avait demandé l’autorisation pour détruire les maisons des terroristes arabes israéliens. Le Premier ministre Naftali Bennett s’y est opposé, craignant que cela ne dégénère en émeutes dans le secteur arabe israélien.
Un vent de panique souffle sur le pays suite à l’enchainement d’attentats meurtriers. Les conseils régionaux de Judée-Samarie ont annoncé que les ouvriers palestiniens ne seront plus autorisés à venir travailler dans les localités juives jusqu’à nouvel ordre. Le maire de Ramat Gan, ville mitoyenne de Bené Brak, Carmel Shama Hacohen, a demandé aux entrepreneurs de fermer les chantiers de construction de la ville aujourd’hui afin « de procurer un sentiment de sécurité aux habitants » et a renforcé la surveillance dans la ville. Les maires d’Asdhod, Afoula et Kiryat Gat ont fait une demande similaire.
Des écoles à travers le pays ont annulé aujourd’hui les sorties scolaires prévues. C’est le cas à Modiin, Petah Tikva et Rishon Letsion. Les responsables locaux du pays ont demandé aux autorités de renforcer la protection autour des établissements scolaires.
Le ministre de la Diaspora, Nahman Shay (Avoda) a appelé, ce matin sur Galei Tsahal, les citoyens israéliens à continuer à vivre aussi normalement que possible. « Je demande aux citoyens israéliens d’envoyer leurs enfants à l’école, d’aller au travail, de continuer à vivre aussi normalement que possible – c’est ainsi que l’on gagne face au terrorisme ».
Les habitants de Bené Brak ont manifesté leur colère
Des centaines de personnes se trouvaient dans les rues de Bené Brak pour manifester leur colère après le terrible attentat d’hier soir qui a coûté la vie à cinq personnes: deux habitants de la ville, deux travailleurs étrangers et un policier.
Le ministre de la Sécurité intérieure a été chahuté lors de sa visite sur les lieux. Il a dû être exfiltré, entouré de dizaines de policiers.
Des manifestants ont renversé une voiture, arguant du fait qu’elle appartiendrait au terroriste.
Les responsables politiques et sécuritaires ont dès ce soir annoncé une série de mesures pour faire face à ce que le Premier ministre a qualifié de « vague de terreur arabe meurtrière ». La police a élevé son niveau d’alerte au seuil maximal et le chef de la police Kobi Shabtaï a annoncé réfléchir à inonder les rues d’Israël de policiers.
Des barrages de police ont été placés à l’entrée des localités orthodoxes de Beitar Illit, Modiin Illit et Elad.
Tsahal va également renforcer sa présence le long de la ligne verte et en Judée-Samarie.
Le Grand Rabbin d’Israël, le rav David Lau, a demandé que chaque Juif rajoute la lecture d’un Tehilim après la prière. « Nous allons prier et demander à Hachem qu’il stoppe nos malheurs ».
La troisième personne tuée dans l’attentat de Bené Brak était un natif de Tel-Aviv, le rav Avishaï David Yechezkel zal âgé de 29 ans, diplômé des Yechivoth « Jerusalem Yakera », « Mishkenot HaTora » et « Orchot David ». Avishaï a été assassiné lorsqu’il est descendu avec son fils pour promener son bébé en poussette dans la rue, afin de permettre à sa femme enceinte de se reposer. Que sa mémoire soit bénie.
Deux ukrainiens sont parmi les personnes tuées dans l’attaque. Ce sont deux travailleurs étrangers d’Ukraine – Sasha et Dima. Que leur mémoire soit bénie !
Pas moins de 5 personnes sont mortes dans cet atroce attentat islamiste.
Citoyens d’Israël, ce sont des jours difficiles. Toutes les quelques années, l’État d’Israël fait face à une vague de terrorisme. Après une période de silence, c’est le déchaînement violent de ceux qui essaient de nous détruire, ceux qui veulent nous faire du mal à tout prix, dont la haine des Juifs, de l’Etat d’Israël. Ceux qui sont prêts à mourir à condition que nous ne vivions pas en paix.
Ces jours-ci, nous sommes confrontés à une nouvelle vague de terrorisme. Ce que nous avons vu il y a moins d’un an, dans l’opération Shomer haHomoth – terrorisme et violence, de l’intérieur d’Israël et de l’extérieur d’Israël, était le début. C’est un grand défi pour Tsahal, le Shin Beth et la police israélienne. Un défi complexe qui demande aux systèmes de sécurité d’être créatifs et de s’adapter à la nouvelle menace, juste par signes indicatifs chez les individus, parfois même sans affiliation organisationnelle, tout en contrôlant le territoire pour contrecarrer le terrorisme avant même qu’il ne se produise.
Citoyens d’Israël, je souhaite m’associer à l’immense douleur des familles et je souhaite le rétablissement aux blessés. Nous sommes tous garants les uns des autres, nous sommes tous tenus de faire preuve de responsabilité et de vigilance.
Je renforce les civils et des policiers qui ont tiré sur les terroristes dans les différentes zones. J’ai parlé à certains d’entre eux et les ai remerciés en notre nom à tous. Ce sont les héros d’Israël qui, grâce à leur courage, ont sauvé des vies humaines.
Nous sommes à l’aube d’une période difficile. Nous apprenons le terrorisme, depuis les débuts du sionisme. Ils ne nous ont pas brisés alors et ils ne nous briseront pas aujourd’hui.
Le secret de notre existence est la garantie mutuelle entre nous, notre détermination à entretenir à tout prix la maison que nous avons construite.
Citoyens d’Israël, cette fois aussi nous vaincrons.
Le Premier ministre, portant la kipa, aurait pu et du terminer en disant : « Avec l’aide de D' »!