GEOPOLITIQUE Selon Washington, l’attaque a été approuvée par l’ayatollah en personne.
L’escalade verbale continue. Les attaques contre des infrastructures pétrolières en Arabie saoudite samedi constituent « acte de guerre » de l’Iran et portaient « les empreintes digitales de l’ayatollah », a lancé mercredi le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, en visite en Arabie saoudite. Donald Trump, lui, a indiqué qu’il annoncerait de nouvelles sanctions contre Téhéran dans les 48 heures et qu’il avait « beaucoup d’options » à sa disposition.
Téhéran dément avoir joué le moindre rôle dans ces frappes contre une usine et un gisement, qui ont handicapé la production saoudienne de pétrole. Les rebelles yéménites Houthis, soutenus par Téhéran, ont revendiqué ces attaques. Selon un responsable américain cité par CBS News, l’ayatollah Ali Khamenei a approuvé ces attaques en personne, mais à la condition que les Iraniens en nient la responsabilité et qu’aucune preuve ne les y lie.
Washington « totalement pris de court »
Toujours selon cette source, les Américains possèdent des preuves encore plus probantes que les débris de « drones » et de « missiles de croisière » présentés mercredi par le ministère saoudien de la Défense : des photos des Gardiens de la révolution islamique se préparant pour cette attaque dans une base aérienne du sud-ouest de l’Iran.
Cette unité paramilitaire iranienne, placée sous les ordres directs du Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, est sur la liste noire américaine des « organisations terroristes étrangères ». Selon CBS, ce n’est qu’après l’attaque que les forces américaines ont compris l’importance de ces clichés. « On a été totalement pris de court », a déclaré la source anonyme.
De nouvelles sanctions annoncées par Trump dans les 48 heures
Donald Trump a annoncé mercredi un durcissement « substantiel » des sanctions américaines contre l’Iran tout en affirmant disposer de « beaucoup d’options » pour répondre à Téhéran. « Il y a beaucoup d’options. Il y a l’option ultime et il y a des options bien moins élevées que cela », a répondu le président américain aux journalistes l’interrogeant depuis Los Angeles, en faisant allusion à une possible réponse militaire à l’Iran.
Le président américain a également précisé que le détail des nouvelles sanctions contre le régime islamique serait précisé « d’ici 48 heures », quelques heures après avoir annoncé leur durcissement « substantiel » sur Twitter.
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a accusé Washington de « viser délibérément » les civils iraniens en durcissant ses sanctions contre Téhéran. Ces sanctions viendront s’ajouter aux mesures punitives déjà sans précédent imposées par Washington à Téhéran depuis que le milliardaire républicain a retiré son pays en mai 2018 de l’accord sur le nucléaire iranien, qu’il juge insuffisant pour empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique et de déstabiliser le Moyen-Orient.
Source www.20minutes.fr
