Attaque de Gaza : « Parce que les terroristes emprisonnés sont privés de téléphone »

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Le correspondant du Monde en Israël, Piotr Smolar, s’est creusé la tête pour trouver une justification à la destruction d’une maison familiale par une roquette lancée sur un village du centre d’Israël depuis la bande de Gaza, à 100 kilomètres de là.

Il fallait être original, car il n’est pas évident de rendre un tel acte présentable. Piotr Smolar a trouvé : cette attaque contre les civils israéliens résulterait en partie de l’installation de nouveaux brouilleurs de communication dans les prisons israéliennes.

Il existe encore une autre motivation, parmi d’autres, pour saisir l’escalade de lundi matin : la situation des prisonniers de sécurité palestiniens dans les prisons israéliennes.

Deux gardiens de la prison de Keziot ont été poignardés dimanche par des détenus, qui ont aussi compté plusieurs blessés dans leurs rangs lors de l’émeute qui a suivi. Quelques jours plus tôt, dans la prison de Ramon, des prisonniers avaient mis le feu à leurs matelas. Depuis des semaines, la tension est vive dans le milieu carcéral, en raison de nouveaux brouilleurs de communication mis en place par les services de sécurité, rapporte la presse israélienne.

Ils visent à empêcher l’usage de téléphones portables, interdits mais très répandus. Or il s’agit du seul lien possible avec leurs proches pour de nombreux prisonniers détenus pour des peines longues. Ces téléphones permettent également aux représentants des détenus de coordonner leurs actions avec les factions à l’extérieur. Des manifestations de soutien étaient prévues mardi en Cisjordanie.

Ce que Piotr Smolar appelle pudiquement « l’escalade de lundi matin » est une attaque nocturne qui a blessé sept personnes, dont deux très jeunes enfants, qui ne doivent leur survie qu’à leur rapidité à avoir rejoint les abris. Ils ont tout perdu, y compris leurs quatre chiens qui ont été mortellement touchés.

Sans leur téléphones, tente de nous apitoyer Piotr Smolar, les pauvres prisonniers sont coupés de leurs proches.

Mais le correspondant du Monde ne dit pas, en revanche, que les « prisonniers de sécurité » dont il parle sont des membres du Hamas. Y compris ceux qui, dépités de ne plus pouvoir téléphoner, ont poignardé leurs gardiens !

Or il le concède lui-même, « Ces téléphones permettent également aux représentants des détenus de coordonner leurs actions avec les factions à l’extérieur. »

Comme s’il était normal que des détenus membres d’une organisation terroriste coordonnent des actions hors des murs de la prison…

En France aussi, le brouillage est à l’ordre du jour.

Selon France Info, à la prison de la Santé, à Paris,

La grande nouveauté c’est aussi le brouillage de la téléphonie mobile. Avec une nouvelle technologie par câble qui permet de brouiller sur de petits périmètres à un ou deux mètres près. Cela doit permettre donc théoriquement de ne pas affecter les liaisons mobiles dans les immeubles d’habitations qui sont nombreux alentours, la prison de la Santé étant située en plein XIVe arrondissement. Un téléphone fixe a été installé par ailleurs dans chaque cellule. Chaque détenu disposera d’une dizaine de numéros qu’il pourra appeler.

Le brouillage des communications mobiles dans les prisons est d’ailleurs mis en place à travers le pays par le gouvernement.

Mais en France, Le Monde n’y voit aucun inconvénient.

Il n’y a qu’en Israël que Le Monde trouve ce procédé problématique. Un double standard qui permet de justifier, là-bas, l’injustifiable : des attaques militaires lancées sur des civils.

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